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Philippe de Villiers interviewé par Le Figaro : « Comme Notre-Dame, la France se relèvera »

Le 14 avril, un an après l’incendie de Notre-Dame de Paris, Alexandre Devecchio recevait Philippe de Villiers pour le grand entretien du Figaro. Celui-ci y voit un symbole alors que la France affronte cette crise sanitaire et économique sans précédent.

Il relie les deux événements. Pour en sortir,  il explique qu’il faudra s’appuyer sur 4 piliers : frontières, souveraineté, local et famille.

Philippe de Villiers garde l’espoir en conclusion d’une analyse, synthèse de sa foi chrétienne et de son amour de la Patrie. Son argumentation se déploie ainsi :

La France vit une rupture de civilisation

Philippe de Villiers constate un changement de culture dont les conséquences de l’incendie de Notre-Dame témoignent :

« Aujourd’hui, Notre-Dame gît, entrailles ouvertes, elle est vide, silencieuse. Jadis, les ouvriers s’y rendaient pour guérir. Avec le virus, ils vont faire valoir leur droit de retrait pour ne pas risquer de l’attraper. Les temps changent. Avec le “nouveau monde”, nous vivons une rupture allégorique de civilisation et aussi un renversement symbolique de la chrétienté millénaire. La piété populaire et les cierges de supplication entrent dans l’ère du virtuel. On assiste à la “messe en ligne”. Et Antigone, bien qu’elle ait signé une attestation dérogatoire pour sortir, n’aura pas le droit d’aller enterrer son frère ».

Nous vivons un Moyen Âge inversé

Pour lui, il s’agit d’un retour en arrière qui inverse les règles de bonne société :

« La France est retournée au Moyen Âge, la foi en moins. Il y avait la peste et la lèpre. Le coronavirus les vaut bien. Au Moyen Âge, on confinait les mal portants. Aujourd’hui, on confine les bien portants. Notre confinement est très inégalitaire : il y a les innocents qui sont menacés de prison s’ils sortent ; il y a les condamnés qu’on fait sortir de prison où ils étaient confinés. Et il y a ces cités insurgées que Sibeth Ndiaye veille à “ne pas stigmatiser”.

On parle des “féodalités”. Mais nous aussi, nous avons les nôtres, plus puissantes que les États. Elles ne paient pas la gabelle et nous préparent une transhumanité déshumanisée, ce sont les Gafa. »

Il faut abandonner les illusions mondialistes

La chute du mur de Berlin a nourri une illusion :

« ... La défaite intellectuelle des mondialistes signale la fin du nouveau monde et le retour en force de l’ancien monde. Après la chute du mur de Berlin, on nous a expliqué que nous allions entrer dans une nouvelle ère, postmoderne, postnationale, postmorale, une ère de paix définitive. Ce nouveau monde nous débarrasserait des souverainetés et des États, puisqu’il serait posthistorique, postpolitique

Ainsi s’organisa la dérive sémantique : on ne parlait plus de gouvernement mais de gouvernance, de loi mais de régulation, de frontière mais d’espace, de peuple mais de société civile. Aujourd’hui, cette logomachie est en train de mourir du coronavirus… »

Une France en pièces détachées

Depuis, il constate que la France est devenue « un pays qui n’a plus d’industrie, qui a favorisé une agriculture dégradée en un processus agrochimique suicidaire, un pays qui confie à la Chine le soin de produire pour elle ses médicaments. La mondialisation, dont Bruxelles n’a jamais été qu’un cheval de Troie, aura favorisé quatre crises mortelles, sanitaire, migratoire, économique, et bientôt financière. »

Le carré magique pour survivre

Il propose 4 piliers pour reconstruire une société viable :

« Pour sortir des impasses où les élites nous ont engagés depuis mai 1968, il faut revenir au carré magique de la survie. Le premier point du carré, c’est la frontière, c’est-à-dire la protection, ce pour quoi les États ont été inventés. Le deuxième, c’est la souveraineté, c’est-à-dire la liberté des peuples pour prendre des décisions rapides et ajustées ».

« Le troisième coin du carré, c’est le local, donc le contrôle au plus proche des intérêts vitaux. Le quatrième point, c’est la famille puisque, quand on décide de confiner un pays, la “République de la PMA” ne confie pas les enfants des écoles aux fonds de pension mais à leurs parents. »

Sera t-il mieux écouté qu’en 1994 ou en 2004 quand il avertissait déjà les Français :

« Hélas, on a toujours tort d’avoir raison trop tôt. Quand j’ai prononcé pour la première fois, en 2004, devant l’Académie des sciences morales et politiques, le mot “souverainisme”, il y eut un haut-le-cœur. Dès 1994, lors de la campagne des élections européennes, je me souviens que, dans nos réunions publiques, Jimmy Goldsmith et moi avions cette formule qui faisait rire les salles : “Quand toutes les barrières sanitaires seront tombées et qu’il y aura une grippe à New Delhi, elle arrivera dans le Berry”. C’était un rire d’incrédulité : “Ils exagèrent…”. »

Jean Theme

Crédit photo : DR
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