Eu égard aux chiffres concernant les malades du coronavirus depuis 10-15 jours, que nous vous fournissons quotidiennement sur Breizh Info, on voit très bien que la Bretagne n’est ni l’Ile de France, ni le Grand Est, et que la pandémie semble plutôt maitrisée du fait notamment du confinement qui s’est mis en place très tôt dans la région. Un confinement qui a bien été anticipé, malgré des ratés (comment des gens provenant d’autres régions et notamment d’Ile de France ont-ils pu rentrer en Bretagne ???), mais qui doit cesser, pour ne pas détruire économiquement notre région.
Les hôpitaux, que vous interrogiez les soignants à Brest, à Rennes, à Saint-Brieuc, sont loin d’être débordés. C’est même calme par endroit.
Il est temps désormais d’arrêter de tuer économiquement notre région comme le fait le gouvernement depuis plusieurs semaines en raison de son incompétence et de son manque de prévoyance, et de passer au déconfinement. En nous confinant par contre par rapport aux autres régions jusqu’à ce que la pandémie soit derrière elles. Un confinement régional oui, mais un déconfinement individuel également ! Voici quelques mesures de bon sens, applicables immédiatement, avec uniquement de la volonté politique.
- Distribuer des masques à l’ensemble de la population. Réquisitionner si nécessaire des entreprises (c’est la guerre non ?) pour en fabriquer, comme nous fabriquerions des obus et des armes en temps de guerre. Les Chinois ont construit des hôpitaux en une semaine, sommes-nous moins intelligents et compétents qu’eux ?
- Maintenir en confinement tous les malades du coronavirus actuellement déclarés en Bretagne et y ajouter ceux qui seraient dépistés. Maintenir les EHPAD en confinement pour protéger les anciens. Dépister systématiquement la population, sans la « tracer » comme le voudrait le gouvernement.
- Permettre à l’activité économique de se relancer immédiatement, moyennant l’application de mesures barrières, et la suspension, pour le moment, des regroupements de plus de 100 personnes (pour citer un chiffre…)
- Permettre à la population de circuler, tout en lui indiquant de ne pas bouger dans toute la Bretagne, et ne permettre à personne ni d’entrer, ni de sortir de la région. Annulation des trains (obligation pour la SNCF de s’y plier), des bus, et déploiement de militaires ou de policiers aux principales portes d’accès à la Bretagne. Un tél déploiement nécessite moins d’hommes mobilisés qu’actuellement dans les rues de toutes les villes bretonnes…
- Maintenir les amendes lourdes pour ceux qui seraient contrôlés en Bretagne ne pouvant pas justifier de leur habitation principale dans la région ou de leur présence ici depuis l’avant-crise.
Appliquons déjà ces mesures, rapidement, et reparlons-en ensuite. Y compris régionalement, la notion de frontières a tout son sens dans cette pandémie. Il est temps de permettre aux entreprises de se relancer, aux salariés de retravailler, à l’économie, au moins locale, de se redynamiser, pour limiter (même si ce sera déjà compliqué) au maximum les effets de la crise. Sanitairement et régionalement parlant, stopper le confinement aujourd’hui ou dans trois semaines n’a aucune différence, si les frontières de la Bretagne sont closes.
Mais si la Bretagne restait encore confinée dans son intégralité pendant plusieurs semaines, c’est à un drame économique qu’il faudra nous attendre, et cela alors même que notre région n’a pas été particulièrement terrorisée par la maladie. Ce serait un scandale de plus à mettre au crédit de ceux qui nous dirigent.
YV
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