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In Memoriam : « Europa est une ode à cette jeunesse européenne qui s’insurge contre la fatalité imposée par les élites en place » [Interview]

In Memoriam, le groupe phare du rock identitaire en France, est de retour avec un nouvel album, intitulé « déjà demain », sorti hier 22 novembre en France. Et avec un nouveau clip, « Europa » qui tourne largement actuellement sur les réseaux sociaux.

In Memoriam, c’est le plus vieux groupe de rock identitaire encore en activité en France. Depuis 1994, le groupe a sorti 7 albums, dont les titres sont connus par coeur par plusieurs générations de jeunes dissidents, en France mais pas que.

Alors que le groupe s’était mis en pause en 2002 après un dernier concert à Paris, il est revenu sur le devant de la scène à partir de 2012, en Italie d’abord, puis en France lors d’un concert à Paris en 2014, devant 1000 personnes avant d’effectuer la première partie du groupe culte La Souris Déglinguée, en 2015 à Fréjus. Depuis, le groupe alterne les concerts en Europe, souvent en Italie, et a donc travaillé dur pour sortir et produire, en toute indépendance, ce nouveau Maxi 5 titres.

A l’occasion de cette sortie, nous avons interrogé les membres du groupe.

Breizh-info.com : In Memoriam est de retour avec un nouvel album , intitulé « Déjà demain ». Après toutes ces années, vous avez donc encore beaucoup de chose à dire et à chanter ?

In Memoriam : Tout est dans le titre…

Il y a 15 ans, on chantait des textes pas très optimistes, tout en restant emprunt d’idéalisme et de volonté de combattre.
Force est de constater qu’on ne s’était pas trompé. Il y a donc au moins autant de choses à dire et à chanter, vu que le monde ne va pas mieux, bien au contraire !

Dans ce Maxi, on a voulu rester sur nos fondamentaux, ce qui fait l’essence du groupe. A savoir  le fait de relayer les vraies alertes vitales pour notre peuple, la nécessité de l’engagement, avec en plus aujourd’hui, la volonté de transmettre, de donner envie à une relève. On ne va pas chanter jusqu’à 70 ans…

Breizh-info.com : Présentez nous le groupe In Memoriam version 2018. Qu’est ce qui a changé depuis « vos jeunes années » ?

In Memoriam : Nous sommes 5 à présent. Il y a 2 ans, le fondateur d’In Memo est parti sans crier gare, pour un projet musical personnel, en plein enregistrement de l’album qui avait déjà bien avancé. En quittant le groupe, il revenait ainsi sur l’engagement qu’avait pris In Memo vis à vis de son public.

Nous nous sommes donc retrouvés tous les 5 à devoir reconstruire et avancer afin d’honorer la promesse que nous avions faite: un nouveau disque. On a donc repris des morceaux déjà joués ensemble avec In Memo, travaillés et modelés en répète, et que nous avions déjà joués tous ensemble en concert. Pour ça, on a tout repris à zéro en studio, ce qui n’a pas été chose facile.

Seuls Manu (basse) et Xavier (chants) restent de la formation initiale (ou presque) des années 90. Alex (guitare), Vincent (batterie) et Adrien (Saxo) nous avaient rejoint peu de temps avant. On a très vite relancé la machine, on a continué de tourner, et on s’est concentré sur ce CD.
Ce qui a profondément changé, c’est la bonne ambiance et la collégialité qui ont été  de mise pour travailler ensemble.

Le fait qu’on ait pas de pression inutile et que chacun puisse apporter sa goutte d’eau fait qu’on a vraiment eu plaisir à le faire. Après, ce qui change aussi, c’est qu’on a moins le temps que quand on avait 25 ans. Mais ça, tout le monde s’en doute !

https://www.youtube.com/watch?v=Yx9un60JJ-k

Breizh-info.com : Vous avez diffusé un clip intitulé Europa, dans lequel vous faites référence notamment à l’immigration en Europe et à la nécessité des jeunes européens de s’unir pour faire face. L’immigration, une thématique centrale à notre époque selon vous ?

In Memoriam : Par la force des choses, oui ! Il suffit de regarder sur les trottoirs de nos villes pour voir que la France a changé. Quand on regarde les films avec Gabin ou Belmondo tournés à Paris dans les années 50 et 60, tous les figurants et les passants avaient la même tronche que nous. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

L’immigration est un thème majeur qui agit directement sur la disparition progressive des Français de souche.  Ce qui est intéressant, c’est de voir nos voisins européens subir pour les uns le même sort et se réveiller progressivement (Allemagne, Italie), et refuser clairement la disparition pour les autres (Rep Tchèque, Pologne, Hongrie…).

C’est donc cette thématique que nous avons eu à cœur d’aborder.

Un peu partout en Europe, on sent un frémissement d’un peuple qui ne veut finalement pas mourir. C’est assez encourageant. Europa est une ode à cette jeunesse européenne qui s’insurge contre la fatalité imposée par les élites en place.

Breizh-info.com : Musicalement, comment définissez vous In Memoriam ? Comment expliquez-vous qu’aujourd’hui, vous vous retrouvez, hormis exceptions, bien seuls sur la scène rock identitaire en France, une scène que vous avez lancé il y’a déjà plusieurs décennies…. ?

In Memoriam : Musicalement, je ne sais même pas trop nous décrire. On va dire qu’on fait du rock français alternatif. C’est assez vague. Mais à la fois, on fait du rock, et on le fait en français !

Pour ce qui est de la scène identitaire, je pense que les musiciens qui ont du talent préfèrent vivre cachés. On ne s’imagine pas les embûches que l’on peut traverser quand on veut faire de la musique et qu’on est catalogué faf. Les studios vous ferment leurs portes, les salles aussi. Bref, ce n’est pas très encourageant. Ca doit donc en rebuter pas mal.
Il existe tout de même une scène alternative identitaire avec plusieurs styles différents, sur Internet ou dans les bacs.
Mais il faut reconnaitre que ce milieu, comme celui de la culture en général, est complètement fagocité par l’extrême gauche. Alors forcément, ça n’encourage pas les gens à sortir du bois !

Breizh-info.com : Si vous deviez nous donner 5 groupes ou artistes qui ont influencé votre formation musicale, et qui font l’unanimité dans votre bande, lesquels seraient-ils ?

In Memoriam : Je pense que c’est tout bonnement impossible, car nous avons tous des goûts assez éclectiques, pour ne pas dire parfois bien opposés.

Et bien que nous appréciions tous certains groupes bien connus du grand public rock ou métal, on ne peut pas dire qu’ils aient influencé directement notre musique.
Ceci-dit, nous souhaitions cette fois-ci sortir un petit peu des habitudes d’In Memo dans la conception de l’album. Non seulement, je l’ai dit, c’était plus collégial, mais on a changé un peu de style de guitares et de batterie. On a voulu rendre cette dernière plus claire que par le passé, et on a voulu faire un peu évoluer le son des grattes aussi.
Le fait justement qu’on s’y soit pris différemment pour l’enregistrement et pour le mixage fait qu’on a un son un peu différent de ce qu’on faisait par le passé. Maintenant, je pense qu’on peut dire que le style reste bien In Memo. Les titres ayant été écrits et travaillés ensemble avant le départ de l’ancien guitariste.

https://www.youtube.com/watch?v=ms9nxmCIfzg

Breizh-info.com : Parlons maintenant de vos chansons. Dans la tanière des tigres, hommage appuyé à Casapound, chez qui vous avez joué régulièrement en concert. Cela fait partie de votre conception de la fraternité européenne ?

In Memoriam : Nous encourageons ceux qui ne connaissent pas à venir découvrir cette machine de guerre qu’est Casapound Italia. CPI représente à nos yeux le vaisseau amiral de la résistance européenne. C’est du moins la meilleure initiative que nous avons pu voir autour de nous.
Bien entendu, certains groupes et certaines communautés de résistance font aussi un travail admirable par ailleurs. Mais nous ne pouvions pas passer à côté d’une chanson pour leur rendre hommage. Surtout que c’est à leur initiative que nous avons remis le couvert en 2012 après 10 ans d’inactivité !

Il est très instructif d’écouter ou de lire les sages paroles de leur chef Gianluca Iannone.
Casapound n’est pas un modèle “exportable”, mais c’est un excellent exemple à suivre.
Peut-être un jour, les Français réussiront à faire quelque chose d’aussi beau, quelque chose d’aussi grand. Mais je crains que nous manquions chez nous de l’Homme providentiel pour cela .

Breizh-info.com : Dans « si tu avais su » vous dénoncez notamment l’influence néfaste des réseaux sociaux visiblement, à une époque où tout le monde critique tout, et où très peu agissent…comment expliquez vous cela ? Quel message voulez vous faire passer à ceux qui vous écoutent ?

In Memoriam : Ce que l’on voulait surtout dénoncer, c’est plus que les réseaux sociaux. C’est le repli sur soi et le désintérêt des gens pour le combat des autres.
Cette chanson a été écrite sur une idée originale d’un de nos potes, cousin d’un membre “historique” du groupe, et qui nous avait parlé d’un poème du
Pasteur Niemöller. Vous rechercherez dans Wikipedia si vous voulez. Peu importe le personnage et après qui il en avait ou pas. C’est le concept du désintérêt  des combats des autres qui nous a intéressé.
Dans un monde de plus en plus individualiste, il est de plus en plus difficile de rassembler des gens pour des causes. Le système broie les initiatives et les résistances qui naissent de ses oppressions. Alors quand votre propre voisin se désintéresse de votre sort alors que lui même pourrait avoir besoin de vous, c’est qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond.

En substance, cette chanson s’adresse à la fois aux différentes chapelles qui, au final, luttent peu ou prou pour les mêmes choses, du moins dans la même direction, et à la fois à ceux que leur seul nombril intéresse.  J’ai bien peur que vus les temps qui s’annoncent, ils se réveillent bien seuls un matin, en regrettant de ne pas avoir emboité le pas des dissidents plus tôt !

Breizh-info.com : Dans soldat maudit, vous évoquez ces militaires qui meurent pour la France, et notamment ceux qui sont morts lors des boucheries du 20ème siècle. C’était important de leur rendre hommage ?

In Memoriam : Oui, il nous a semblé opportun de reprendre cette chanson l’année du centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Qui n’a pas, dans sa famille, un ou plusieurs Poilus victimes de cette immense boucherie fratricide ?
Les soldats auxquels nous rendons hommages sont surtout ceux du passés qui ont combattu loin de chez eux pour des causes diverses, dans des périodes troubles ou dans des contrées exotiques. On a tous en tête l’histoire d’un parent, d’un ancien, d’un vieil ami d’un parent qui est allé combattre ou même mourir au-delà de nos frontières. Avec dans l’idée de protéger nos libertés.
Et quand tu vois l’état de notre pays et de nos libertés, ils doivent être nombreux à se retourner dans leurs tombes !

Breizh-info.com : Depuis votre grand retour lors d’un concert au Backup à Paris, vous avez joué quelques concerts, en France et en Europe. Prévoyez vous une tournée pour présenter votre nouvel album ? Un passage prévu en Bretagne ?

In Memoriam : Malheureusement, nous n’avons ni le temps ni la possibilité technique dans ce monde de Bolchos pour organiser une tournée. Nous savons que nous aurions la possibilité de faire  de belles dates, mais nous prendrons du coup les plans qui nous seront proposés en fonction du temps que nous aurons et des projets qui nous seront présentés.

On en s’interdit rien, mais on annonce rien pour le moment. Qui sait même si notre prochaine scène sera en France ou à l’étranger ?

Breizh-info.com : Nous vous laissons le mot de la fin.

In Memoriam :  Et bien nous en profitons pour remercier votre site pour son travail au quotidien.

Chacun dans nos domaines, nous essayons de donner le maximum, et on sait que c’est du travail. Alors bravo. De notre côté, nous sommes heureux d’avoir pu tenir l’engagement que nous avons fait au public avec ce CD.

Alors oui, certains nous dirons que ce n’est pas assez bien, pas assez long, que nous ne faisons pas assez de concerts, etc, etc. Ce que nous pouvons vous assurer, c’est que nous sommes fiers de vous accompagner avec nos musique dans vos voitures, chez vous, au travail comme en vacance.

Nous sommes fiers de donner un peu de baume au cœur à ceux qui nous écoutent. N’en déplaisent aux rageux et à nos détracteurs de tout poil.

On l’a fait. Et on l’a fait pour vous !

Vous pouvez vous procurer le nouveau CD en cliquant sur le lien suivant  :

http://www.in-memoriam-officiel.com/

Propos recueillis par Yann Vallerie

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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