Nantes, le Blanc Mesnil : quand les juges aident les délinquants à dormir tranquilles

Une histoire récente, accompagnée du PV d’interpellation et de la photographie de la saisie de drogue fait actuellement le tour des réseaux sociaux.

Il s’agit d’une double interpellation suite à un trafic de stupéfiants au Blanc-Mesnil, suivie d’une perquisition en flagrance, d’une saisie de drogue… et le tout classé sans suite par la justice. Mais à Nantes aussi, la justice permet actuellement aux délinquants de dormir sur leurs deux oreilles.

« Les faits datent du 3 novembre 2020 au soir, au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis. Un équipage de la Bac remarque un échange d’argent entre deux individus dans le hall d’une cité « sensible ». Nous sommes la nuit, en période de confinement, et les deux hommes ne portent pas de masque. L’un des individus s’éloigne et monte dans l’immeuble. L’autre reste au rez-de-chaussée. Les policiers décident de contrôler son identité. 

Au bout de quelques minutes, son compère redescend des étages, puis s’enfuit à la vue des policiers. Ces derniers le rattrapent dans l’immeuble. L’individu parvient à jeter par une fenêtre un objet que les policiers retrouveront, et qui s’avèrera être une plaquette de résine de cannabis (100 grammes). Les deux individus sont donc interpellés et une perquisition est menée au domicile du détenteur de la plaquette […] 9 kilos de résine de cannabis, quelques centaines d’euros et une compteuse à billets sont retrouvés dans l’appartement. L’individu interpellé, très connu pour trafic de stupéfiants, se rebelle alors et mord notamment l’un des policiers. Plusieurs plaintes ont été déposées à son encontre ».

Sauf que, « la magistrate du TGI de Bobigny, chargée de l’affaire, a considéré que le contrôle d’identité de l’individu resté en attente dans le hall n’était pas légitime, et que par conséquent toutes les infractions qui en ont découlé ne pouvaient être retenues, la fuite, la plaquette jetée, les 9 kilos de résine, la morsure du policier, tout a été classé sans suite (classement 36, « irrégularité de procédure »), l’argent a été rendu à l’individu… et il est ressorti libre le lendemain, soit le 4 novembre 2020.Après une demande de la police, la décision de la magistrate a été confirmée par sa hiérarchie du TGI de Bobigny ».

Fin de l’affaire ?

Cependant, il n’y a pas qu’en Seine-Saint-Denis que les délinquants peuvent dormir tranquilles. Un policier nantais, nous relate, outré, l’affaire suivante. « Nous avons interpellé trois nord-africains pour cambriolages, la semaine dernière [première de novembre] à Nantes. Ils se disent mineurs, mais par leurs empreintes, nous les retrouvons majeurs dans nos fichiers, passés par l’Espagne. Nous les confrontons aux éléments recueillis, ils reconnaissent qu’ils sont majeurs, et les cambriolages. Qu’à cela ne tienne, le juge soutient qu’ils sont mineurs, et les convoque pour le début de l’année prochaine. On les a relâchés et ils courent toujours ».

L’affaire du Blanc-Mesnil ne l’étonne pas. « En ce moment, les juges renvoient toutes les affaires et toutes les convocations en correctionnelle pour début 2021, et jusqu’en mars. Eux, ils disent que si le confinement est durci et qu’il faut à nouveau vider les prisons, ça ne sert à rien de les remplir ». Pendant le premier confinement, le nombre de détenus à diminué de 13.000 du fait de l’arrêt de l’activité des tribunaux, des fins de peine et de près de 6.600 libérations anticipées, dont « une trentaine », officiellement du moins, sont retournés derrière les barreaux.

En pratique, les policiers de terrain ont « le sentiment, plus encore que d’habitude, de travailler pour rien. Les juges cassent notre boulot pour un oui ou pour un non, par idéologie, et plus encore maintenant car ils ont le prétexte du Covid pour éviter d’envoyer les gens en prison. Quant aux gens qui se font voler, violer ou tabasser, ça leur donne envie de se faire justice par eux-mêmes. Y a beaucoup de tension dans l’air, à force donner l’impression de prendre le parti des délinquants, ça va mal finir pour certains ».

A bon entendeur…

Louis Moulin

Crédit photo : DR
[cc] BREIZH-INFO.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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6 réponses à “Nantes, le Blanc Mesnil : quand les juges aident les délinquants à dormir tranquilles”

  1. TITUS dit :

    Tous à CAYENNE, trafiquants et Juge !

  2. Loiselet Joelle dit :

    C’est une honte, il n’y a plus aucune justice en France, et quand l’on pense que tout ces juges sont payés avec l’argent du contribuable et grassement payés.

  3. RICO Patrick dit :

    En France, les juges sont les premiers délinquants!
    Peine de mort!
    RP17

  4. […] Vraiment sympa cette juge !  Sauf que, « la magistrate du TGI de Bobigny, chargée de l’affaire, a considéré que le contrôle d’identité de l’individu resté en attente dans le hall n’était pas légitime, et que par conséquent toutes les infractions qui en ont découlé ne pouvaient être retenues, la fuite, la plaquette jetée, les 9 kilos de résine, la morsure du policier, tout a été classé sans suite (classement 36, « irrégularité de procédure »), l’argent a été rendu à l’individu… et il est ressorti libre le lendemain, soit le 4 novembre 2020. Après une demande de la police, la décision de la magistrate a été confirmée par sa hiérarchie du TGI de Bobigny ». http://www.breizh-info.com/2020/11/10/153626/nantes-le-blanc-mesnil-quand-les-juges-aident-les-deli… […]

  5. […] Vraiment sympa cette juge !  Sauf que, « la magistrate du TGI de Bobigny, chargée de l’affaire, a considéré que le contrôle d’identité de l’individu resté en attente dans le hall n’était pas légitime, et que par conséquent toutes les infractions qui en ont découlé ne pouvaient être retenues, la fuite, la plaquette jetée, les 9 kilos de résine, la morsure du policier, tout a été classé sans suite (classement 36, « irrégularité de procédure »), l’argent a été rendu à l’individu… et il est ressorti libre le lendemain, soit le 4 novembre 2020. Après une demande de la police, la décision de la magistrate a été confirmée par sa hiérarchie du TGI de Bobigny ». http://www.breizh-info.com/2020/11/10/153626/nantes-le-blanc-mesnil-quand-les-juges-aident-les-deli… […]

  6. Serge BASSET dit :

    En France ce n’est pas une justice mais un justice (injustice) !!
    Tous les juges sont de gauche voire extrême gauche alors que pouvons nous attendre d’eux ?

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