Huit jours sont passés. La rumeur est encore plus lente que la Justice dans notre beau pays. Je ne parle pas de la rogne, voire de la hargne, avec lesquelles nos journalistes mainstream s’adressent désormais aux malheureux dépités (je dis bien dépités) d’En Marche, dans des « interviews » où le regret de ne pas les voir se suicider transparaît dans le verbiage autant que dans l’attitude… Non, je ne parle pas non plus des fables présentées par MM. Ciotti et Coquerel qui viennent de faire un pas vers la consécration des César. Non, je parle de la lente remontée de l’hypothèse que je vous livrais au tout début de la semaine dernière : et si le « rambo » était tombé dans un traquenard comme le gros benêt qu’il est ?
C’est Mme Chapelotte, invitée l’autre jeudi sur BFM, qui m’a renforcé dans ma conviction. Et voici pourquoi… Le jeune Benalla vient de se fendre d’un long entretien dans le quotidien du soir d’où a jailli la lumière le 18 juillet. Je tiens en réserve mon opinion sur le choix de ce titre et sur Mme Chemin. Bref, le jeune Benalla livre toute sa fiente dans deux pages, auditionné par deux compères habiles à détrousser les puissants : MM. Lhomme et Davet… Ils le font dans l’appartement de M. Marc Francelet, homme bien connu des plus de soixante-dix ans que les plus jeunes ne doivent pas connaître. Ils le font en présence de la déesse des paparazzis, reine sans partage de la presse people, Mme « Mimi » Marchand… Je ne sais si le choix de ce décor est dicté par l’actualité, par Jupiter, ou dans la perspective d’un « bon coup ».
Toujours est-il que voilà le procureur Molins (un procureur respectueux) qui ouvre une enquête sur les coups distribués et reçus par les CRS et gendarmes de la Contrescarpe. Tiens tiens ! On se rapprocherait de la vérité qu’on ne procéderait pas autrement… Les deux trentenaires amoureux qui, la femme, a jeté une chaise furieuse sur les forces de l’ordre et, l’homme, des bouteilles qui traînaient sur les tables des terrasses, vont devoir s’expliquer. Comme leurs gestes ont été filmés pour la postérité par des artistes de la France Insoumise, voilà le parti de M. Mélenchon plongé dans les affres du déni et de la dénonciation. Et d’abord parce qu’on n’a toujours pas « fait la lumière » sur le rassemblement de la gent insoumise en ces divins lieux où s’assemble le vrai peuple… enfin, tel qu’il apparaît aussi à Nantes en des moments de guérilla urbaine.
On reste calme et on attend… la suite des événements.
MORASSE
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