Nous continuons notre série d’interview des représentants des listes engagées dans la campagne des élections européennes. Aujourd’hui, rencontre avec Vincent Vauclin, leader de la liste « la dissidence française ».
Breizh-info.com : Qu’est-ce que la Dissidence Française (DF) ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : La DF est une organisation fondée en 2011, et qui s’était assignée la tâche d’accomplir un travail à la fois militant et métapolitique pour faire avancer la cause nationaliste au sens large, dans un esprit de rassemblement et par tous les moyens à notre portée. Grâce au travail de nos militants, notre organisation s’est développée au point de devenir l’une des principales forces nationalistes en France, multipliant les publications, les actions de terrain et les manifestations.
Il y a environ un an, nous avons estimé qu’il était temps de franchir un cap et de transformer notre organisation en parti politique à part entière : ce que nous avons fait, car nous avons estimé n’être plus représentés par les partis dit de « droite », notamment le RN, et que nous voulions faire entendre plus largement nos idées pour pouvoir enfin agir véritablement sur le réel. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle nous présentons une liste aux élections européennes du 26 mai prochain.
Breizh-info.com : Vous revendiquez-vous du fascisme, courant politique auquel certains analystes vous rattachent ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : Il est vrai qu’aujourd’hui il est difficile d’échapper à l’anathème, et de ne pas se voir accoler l’épithète de « fasciste », dès lors qu’on porte un gilet jaune et que l’on ne s’appelle pas Marlène Schiappa ou Bernard-Henri Levy. Cela dit, si désormais être fasciste c’est s’engager pour défendre les intérêts supérieurs de la France, promouvoir la préférence nationale pour les plus démunis de nos compatriotes et affirmer notre droit à l’identité et à la souveraineté, alors oui nous le sommes probablement.
Breizh-info.com : Quelles sont vos principales propositions ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : Politiquement, la Dissidence Française porte un projet de révolution conservatrice, à la fois national, social et identitaire. Notre programme s’articule ainsi autour de trois axes complémentaires : relever le défi identitaire en dévoilant la réalité du Grand Remplacement, la nécessité d’organiser la remigration (c’est-à-dire l’inversion des flux migratoires) et de mettre un terme au laxisme judiciaire ; libérer l’économie française du racket fiscal, des pressions normatives et administratives, et protéger les travailleurs français de la concurrence déloyale, des prédateurs financiers et de la mondialisation sauvage ; établir la souveraineté intégrale de l’Etat Français, libérer la puissance publique de la tutelle des institutions supranationales, des multinationales, et de la mainmise des lobbies et des minorités (ce que nous appelons la lobbycratie).
Breizh-info.com : Si vous avez des élus au Parlement Européen, quelles mesures voterez vous ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : Nous voterons pour tout ce qui ira dans le sens l’émancipation des nations et des peuples européens de la tutelle des technocrates de Bruxelles. À l’inverse, nous voterons contre tout ce qui porte atteinte au droit des peuples à préserver leur identité et à garantir leur souveraineté.
Breizh-info.com : Quelle est votre position sur la question de l’immigration, centrale dans cette élection ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : Notre pays, et de manière générale l’ensemble du continent européen, est submergé par une immigration massive de peuplement qui bouleverse sa physionomie millénaire, met en péril ses équilibres sociaux et expose l’unité nationale à la menace de la sédition communautariste. Année après année, la part de la population immigrée en France s’accroît. Le nombre de mosquées a été multiplié par 16 en quarante ans. L’Islam est devenu la première religion pratiquée en Seine-Saint-Denis. Très logiquement, les revendications communautaires se font de plus en plus bruyantes, et de plus en plus insistantes.
Le système républicain d’assimilation est en faillite et des quartiers entiers sont désormais livrés à la loi des dealers et des islamistes (plus de 750 Zones Urbaines Sensibles seraient concernées, selon le Ministère de l’Intérieur). Alors que la France a été frappée à plusieurs reprises par le terrorisme, notre position est très claire : nous voulons tuer le multiculturalisme avant qu’il ne nous tue. Les sociétés multiculturelles sont invariablement des sociétés multiviolentes, et il est temps de prendre la mesure de la menace.
Ainsi, l’organisation d’une politique de remigration est au coeur de notre projet, car le défi n’est plus seulement migratoire : il est identitaire, culturel et démographique, et l’on ne peut plus se contenter de slogans qui relèvent de l’enfumage électoral, comme les fameux « quotas d’immigration » ou encore « l’interdiction du hijab ». C’est la raison pour laquelle notre projet pour les élections européennes va droit au but et propose : la légalisation et la publication des statistiques ethniques, le rétablissement immédiat nos frontières, l’instauration de la préférence nationale, la suppression du droit du sol, du droit d’asile et du regroupement familial, et l’organisation du retour des immigrés dans leurs pays d’origine.
Breizh-info.com : Et sur le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ?
Vincent Vauclin (la Dissidence Française) : En France, la pratique référendaire est constitutive de la Vème République. Mais depuis la trahison du « Non » au référendum de 2005 et le passage en force du Traité de Lisbonne qui fut ratifiée par voie parlementaire sous le gouvernement Sarkozy et avec la complicité de la majorité des partis politiques français, aucun autre référendum n’a été organisé. Le recours plébiscitaire est devenu un tabou qui dissimule une méfiance croissante et réciproque entre le peuple et les élites. C’est probablement l’une des causes principales de la profonde crise de représentation politique qui traverse notre pays, et l’une des explications sous-jacentes à la mobilisation des Gilets Jaunes qui ont d’ailleurs fait du RIC une revendication fondamentale.
J’ai eu l’occasion de me rendre en Suisse où la pratique des votations citoyennes est courante, où les citoyens sont davantage associés aux processus de décision et se prononcent sur des projets, et non uniquement sur des personnes ou des partis. Et si la Suisse et la France sont des nations difficilement comparables, je pense qu’il serait pertinent de développer en France une forme de démocratie locale reposant sur la pratique référendaire et associant le plus souvent possible les citoyens aux décisions qui les concernent directement, en vertu du principe de subsidiarité qui au coeur de notre projet institutionnel.
Breizh-info.com : Le mot de la fin pour nos lecteurs ?
Vincent Vauclin (La Dissidence française) : Le 26 mai prochain, vous aurez la possibilité – pour la première fois à l’échelle nationale – de voter pour une liste de rassemblement nationaliste, résolument tournée vers l’avenir et radicalement antisystème. C’est une occasion historique de faire entendre une autre voix. Nous n’avons pas des moyens dont disposent les partis du Système, et nous ne pouvons compter que sur vous pour faire connaître cette initiative, pour la soutenir et lui offrir une légitimité en lui apportant vos suffrages. Nous comptons sur vous, c’est maintenant ou jamais. Si vous voulez faire bouger les lignes : soutenez la Liste de la Reconquête.
Propos recueillis par YV
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