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Économie. Les salons de coiffure français confrontés à une hausse fulgurante de faillites en 2023

Les salons de coiffure en France ont connu un premier semestre difficile en 2023, avec une hausse marquée de 49 % des faillites par rapport à la même période en 2022. Les salons indépendants, de petite taille, et situés dans les villes moyennes et les grandes villes seraient les plus menacés.

Un début d’année délicat pour les salons de coiffure

Lors de la crise du Covid-19, les Français s’étaient rués dans les salons de coiffure à l’issue du premier confinement au printemps 2020, se rappelant au passage (pour ceux l’ayant oublié) à quel point les coiffeurs pouvaient être « essentiels », selon le terme consacré à l’époque.

Entre-temps, le contexte a changé et l’horizon s’est assombri pour les professionnels du cheveu. Selon des données publiées au début de ce mois d’août par le cabinet Altares, le nombre des faillites de salons de coiffure enregistré dans l’Hexagone du 1er janvier au 30 juin 2023 a connu une forte hausse évaluée à +49 % par rapport à la même période en 2022. En comparaison de l’année 2021, cette augmentation des défaillances chez les coiffeurs atteint même +181 % !

En valeur absolue, au cours de ce premier semestre 2023, la France a recensé l’ouverture de 602 procédures de liquidation, de redressements judiciaires et de sauvegarde.

Ce constat portant sur les six premiers mois de l’année n’a guère incité à l’optimisme Thierry Millon, directeur des études chez Altares, quant aux prévisions pour le deuxième semestre. « Sur la totalité de l’année 2023, je n’exclus pas que nous touchions un pic historique de défaillances, dépassant largement le millier de procédures », a-t-il anticipé.

En remontant dans le temps, aucune année au cours des 25 dernières écoulées n’avait présenté des chiffres de défaillances aussi mauvais que ceux de 2023, à l’exception de l’année 2015 et ses 1 089 défaillances de salons de coiffure.

« Trop » de salons de coiffure depuis la crise sanitaire ?

De tels chiffres représentent-ils une tendance de fond ou de simples difficultés conjoncturelles ? Le quotidien Sud-Ouest cite quant à lui les propos de Christophe Doré, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec), qui ne voit « rien d’alarmant » dans cette situation mais plutôt une « régulation » du secteur. Selon lui, « depuis le Covid, il y a un grand nombre d’établissements de coiffure qui se sont créés, mais peut-être qu’il y en a trop ». « Ce n’est pas en multipliant les salons qu’on arrivera à mieux se partager le gâteau », ajoute-t-il.

Si l’Hexagone enregistre actuellement la présence de plus de 100 000 établissements de coiffure sur son sol d’après les données de l’Unec, les salons en représentent environ les deux tiers. Quant au tiers restant, il s’agit principalement de coiffeurs à domicile. Par ailleurs, ce nombre était évalué à 85 000 cinq ans auparavant…

Tous les salons de coiffure français courent-ils les mêmes risques de faillites ? Pas vraiment si l’on en croit Thierry Millon, pour qui les « salons indépendants, de petite taille avec en général moins de trois salariés » sont les établissements les plus vulnérables. D’autant plus lorsqu’ils sont situés dans des villes moyennes ou des grandes villes car la concurrence est souvent rude dans ces secteurs et ils doivent également rivaliser avec les salons de coiffure des grandes chaînes.

Des changements d’habitudes dictés par l’inflation

La concurrence n’est toutefois pas la seule raison avancée pour expliquer cette mise en difficulté de nombreux salons de coiffure à travers le pays.

Après avoir subi les confinements, le couvre-feu ou encore la hausse du coût de l’énergie, les coiffeurs français doivent désormais composer avec l’inflation, synonyme d’une baisse du pouvoir d’achat pour leur clientèle habituelle. Un phénomène qui a des conséquences bien réelles : selon Christophe Doré, le nombre moyen de visites annuelles pour les femmes (quatre) comme pour les hommes (six) dans les salons de coiffure est en baisse depuis plusieurs mois tandis que certains clients ont changé leurs habitudes de coiffure afin de réaliser des économies.

Un manque à gagner qui pèse d’autant plus sur les trésoreries des salons de coiffure n’ayant pas encore remboursé les prêts garantis par l’État (PGE) accordés pendant la période du Covid. Entre 2020 et 2021, plus de 18 000 établissements de coiffure en auraient ainsi bénéficié.

Crédit photo : pxhere.com (CC0 Domaine public) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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7 réponses à “Économie. Les salons de coiffure français confrontés à une hausse fulgurante de faillites en 2023”

  1. Jackie et Michel dit :

    Cela ne leur fera pas de mal !! Beaucoup de charlots chez les coiffeurs !!

  2. Giantpanda dit :

    Il faut tenir compte du fait que les  » nouveaux  » appareils = sont bon marché -( pour les hommes qui ne changent pas leur coupe ) permettent de « couper » les cheveux, ou du moins de « rafraîchir » la coupe, ce qui permet d’aller moins souvent au coiffeur.

  3. Françoise MONESTIER dit :

    Autre remarque, les barbiers et autres coupeurs de barbes n’ont pas besoin de diplôme de coiffeurs pour ouvrir leurs échoppes , mais ils peuvent couper les cheveux de leurs congénères . Autre cause de ces faillites à répétition.

  4. François G dit :

    il faut voir également le nombre également de coiffeurs « arabes »… 10 minutes 10 heu-rots payés en espèces c’est largement suffisant pour de nombreux hommes…Là encore…..

  5. patphil dit :

    pendant le covid, le salon proche de chez moi a fermé, il n’a jamais rouvert, 2 chomeurs de plus, merci macron

  6. F dit :

    Je trouve cela déplorable nous allons vers l extinction du petit commerçant. Je suis de tout cœur avec vous et vous souhaite beaucoup de courage de plus vous faites un très beau métier que j apprecie particulièrement pour moi me rendre chez ma coiffeuse n’est pas une nécessité mais un réel plaisir. F.

  7. JLP dit :

    Compliment pour la photo, glaçante. On est dans un écomusée de la dent ou du poil ?

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