Plusieurs établissements nantais du centre-ville changent de main, ferment ou rouvrent à la rentrée ou cet automne.
À l’angle de la rue de l’Hôtel-de-Ville et du cours des Cinquante Otages, l’ancien Brookleen – qui servait, comme son nom ne l’indiquait pas, des spécialités italiennes – va rouvrir comme restaurant italien, avec un nom italien cette fois. Le restaurant devrait s’appeler Ai Ragazzi da Peppone – l’architecte est bordelais, et deux restaurants du même nom existent à Bordeaux et La Rochelle (société La Scala) ; l’actionnaire de la société nantaise est la société Pein et Compagnie, de Bordeaux. Les menuiseries intérieures ont été changées et une galerie vitrée sur piliers de béton érigée dans la cour arrière.
Un autre grand établissement a changé de main – il s’agit de La Boucherie, au 11 quai de la Fosse. Tout est en travaux, et il est prévu « un restaurant semi-gastronomique qui ouvrira mi-septembre », selon les ouvriers.
Rue de la Fosse, plus à l’est, le Y.O.U, restaurant bio alimenté en fruits et légumes de la ZAD et qui n’acceptait pas la carte bleue, a fermé mi-août. Un des derniers clients pointe sur Tripadvisor la « déprime » du patron, Julien Dussourd, qui s’était rendu célèbre en menaçant de porter plainte contre les forces de l’ordre après qu’ils eurent gazé sa terrasse un jour de manif, alors que ses clients s’étaient payé la tête des CRS. Mauvaise idée.
Plus haut, au début de la rue de Budapest face à la pharmacie, dans le quartier Bretagne, le Budapest connaîtra son dernier jour d’ouverture avec les actuels patrons le 16 septembre. Il a été racheté par un couple qui prévoit de le transformer en bar à bières et fermera mi-septembre plusieurs semaines pour travaux.
Place Viarme, Pierrot Gourmet a été repris par un couple… qui a maintenu la vocation gastronomique de l’adresse. « Même si l’aspect des plats est privilégié par rapport au fond et à leur vocation, on sort, on a encore un peu faim, ça vaut la peine d’y manger », relève un bon vivant du quartier Viarme. « D’autant que la carte a été épurée et que toutes les semaines, celle du midi change en fonction des saisons ».
Au bout de la rue de Bel-Air, Lamaccotte, rare adresse semi-gastronomique du quartier, migre vers la rue Saint-Denis, entre la Cathédrale et le Bouffay. Un quartier nettement plus passant. Lamaccotte reprend l’emplacement de l’Alchimiste qui ferme après dix ans de bons et loyaux services. Réouverture en octobre.
Regrettée fermeture enfin, la table d’hôtes et épicerie bretonne Les Comptoirs d’Armorique, fermée définitivement le 27 juillet dernier. Le patron, Jean-Joseph Buronfosse, a réalisé son rêve de migrer à La Réunion pour y ouvrir une maison d’hôtes. Rappelons aussi que dans la rue Maréchal Joffre, le réputé restaurant thaïlandais le Thaïgan a glissé du milieu de la rue à l’ancienne Épicerie du Maréchal, près de la place Louis XVI. Son emplacement a été repris par une crêperie bretonne.
Louis-Benoît Greffe
Crédit photo : DR
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