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Covid. Médecin généraliste, Benoist Dutertre raconte son long coma mais aussi la politique de la terreur [Interview]

Le Covid-19 a plongé le médecin généraliste Benoist Dutertre, exerçant à Nantes, dans un long coma de 45 jours. Dans un livre “L’étincelle sous le masque – Epopée d’un survivant“, le médecin de ville “raconte cette tragique odyssée qui l’a emmené au plus profond de lui-même”, écrit le journal.

Nous l’avons interrogé pour évoquer son ouvrage et son expérience.

Pour commander le livre

« L’Étincelle sous le masque ». 260 p. 15 €. Contact : [email protected]

Breizh-info.com : Tout d’abord, pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ?

Benoist Dutertre : j’ai 68 ans, je suis médecin généraliste, activité libérale indépendante de 1987 à octobre 2020. Reprise d’une activité salariée de médecine générale depuis novembre 2021.

Breizh-info.com : Quand est apparue votre vocation à devenir médecin ?

Benoist Dutertre : Je me pose la question de mon avenir entre 9 et 12 ans, mais beaucoup plus tôt je suis impressionné par l’image de force paisible des médecins. A 12 ans, je dois abattre les cartes devant une mère désireuse de savoir dans quelle 6ème m’inscrire.

A l’annonce de mon choix elle décide de placer la barrière très haut en optant pour la section latin puis grec.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui explique le titre de votre livre “l’étincelle” ?

Benoist Dutertre : Cela n’est pas évoqué dans le récit et à peine cité sur le 4ème de couverture. C’est au cours d’un délire après la sortie de coma : Je me vois occupé à observer un écran de monitoring, le mien. Au début l’écran est vide, soudain jaillit dans un coin cette minuscule étincelle, elle croit en vigueur et oscille de plus en plus amplement à chaque respiration . Je me souviens encore du sentiment d’optimisme ressenti à ce moment.  J’avais d’abord pensé à COVID-TRIP à cause des délires pendant le coma mais l’idée de l’étincelle masquée m’a paru plus belle.

Breizh-info.com : Parlez-nous de votre Covid, et des conséquences qu’il a eu sur votre santé ? Quel regard portiez vous, à l’époque, sur cette maladie et sur la folie sanitaire qui s’est emparée de nos sociétés autour de celle-ci ?

Benoist Dutertre : Je suis tombé malade le 14 octobre 2020, au début de la 2ème vague, l’ARN messager que l’on appellera abusivement “vaccin” mais qui présente des avantages, n’est pas encore apparu. Nantes et sa région n’avaient été que très peu touchées par la 1ère vague.

Beaucoup avaient vécu le confinement comme une exagération.  On avait eu une pénurie de masques au début .

Pour ma part je ne savais pas trop quoi penser au sujet d’une seconde vague mais tout le monde avait peur. Je pense m’être contaminé en effectuant des visites du soir de foyer en foyer chez des familles parfois nombreuses si bien que les gestes barrières  ont surement été mis à mal.

Je devais prendre un vol vers l’Espagne le WE suivant , passer un test en amont m’avait paru judicieux pour embarquer sans problème.

Je ne me sentais pas encore atteint lorsque le résultat est tombé. Les symptômes ne sont apparus que 48 heures après environ, avec une grande brutalité : épuisement, toux sèche aboyante, incoercible; puis défaillance respiratoire, je m’hospitalise moi même. C’est le début du récit.

Un climat de terreur a largement contribué à la folie sanitaire. La désinformation résultant des contradictions permanentes a saturé les esprits et gêné le discernement de beaucoup de gens. Les Français bien que se prétendant méfiants ont le plus souvent tendance à croire les journaux et la télévision et là on ne savait plus qui ni quoi croire.

Breizh-info.com : Que pensez-vous justement du traitement de cette pandémie par les autorités ? De la vaccination des moins de 60 ans…du masque à l’école, des confinements…. et surtout de l’acceptation de ces contraintes par une large partie de la population ?

Benoist Dutertre : Le manque de maitrise à été évident, les informations discordantes, les communicants bien souvent lunaires , Buzin, N’Diaye, Salomon…mais le pouvoir a opéré un rétablissement en s’appuyant sur la terreur,  à partir de là  tout est devenu possible pour la macronie ( y compris de se faire réélire)  .

Je pense que l’absence de pédagogie a été voulue car entretenir le flou, l’ignorance c’est entretenir la peur. Ce mécanisme a servi deux camps : le pouvoir et le complotisme.

L’utilisation de l’ARN messager est une bonne chose pour trois raisons principales:   en bloquant les récepteurs membranaires on empêche les formes graves,  ensuite n’accédant plus au noyau des cellules, le virus ne peut plus muter.   Et surtout pendant son passage dans l’organisme le virus met en alerte le système immunitaire qui réagit en synthétisant de vrais anticorps.

Par contre appeler cela un vaccin était une supercherie  destinée à maintenir une pression autoritaire sur la population .  “Nous sommes vos protecteurs nous en avons les moyens , vous n’avez rien à dire et d’ailleurs vous n’y comprenez rien” 

Puisque le « vaccin » n’empêchait pas le virus de circuler il est sinon illogique , au minimum malhonnête d’avoir luxé les soignants réfractaires en pleine pénurie de personnel quand en même temps on ordonnait aux cas contacts de rester à leur poste.

Quant aux effets secondaires on voit aujourd’hui mettre en avant à grand bruit des perturbations du cycle féminin ce qui est bien mince en comparaison des effets d’un COVID grave.

Breizh-info.com : Avec le recul aujourd’hui, d’une part comment allez-vous ? Comment percevez vous les annonces, qui se renouvellent, de nos dirigeants qui laissent entendre que de nouvelles restrictions pourraient de nouveau s’appliquer ? Ne faut-il pas vivre avec ce virus comme avec le grippe, ou le rhume ?

Benoist Dutertre : Aujourd’hui je vais bien, je travaille, je marche , je vais nager, et je trouve que j’ai eu beaucoup de chance. On annonce de nouveaux sous mutants du COVID, c’était prévisible.

On annonce de nouvelles séries de restrictions alors que nous voyons bien que la gravité est bien moindre : le pic de malades hospitalisé en réanimation s’établit à 7019 personnes au 08/04 2020 pour 1112 le 30/11/2022. Dans le même temps le nombre de décès est en décroissance constante.

Ce qui va sensiblement compliquer les choses cet hiver et principalement en Ile de France, c’est la présence simultanée de trois épidémies : Grippe, Bronchiolite et COVID…

Pour ma part je porte le masque au travail et dans les transports en commun. En revanche des mesures comme le confinement me paraissent obsolètes et le pass sanitaire encore plus .

Breizh-info.com : Vous avez également de longs mots pour les personnels soignants, médecins, réanimateurs. Mais n’étaient-ils pas tous des héros déjà bien avant le Covid, alors que le service public hospitalier s’effondre depuis bien longtemps ? Les autorités ne se sont-ils pas servis d’eux comme de figures emblématiques autour du “nous sommes en guerre” ?

Benoist Dutertre : Les personnels soignants du public et du privé sont en sous effectifs depuis des années, l’hôpital était déjà en crise bien avant l’arrivée du COVID.

Je n’ai pas découvert leur dévouement avec ma maladie mais je l’ai éprouvé en grandeur nature.

Que le gouvernement se soit servi de leur image glorieuse pour s’en draper est évident et ne surprend personne.

Par contre on trouve depuis longtemps tout à fait normal que leur salaire ne soit presque jamais augmenté et ils sont seuls à se battre contre les fermetures de lits.

Breizh-info.com : avez vous des souvenirs de votre coma ? Comment en êtes vous sorti, et sous quel choc ?

Benoist Dutertre : Les délires pendant les 47 jours et nuits de coma ont été nombreux et récurrents , certains sont restés gravés comme du vécu, j’en ai décrit certains, d’autres probablement les plus dingues ont fini par se dissiper. La sortie de coma était délirante, j’y insiste beaucoup au début du récit … (l’atoll de la vertèbre) .

Dans une éclaircie de lucidité, critiquant mon état déconnant, je demande à voir un psychiatre…J’apprends que je fais un délirium, somme toute classique après un coma prolongé.

Il y a un choc plusieurs jours après la sortie du coma, lorsque l’on m’apprend les détails, on me fait prendre conscience du temps écoulé.. et là je réalise : j’avais tout pour m’en aller…

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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6 réponses à “Covid. Médecin généraliste, Benoist Dutertre raconte son long coma mais aussi la politique de la terreur [Interview]”

  1. Benoist Dutertre dit :

    Merci à Yann de m’avoir permis de développer, d’avoir posé les bonnes questions et d’avoir fidèlement retranscrit le propos.

    • Jabeilles dit :

      Merci vous, Monsieur, pour vos dires mesurés et honnêtes.
      Que tout aille bien pour vous à présent – et soyez prudent !
      Isabelle.

  2. PHILIPPE DE GEOFROY dit :

    Effectivement propos mesurés, d’un médecin qui a vécu la maladie de l’intérieur, loin des délires “pro” ou “anti” !

  3. patphil dit :

    climat de terreur, la peur comme moyen de gouvernement, comme la peur entretenue en gaule (que le ciel leur tombe sur la tête) et au moyen age pour tous les mal priant

  4. Dutertre dit :

    Je serai prudent, c’est promis..
    Merci pour votre commentaire.

  5. petitjean dit :

    ce médecin ne dit rien ou presque des effets secondaires de ce vrai faux vaccin. Nous savons tous aujourd’hui que ceux ci sont nombreux et que malheureusement certains de ces effets dit secondaires, tuent !
    J’aurais aimé que ce médecin, qui ne peut l’ignorer, s’exprime sur ce point.

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