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Mobilisation pour sauver le bus entre Mauves et La Chapelle Basse Mer

20/06/2016 – 18H30 La Chapelle Basse Mer (Breizh-info.com) –  Le département de Loire-Atlantique a récemment annoncé la fermeture de plusieurs lignes de cars et de navettes Lila dans le département, notamment autour de Châteaubriant et dans le Vignoble. Les habitants concernés se mobilisent afin de sauver la ligne 34, qui relie jusqu’au 6 juillet, date prévue pour sa fermeture, le centre de la Chapelle Basse Mer à la gare de Mauves-sur-Loire.

Le 1er septembre 2014, le conseil général de Loire-Atlantique décidait de la mise en service de la ligne 34, une navette qui relie en 12 minutes le bourg de la Chapelle Basse Mer à la gare de Mauves sur Loire ; celle-ci est à une dizaine de minutes à l’est de Nantes. Douze allez-retours étaient prévus la semaine, 4 le samedi, aucun le dimanche. En même temps que la ligne 34 était créée la ligne 33, reliant la Chapelle Basse Mer aux Bourdonnières, au sud de Nantes, tandis que sur la ligne 30 qui reliait la commune à la mairie de Doulon, à l’est de Nantes, l’on passait de 15 à 4 allez-retours par jour, décision qui n’a pas été bien accueillie par tout le monde.

Cependant la ligne 34 n’était pas une ligne de bus comme les autres. « Le gabarit des ponts de Mauves et de Thouaré empêche le passage des bus normaux », nous explique Laurent Delaire, un des fondateurs du collectif Sauvons la ligne 34, qui se mobilise contre sa suppression. « Par conséquent le département utilisait deux véhicules, un de 22 places et un de 8 places ». Par ailleurs, du fait de ce choix obligé de véhicules de faible capacité, « le département n’a fait aucune publicité, et a interdit la ligne aux scolaires et aux étudiants pour éviter sa saturation » ; cependant des scolaires et des étudiants de la Chapelle Basse Mer et des alentours l’ont empruntée pour se rendre à Nantes.

Dans une lettre qui a été envoyée au conseil général de Loire-Atlantique, le collectif explique les raisons qui ont poussé à la création de cette ligne : « la ligne 34 répond à une demande citoyenne ancienne pour relier le bourg de la Chapelle Basse Mer au centre de Nantes. Cette demande était motivée par le fait que l’accès à Nantes devenait difficile en voiture », conséquence logique de la conjonction de l’étalement urbain et d’une politique d’aménagement urbain hostile aux voitures, « et par le fait que les lycées Livet et Clémenceau, proches de la gare SNCF, sont des lycées de secteur pour un certain nombre d’options et de filières d’enseignement ».

Le conseil général a pris la décision de fermer la ligne en février 2016 ; ses services affirmaient aux usagers qui la prenaient régulièrement, en étant abonnés, que la « fréquentation [était] faible avec une moyenne de 1,7 usager par service ». Le collectif Sauvons la ligne 34 réplique : « le conseil général a fait la moyenne avec le dimanche, jour où il n’y a aucun service ; aux heures de pointe les navettes sont pleines. Par ailleurs il n’a pas fait son travail puisqu’il n’y a eu aucune communication autour de l’existence de cette ligne. Des salariés de la commune qui étaient intéressés par cette offre n’ont jamais su qu’elle existait ». Le collectif a aussi lancé, le 14 avril 2016, uné pétition qui a réuni 710 signatures en 10 jours. Cette pétition a été remise à la conseillère générale (UMP/LR) de Vallet Charlotte Luquiau, qui s’est prononcée contre la suppression de la ligne et a remis la pétition au Conseil Général.

Depuis celui-ci fait le mort. Dans une lettre envoyée au conseil général, le collectif affirme que « 710 signatures en dix jours, cela montre notre détermination à agir pour que cette ligne soit maintenue » et déplore l’absence de réaction du Département aux demandes de rendez-vous avec l’élu en charge des transports, Jean Charrier : « nous nous sommes trouvés devant un mur de silence malgré la gentillesse de vos services. La route est-elle si longue pour que des citoyens puissent joindre leurs représentants élus du département ? ». Breizh-Info a tenté lui aussi d’avoir une réponse : la délégation territoriale de Vallet, qui suit le dossier, nous a renvoyés sur Nantes, où aucune réponse nous a été donnée malgré plusieurs relances ; le service de communication du Département s’accroche quant à lui à la moyenne de 1,7 voyageurs par service, tout en affirmant ne pas disposer des chiffres à partir desquels cette moyenne a été calculée. La mairie de la Chapelle Basse Mer, elle aussi opposée à la fermeture de la ligne, n’a guère plus de nouvelles : «le conseil général a du mal à répondre », nous avoue-t-on en mairie.

Pour le collectif Sauvons la ligne 34, la suppression de la ligne est malvenue. D’abord, elle est pleine aux heures de pointe, et « fort utile aux scolaires qui peuvent ainsi arriver à Nantes en 20 minutes, au lieu de 1h à 1h30 par les lignes 33 et 30 ». Ensuite, « la fermeture pour travaux des ponts de Thouaré pendant plusieurs mois en 2017 va compliquer les déplacements dans ce secteur ». Le collectif plaide donc « pour le maintien de la ligne 34, au moins aux heures de pointe » et espère qu’il sera reçu par le conseil général. Par ailleurs le collectif Sauvons la ligne 34 organise une réunion publique en la bibliothèque de la Chapelle-Basse-Mer mercredi 22 à 20h30, en présence des élus des communes alentour. Les représentants élus du conseil général y sont invités aussi.

Crédit photo : DR
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