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Grèves à la SNCF : Pourquoi Jacques Auxiette se tait-il ?

10/06/2016 – 09H00 ‑ Nantes (Breizh-info.com) – Depuis qu’il a laissé à la droite l’une des rares régions que la gauche avait une chance de conserver, Jacques Auxiette ne s’exprime guère. Deux tweets pour nier avoir laissé une « dette cachée » dans les comptes des Pays de la Loire, pas un seul article sur son blog.

La retraite de l’ancien président de la région des Pays de la Loire n’est pourtant pas totale. Depuis près d’un an, il siège au conseil de surveillance de la SNCF. Sa nomination était intervenue à l’issue d’une sorte de vaudeville du genre Embrassons-nous Folleville. Le 23 juin 2015, « exaspéré par les très nombreux dysfonctionnements constatés en Pays de la Loire dans la conduite d’opérations », Jacques Auxiette avait démissionné du conseil d’administration de SNCF Réseaux (ex-RFF). Avait-il déjà en poche sa nomination au conseil de surveillance de la SNCF ? En tout cas, c’était chose faite quelques jours plus tard.

Jacques Auxiette est amoureux du rail. Il lui a consacré des budgets énormes du temps où il était président de région. Mais c’est un amoureux contrarié, qui a plusieurs fois dénoncé les « défaillances du système ferroviaire français ». Les grèves de ces dernières semaines auraient dû être pour lui une bonne occasion de s’exprimer sur le sujet. Il semble pourtant s’être endormi dans son fauteuil d’administrateur. Et c’est dommage.

Le gouvernement vient de désavouer implicitement les efforts de redressement accomplis (à sa demande) par la direction de la SNCF. Il s’est tout aussi implicitement engagé à aider une entreprise plombée par 50 milliards d’euros de dettes – qu’elle est incapable de rembourser puisqu’elle perd de l’argent chaque année (plus de 12 milliards d’euros l’an dernier).

Il est surprenant que Jacques Auxiette n’ait rien trouvé à dire sur la question. Il aurait pu souligner combien il s’est montré précurseur sur ce plan. Car, en tant que président de région, il a toujours été partisan de soutenir la SNCF en faisant payer le contribuable plutôt que l’usager et/ou le cheminot. « Sans fausse pudeur, disons-le : en investissant massivement dans le système ferroviaire, nous avons sauvé les trains de proximité pour les usagers », écrivait-il sur son blog en 2013. Il est vrai que les rames de TER sont un excellent support publicitaire, où le nom de la région s’écrit en gros. Tandis que les concessions du gouvernement ne s’afficheront nulle part. Sauf dans le budget de l’État ; c’est moins gratifiant.

Crédit photo  : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source

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