Nous avons déjà traité le sujet de ces migrants qui tentent de forcer la frontière polonaise en toute illégalité. Cela illustre la politique suicidaire de l’Union européenne en matière d’immigration et son refus de financer une véritable protection de ses frontières, ses erreurs géopolitiques et son parti pris contre la Pologne, dans les articles :” La réponse européenne à la crise des migrants en Pologne et au Bélarus est hypocrite ” et “Offensive migratoire contre la Pologne : l’Union européenne joue les pompiers pyromanes ” . De même nous avons présenté la complicité idéologique de l’association UTOPIA 56, qui soutient l’invasion migratoire ( cf : Quand Utopia 56 encense le gouvernement biélorusse pour sa politique migratoire ).
Au début de cette grave crise, certains médias dont le journal La Croix, France culture, Le Monde… ont commencé par faire le procès de la Pologne avant de rectifier partiellement devant l’ampleur de la situation et les prises de position de l’Union européenne. A titre d’exemple, nous présentons le numéro de La Croix du 4 novembre
La une de La Croix du jeudi 4 novembre cible la Pologne
Quel est la définition du verbe “traquer” ?
Le dictionnaire Robert définit ainsi le verbe traquer :
1° : Poursuivre (le gibier) en resserrant toujours le cercle qu’on fait autour de lui.
2°) Poursuivre quelqu’un, le forcer dans sa retraite.
Le petit Larousse précise même : ” rabattre le gibier vers la ou les lignes de tir “.
Est-ce bien la réalité de l’action des forces de l’ordre polonaise?
Un reportage à charge contre la Pologne
La Croix consacre totalement les pages 2 et 3 au reportage de François d’Alançon, l’envoyé spécial, avec 3 photos, une légendée comme ” une famille de demandeurs d’asile kurdes d’Irak “, une autre comme ” des affaires éparses laissés derrière eux par des migrants après leur périple dans la forêt, vers Kuznica “, la dernière comme ” des polonais membres d’un groupe d’aide aux réfugiés attendent le signal d’une famille pour leur venir en aide près de la frontière avec la Biélorussie “.
Les témoignages recueillis sont tous favorables aux migrants.
Le reportage utilise tous les éléments de langage pour mettre en cause le gouvernement polonais. Il s’agit de familles avec des jeunes enfants. Il précise que dans l’hôpital du district : ” Un nombre croissant de migrants sont atteints de déshydratation et d’hypothermie “.
d’Alançon nous dit : ” plus de 1400 soldats y sont déployés en renfort des gardes-frontière encagoulés qui font la chasse aux migrants “. Il n’hésite pas à écrire : ” Dans la zone interdite aux non-résidents, le long de la frontière, les habitants ont le sentiment de vivre dans une zone de guerre, survolée par des avions militaires, des drones et des hélicoptères. Comme une plongée dans un passé tragique et sulfureux, marqué par la double occupation soviétique et nazie “.
Puis, il cite une habitante : ” Ce qui se passe maintenant, c’est comme vivre à l’ombre d’un ghetto. “.
Il va ensuite conforter cette assimilation historique : ” Krynki …comptait une importante communauté juive avant la seconde guerre mondiale. Pendant l’occupation nazie, un grand nombre de juifs cachés dans les forêts moururent d’hypothermie et d’épuisement. “.
Décidément, rien n’a changé depuis !
La Bielorussie aurait-elle un rôle dans cette situation ?
Pour se dédouaner de tout parti pris, un tout petit encart en bas de page 3 indique quand même que ” la Biélorussie a mis sur pied depuis le printemps une filière d’émigration à partir de son territoire vers l’UE “. Il confirme que la Biélorussie donne les visas nécessaires et finance le voyage jusqu’à Minsk des migrants avant de les conduire à la frontière.
Cet encart ne contient aucune attaque ou dénonciation du gouvernement biélorusse ou de son système politique contrairement au reportage de l’envoyé spécial.
Un exemple emblématique de détournement d’un drame
Dans cette affaire, le journal La Croix, favorable à toute immigration, n’essaie pas d’analyser les causes et les conséquences de ce mouvement sauvage, de savoir si ces personnes peuvent légitimement se réclamer du droit d’asile, de voir comment les européens peuvent se défendre.
La Croix joue uniquement
- sur la dénonciation d’un gouvernement élu démocratiquement, qui protège son peuple, mais dont les choix ne lui conviennent pas,
- sur la culpabilisation des européens insensibles refusant d’accueillir sans limite tous les candidats migrants.
C’est ainsi qu’avec de prétendus bons sentiments se prépare une situation à la libanaise.
Jean THEME
Crédit photo : DR
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4 réponses
Je vais me désabonner de La Croix
La Croix est tombé bien bas…Avec leur UNE, ils nous refont le coup du petit Dylan, mort et allongé sur la plage, mise en scène, photo qui a fait le tour du monde…Les gauchos catho ont fait beaucoup de mal à l’église…
Dans cette affaire, tout se joue dans la capacité de la Pologne à tenir, seule face à la meute. Il serait bon que la Hongrie dise son mot.
Mais rassurons la : face à sa frontière, la Pologne n’a qu’une misère industrielle, assemblée de toutes pièces, pas si miséreuse que cela d’ailleurs et dotée des atouts du marketing. Comme une boite de conserve déposée sur le rayon d’un super-marché. Quant à ceux qui se trouvent dans la boite, il n’y sont pas sans leur consentement ; s’ils ont été naïfs, ils doivent assumer
même technique par le bélarus qu’en turquie, mais pour le premier des sanctions pour le deuxième des millions d’€
les gentils migrants avec des cisailles et des armes contondantes !
ils ont de la chance que les polonais soient occidentalisés, et donc ne font pas usage de leurs armes.
question subsidiaire: avez vous entendu les bonnes ames exiger du gouvernement bélarus de conserver ces migrants chez eux ? non, ils veulent les faire venir chez nous quoique il en coute