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Immigration : En France, 20 % d’extra-européens et 30 % de naissances extra-européennes

Emmanuel Macron a lancé le débat sur l’immigration par une affirmation mensongère. Selon lui : « la France [aurait] toujours été une terre d’immigration ». Comme si la présence de quelques pour cents d’immigrés européens en France à la fin du XIX e siècle étaient comparable avec le Grand Remplacement actuel. Aujourd’hui près de 20% de la population résidente en France est d’origine non européenne. Tout comme le tiers des naissances. Dans le texte technique qui suit Jean-Yves Le Gallou décrypte les chiffres de l’INSEE et de l’INED. Par-delà cet exercice difficile, en raison de l’omerta statistique et des failles des recensements, un fait saillant apparaît : sans arrêt rapide de toute immigration nouvelle en provenance du Maghreb, d’Afrique et d’Asie, les Français de souche européenne deviendront minoritaires sur la terre de leurs ancêtres. Il est temps de changer radicalement de politique et de paradigme. Il faut réaffirmer le droit des Français à la souveraineté, à l’identité et à la continuité historique. Pas sûr que l’offre politique soit encore à la hauteur des enjeux.
Polemia

Immigration : comment décrypter les chiffres de l’Insee ?

Régulièrement les médias mainstream s’appuient sur les chiffres de l’INSEE ou de l’INED pour essayer de démentir ceux qui partagent l’opinion que la France et l’Europe font l’objet d’un Grand Remplacement démographique et civilisationnel.

L’argument d’autorité le plus couramment utilisé est le suivant : l’INSEE et l’INED seraient des « organismes scientifiques ». La réalité est un peu différente : il s’agit de services statistiques dirigés par des hommes nommés par le pouvoir politique et prenant en compte la pression médiatique. Des services statistiques qui, de surcroît, ne font aucun effort pour faciliter l’accès des citoyens aux données brutes. Approcher la réalité relève du jeu de piste face au « camouflage statistique ».

Il est particulièrement difficile d’apprécier la réalité sociologique telle qu’elle est perçue par les Français : des minorités « visibles « (Africaines, Indo-Pakistanaises, Asiatiques) ou se rendant visibles (musulmanes) de plus en plus nombreuses. Car pour mesurer ce phénomène, il faudrait des statistiques raciales ou religieuses, interdites en France.

L’INSEE et l’INED approchent – de manière très imparfaite la question – en s’intéressant à la nationalité (donnée juridique) et au lieu de naissance (donnée géographique). Des données utiles mais ne permettant pas de répondre directement à la question de la capacité d’assimilation des personnes concernées.

Sur ces données là (nombre d’étrangers, d’immigrés, de descendants d’immigrés), les chiffres eux-mêmes sont sujets à question : il n’y a plus de recensement général de la population en France depuis… 1999 ! « Un crime contre la nation » selon le démographe Philippe Bourcier de Carbon. D’autant plus que la fiabilité des recensements annuels partiels est sujette à caution.

Ainsi, selon les estimations publiées par l’INSEE, la Seine-Saint-Denis compterait 1,6 millions d’habitants au 1er janvier 2018. Parmi ces derniers, on dénombre plusieurs centaines de milliers de personnes de nationalité étrangère en situation régulière (en 2014, 420 000).

Mais, selon une commission d’évaluation de l’Assemblée nationale présidée par MM.Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM), « la seule certitude est l’incertitude dans laquelle l’État est plongé concernant le chiffre d’étrangers en situation irrégulière en Seine-Saint-Denis ». Selon les estimations des interlocuteurs rencontrés par les rapporteurs, ces clandestins seraient entre 150 000, 250 000, voire 400 000 personnes.

Voilà qui jette un froid sur la confiance qu’on peut accorder aux chiffres de l’INSEE.

Examinons néanmoins avec la prudence de rigueur les chiffres publiés sans beaucoup de précautions méthodologiques par l’INSEE.

1- Immigrés extra-européens : personnes nées à l’étranger et de nationalité étrangère à leur naissance (source recensement, chiffres 2016)

Afrique : 2 834 000

Asie : 900 000

Amérique/Océanie : 356 000

Total immigrés extra-européens : 4 090 000

Observations : il peut y avoir des Européens d’origine parmi les immigrés d’Amérique. A contrario un certain nombre d’immigrés européens d’origine balkanique (au nombre de plus de 200 000 mais non comptés ici) peuvent appartenir aux communautés musulmanes ou Roms dont la capacité d’assimilation de beaucoup de leurs membres est problématique.

A noter aussi, l’augmentation rapide du nombre des immigrés originaires d’Afrique recensés :

2 834 000 en 2016 à comparer à 2 410 000 en 2011, soit plus de 85 000 par an.

Au total, d’après l’INSEE, la population immigrée non européenne a progressé de 113 000 personnes par an de 2011 à 2016.

Des chiffres certainement inférieurs à la réalité compte-tenu de la perte de contrôle d’une partie du territoire par les autorités administratives françaises.

2- Descendants d’immigrés extra-européens

Il s’agit là de personnes nées en France mais dont un ou 2 ascendants sont nés étrangers à l’étranger.

Afrique : 3 305 000

Asie : 722 000

Amérique, Océanie : 310 000

Total descendants d’immigrés non Européens : 4 337 000

Observations : là aussi, grandes incertitudes statistiques quant à la réalité de chiffres portant sur des populations vivant pour beaucoup dans « les territoires perdus de la République » et les « zones de non droit ».

3- Ensemble immigrés et descendants d’immigrés extra-européens

On atteint par totalisation 8 427 000 personnes, soit 13 % de la population résidente en France.

C’est évidemment un chiffre par (double) défaut compte-tenu des imperfections de recensement mentionnées plus haut.

Total Ensemble immigrés et descendants d’immigrés non européens : 8 427 000

4- Le chiffre noir : les descendants d’immigrés à la deuxième et troisième génération

Aucune statistique n’est disponible sur ce sujet.
Michèle Tribalat a néanmoins produit plusieurs estimations très précises, reprises dans la vidéo de Sunrise : Grand Remplacement : une réalité.

Par ailleurs, les marqueurs d’un retour vers la communauté d’origine sont en forte expansion. Dans L’Archipel français, Jérôme Fourquet cite la proportion de prénoms noms d’origine arabo-musulmane donnés aux nouveau-nés garçons : partant de 0 % des déclarations de naissance dans les années 1900/1950, ils montent à 2 % en 1964, atteignent 7 % en 1983/84, régressent légèrement puis remontent à 8 % en 1997 et approchent les 20 % aujourd’hui.

Il est donc légitime de poser la question de la troisième génération.

En l’absence de sources officielles et accessibles sur ce sujet, nous formulons l’hypothèse de 3 millions d’immigrés extra-européens à la troisième génération. Des contributions sont en cours pour permettre de documenter ce chiffre.

Cela permet d’estimer les immigrés non européens (toutes générations confondues) à 11,5 millions, soit 17, 5 % de la population.

On observera que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) considère ce chiffre comme inférieur à la réalité puisqu’il reproche aux chaines de télévision de ne faire apparaître que 17 % de « représentants de la diversité » dans leurs programmes. Mais il est vrai que le CSA, dans la logique raciale qui est la sienne doit aussi prendre en compte les Français d’Outre-mer qu’on peut estimer entre 2 et 3 %.

5- Le nombre d’enfants nés de mères nées à l’étranger (source INSEE)

Maghreb Autres pays d’Afrique Autres pays total
1996 5,5% 2,6% 3,1% 11,2%
2016 8,5% 5,3% 4,8% 18,6%

On observera l’augmentation de 55 % en 20 ans des naissances issues de mères nées au Maghreb et le quasi doublement des naissances issues de mères nées en Afrique subsaharienne (ou au Machreck).

Aujourd’hui, près d’une naissance sur cinq provient d’une mère née hors d’Europe. Un chiffre qui ne prend évidemment pas en compte les naissances de mères d’origine non européenne à la troisième ou quatrième génération.

Ces chiffres peuvent être considérés comme assez « robustes », sous la réserve de possibles fraudes à l’identité de déclarants se faisant passer indûment pour nés en France.

6- Le nombre d’enfants nés de mères nées en France d’ascendants nés à l’étranger

L’examen de statistiques plus anciennes permet d’estimer ces naissances aux alentours de 10 %.

En effet, dans les années 1980/1990, les naissances issues de mères nées à l’étranger hors d’Europe se situaient autour de 10 % (11 % en 1996 ; 8 % en 1985). Les retours au pays d’origine d’enfants d’étrangers nés en France étant très rares, 20 à 40 ans plus tard les femmes issues de ces cohortes sont en âge de procréer en France. Or le taux de fécondité des femmes d’origine africaine et magrébine, même installées en France depuis longtemps, reste encore supérieur au taux français moyen.

Dans ces conditions, on peut donc estimer ces naissances à la troisième génération à plus de 11 %.

Les naissances à la quatrième génération sont plus difficiles à chiffrer, étant toutefois observé que dans les années 1950/1960 le regroupement familial n’avait pas eu lieu et que le nombre d’étrangères non européennes présentes sur le territoire était faible.

7- Total des naissances issues de l’immigration non européennes : plus de 30 %

Si l’on totalise les naissances d’enfants nés de mères nées à l’étranger et nés de mères nés en France de mères nés à l’étranger, on parvient à 30 %. Chiffre qu’on peut estimer par défaut.

8- Le dépistage des nouveaux-nés à la drépanocytose : 38 %

La drépanocytose est une maladie génétique rare touchant les populations issues d’Afrique, du Moyen Orient, d’Asie du sud, des Caraïbes et pour partie des Amériques et de la petite pointe sud de l’Europe.

La France a mis en place un dépistage à la naissance. Depuis 1994 en Île-de-France et depuis 2001 sur l’ensemble de la France.

Les chiffres de nouveaux nés dépistés sont les suivants :

2001 (France métropolitaine) : 20%

2017 (France métropolitaine) : 38 %, soit un quasi doublement en moins de 20 ans.

2017 (Île-de-France) : 70 %.

Ces chiffres montrent l’ampleur de la progression migratoire.

Certains experts les contestent, estimant qu’il peut y avoir du sur diagnostic (dans les quartiers à fort dépistage on dépisterait tout le monde) mais ce point de vue est peu documenté.

En revanche, il est exact que ce dépistage concerne aussi les Français issus des collectivités d’outre-mer présents en métropole tout comme certains Européens du sud (Italie du sud, Balkans).

Même en introduisant ces correctifs on garde une estimation supérieure à 35 %.

Conclusion

Ce qui est en jeu c’est bien le Grand Remplacement de la population français : si rien ne change les Français de souche européenne deviendront inévitablement minoritaires sur la terre de leurs ancêtres.

Jean-Yves Le Gallou
17/09/2019

Source : Polemia

Crédit photo : Irish Defence Forces [CC BY-SA 2.0] via Flickr

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