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Attaque à la préfecture de police de Paris : que sait-on de l’agresseur ?

Mise à jour 04/10/2019 – 20h30  : Le parquet antiterroriste a été saisi « en application du principe de précaution », selon un proche du dossier. Selon nos informations, l’auteur de l’attaque aurait été repéré dès 2015 par les services de renseignement, peu après son mariage avec une femme malentendante musulmane et d’origine maghrébine.  Cependant des raisons hiérarchiques auraient nui à la bonne transmission de l’information, maintenant au sein de la préfecture de police ce qu’un cadre policier n’hésite pas à qualifier de  « bombe à retardement ».
La saisine du parquet antioterroriste vient démentir la version de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye qui, au micro de France Info ce 4 octobre, a qualifié un peu vite de « fake news qui ont circulé sur les réseaux sociaux » les informations sur la radicalisation éventuelle de Michel Harpon, tout en concédant que l’hypothèse djihadiste n’était « évidemment pas écartée ».

Michael Harpon, un agent administratif affecté au service informatique de la DRPP, à la préfecture de Police de Paris, a tué peu avant 13 heures quatre de ses collègues avec un couteau  céramique, avant d’être abattu. Un autre policier a été blessé. L’enquête cherche à déterminer les motivations de l’agresseur.

Trois policiers ont d’abord été attaqués dans des bureaux de la préfecture, puis deux femmes dans les escaliers. Arrivé dans la cour, l’agresseur, toujours armé de son couteau  s’en est pris à un autre policier encore qui l’a neutralisé en tirant deux coups de feu sur lui, à la tête. Les quatre morts sont trois hommes et une femme – trois policiers et un agent administratif, de la direction du renseignement (DRPP) et de la direction de la sécurité de proximité (DDSP) ; une autre femme a été évacuée en urgence absolue vers l’hôpital militaire Percy.

Originaire de Fort-de-France (Martinique), l’auteur s’occupait de maintenance informatique au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, une direction très sensible qui s’occupe de terrorisme notamment. À ce poste,selon Louis de Raguenel (Valeurs actuelles), il avait accès à des documents tels que les enquêtes et les notes confidentielles du service de renseignement.

Un musulman sans signe apparent de radicalisation

L’auteur, Mickaël H., âgé de 45 ans était « musulman mais sans signe de radicalisation » apparent, et habitait résidence des Platanes à Gonesse (95). Sa femme, Ilham E. avec laquelle il s’est mariée en 2014 a été placée en garde à vue et son domicile perquisitionné. Il s’était converti à l’islam voilà 18 mois et allait à la mosquée. Sa femme était elle aussi musulmane.

Selon le média spécialisé Actu17, il devait être « prochainement convoqué par sa cheffe pour le fait qu’il ne saluait plus les femmes » dans le cadre de son travail – un comportement encouragé par certains courants radicalisés islamiques qui militent pour la non-mixité en privé et public des hommes et des femmes et l’application de la charia dans l’espace public.

Un employé « modèle », mais aussi « très fermé »

 Informaticien âgé de 45 ans, malentendant comme sa femme, il travaillait au Ministère de l’Intérieur depuis 2003 et était considéré comme « modèle », mais aussi « très fermé, comme un geek », selon ses collègues. Ses voisins se rappellent de son mariage, « pas du tout religieux, simplement une fête avec un mélange entre Martiniquais et Maghrébins ».

« Les agents administratifs sont beaucoup moins contrôlés que les policiers en activité », relate un cadre de la police. « C’est un problème que certains syndicats ont dénoncé depuis un moment déjà, et qui montre que Ben Laden pourrait, avec les filtres actuels, être agent informatique à la préfecture de Paris, dans une direction sensible ».

Louis-Benoît Greffe

Crédit photo : patrick janicek/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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