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Immigration à Redon. Permis de séjour accordé après avoir été débouté du droit d’asile

10/02/2016 – 07h00 Redon Breizh-info.com) – L’histoire est emblématique. Elle démontre qu’une fois arrivé quelque part en France, il devient difficile voire impossible, malgré la loi, d’ expulser des immigrés clandestins : après avoir été déboutée du droit d’asile, expulsée une première fois, une famille kurde vient en effet d’obtenir un permis de séjour (le père et la fille) et la mère n’est «moralement» plus menacée d’expulsion … Un vrai cas d’école pour tous ceux qui voudraient démontrer qu’une fois le processus d’immigration enclenché, et sans traitement à la source, il est impossible de faire repartir ceux qui sont arrivés illégalement.

Mehmet O., sa femme Aynur et sa fille Vildan sont arrivés clandestinement en France en 2011. Ils ont immédiatement formé une demande d’asile, qui a été rejetée en 2013. La décision de rejet était motivé par le fait qu’ils n’étaient tout simplement pas menacés chez eux et qu’ils devaient donc y retourner. Il n’en fût rien. Mehmet et Aynur furent assignés à résidence, et jamais expulsés.

Le père de famille, Mehmet, avait déjà vécu en France entre 2002 et 2007 avant d’en être expulsé. Pas question de respecter une loi française donc, pour cette personne que le conseil municipal de Redon protège. En 2015 un voeu du conseil municipal – le maire Pascal Duchêne est classé “divers droite” – demandait  à ce que le préfet d’Ille-et-Vilaine prenne une mesure de régularisation « exceptionnelle ».

Adopté par le conseil municipal, ce voeu avait en réalité été largement rédigé sous la pression des ligues de vertus locales, comme l’association de gauche « soutien migrants redon » , ou comme la très minoritaire Ligue des droits de l’homme. Le prétexte ? Une pétition réunissant un millier de signatures (sur les 9 000 habitants de Redon) – dont il est impossible de trouver la quelconque trace et de savoir si elle ne concerne que des habitants de Redon.

Le maire divers droite a donc cédé sous la pression « humaniste » – la même pression qui exposait il y a encore quelques mois le cadavre encore chaud d’Aylan sur toutes les télévisions pour faire pleurer le monde entier et faire accepter l’immigration. L’association « soutien migrants Redon » n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai, puisque cette association avait été fondée en 2008 dans le but de soutenir une famille congolaise qui a été depuis régularisée.

A chaque fois, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, la situation d’intégration « exceptionnelle » de la famille est mise en avant. Les enfants sont tous « de bons élèves en classe, parfaitement intégrés, qui parlent très bien le Français », les parents cherchent activement un emploi. Dans le cas de Mehmet O., on apprend même qu’une promesse d’embauche a été faite par une entreprise locale – dans une ville où le taux de chômage s’élève à 17,6%.

Ce jeudi 4 février, le stratagème a fini par payer et l’État a plié : un permis de séjour de travail est accordé à Mehmet O.  et pour sa fille, une autorisation d’étudier pendant un an. La mère n’a par contre pas obtenu de titre de séjour.

Une situation qu’ils peuvent maintenant mettre derrière eux. Jeudi 4 février, à la fin du conseil municipal, Pascal Duchêne, le maire de Redon, a annoncé la bonne nouvelle : un récépissé de permis de séjour de travailleur pour Mehmet et un titre de séjour d’un an en tant qu’étudiante pour Vildan. « En théorie, elle reste expulsable, mais on a bien senti que la préfecture ne le demanderait pas. » explique le plus naturellement du monde Françoise Plissoneau, la présidente de l’association Soutien Migrants Redon- membre également d’Amnesty International – qui s’occupe de cette famille. « La loi est une fois de plus bafouée par l’Etat », note de son côté un juriste de Redon.

Véritable appel d’air en faveur de l’immigration – cette décision de justice montre une fois de plus la recette pour empêcher toute expulsion, quelle que soit la situation des immigrés clandestins : un réseau de passeurs mafieux, puis un réseau associatif indirectement complice pour accueillir ces immigrés , et leur indiquer toutes les procédures à suivre pour se faire régulariser et aider ; une mobilisation associative et politique derrière interpellant au nom de « l’humanisme » ; si il s’agit d’enfants, une mobilisation des collèges ou des lycées de la ville en faveur de celui ou celle qui est subitement devenu le copain de tout le monde ; une grande soirée concert, couscous ou danse orientale pour mobiliser les bénévoles associatifs de la commune ; un peu d’agitation en préfecture ; un blocage physique si nécessaire lors d’une tentative d’expulsion. Et le tour est joué.

Pendant ce temps, au Kurdistan, des hommes et des femmes se battent au quotidien les armes à la main pour la libération de leur peuple sans État, écartelé entre l’Irak,  l’Iran, la Turquie et la Syrie.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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Une réponse à “Immigration à Redon. Permis de séjour accordé après avoir été débouté du droit d’asile”

  1. gokemper dit :

    Pour les femmes kurdes bien joué….! En Afghanistan également il y avait des femmes courageuses qui risquaient leur vie pour avoir pris l initiative de créer une association , pas à caractère féministe , non simplement de spécificité éducative ou sanitaire et pendant ce temps des hommes afghan attendaient à Sangatte pour pouvoir passer en Angleterre afin d écouter de la musique en mp3…. .Sur RTL (‘les auditeurs ont la parole), à la connaissance de ce genre de commentaires les prises de positions étaient tout simplement sidérantes : ” tout le monde ne peut pas être courageux ” un propos souvent entendu aujourd’hui ,voilà comment certain se dédouane de leurs obligations !!
    A la limite on pourrait même accueillir dignement les femmes et enfants Syrien ,en attendant une situation meilleure dans le moyen orient qui viendrait, grace à la formation et l envoi au combat des migrants hommes syriens, irakien et autres. Le financement de la formation serait obtenu en supprimant les subventions a la presse française…..D une pierre deux coups !

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