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Filière pêche. Projet Pilothy : l’hydrogène comme alternative à la hausse du prix du gazole ? [Vidéo]

Face au coût élevé du gazole, les marins-pêcheurs bretons cherchent des alternatives. Ce que représente le projet Pilothy, porté par plusieurs entreprises de la région, avec la mise au point d’une pile à combustible hydrogène.

Filière pêche : quelles alternatives face au gazole trop cher ?

Un coût du gazole trop élevé, l’argument revient régulièrement chez les marins-pêcheurs bretons inquiets pour l’avenir de leur secteur d’activité. Et si le recours à de nouveaux combustibles constituait une solution face à cette situation ?

D’autant plus après l’annonce le 16 septembre dernier par le secrétaire d’Etat à la Mer Hervé Berville de l’arrêt à partir du 15 octobre des aides financières accordées par l’État aux entreprises de pêche, ces dernières percevant une aide de 20 centimes par litre de gazole. Selon plusieurs patrons d’armements de pêche en Bretagne cités par les médias 20 minutes.fr, ce coût du gazole représenterait aujourd’hui « environ 40 % du chiffre d’affaires de leurs entreprises ».

En parallèle, des expérimentations ont lieu pour trouver des alternatives au gazole. C’est notamment le cas du projet Pilothy, dont le nom est la contraction de « Pilou Loskant treuzkem hydrogen », forme bretonne de « pile à combustible et transition hydrogène ».

Quant à l’origine de ce projet Pilothy, il a été lancé sur des bases solides puisque, comme l’indique la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bretagne, il est porté par plusieurs entreprises membres de l’Interprofession du port de Concarneau. À savoir Barillec Marine, Piriou ingénierie, le cabinet d’architecture et d’études navales Coprexma, le motoriste Méca Diesel, l’atelier de mécanique Semim ainsi que l’électronicien Marinelec Technologies. Soit une belle somme de compétences !

Le projet Pilothy et sa pile à combustible hydrogène

Côté financement, le projet Pilothy a bénéficié d’une subvention de 87 000 euros octroyée par le Conseil régional de Bretagne après avoir été retenu par ce dernier à la fin de l’année 2022 dans le cadre d’un appel à projets « Transitions énergétiques des filières pêche et aquaculture bretonnes » lancé par la Région.

Et, bonne nouvelle, selon les porteurs du projet, « la première phase de l’étude de faisabilité d’intégration d’une pile à combustible H2 à bord d’un navire de pêche existant donne de premiers résultats encourageants ».

À terme, l’ambition de Pilothy serait donc de permettre aux chalutiers anciens d’une longueur comprise entre 12 et 25 mètre de pouvoir bénéficier d’une alternative face aux prix élevés du gazole en ayant recours à cette pile à combustible hydrogène. Mais l’aspect environnemental est également mis en avant par les porteurs du projets qui, dans un communiqué, soulignent que leur innovation permettra de faire « un pas vers la décarbonation des navires existants ».

Pour y parvenir, le projet Pilothy est obligé de surmonter plusieurs contraintes empêchant aujourd’hui l’usage de l’hydrogène à bord des navires de pêche : « manque de place à bord, augmentation du volume et des masses nécessaires à la production énergétique, réglementation concernant l’intégration à bord de navires de pêche, acceptation d’utilisation par les professionnels, etc. » Tout en sachant que le nouveau dispositif doit également être validé par « une commission de sécurité ».

Dans quelques temps, les résultats de cette étude de faisabilité sont censés être présentés aux professionnels de la pêche au Guilvinec dans l’optique de trouver des armateurs susceptibles d’investir dans cette nouvelle solution. Affaire à suivre !

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Filière pêche. Projet Pilothy : l’hydrogène comme alternative à la hausse du prix du gazole ? [Vidéo]”

  1. Paul Hemiste dit :

    Je ne suis pas marin, mais je me souviens bien d’une traversée du Golfe de Gascogne, en décembre, sur un bateau de 14000 Tonnes.
    Sur un petit ou même un gros chalutier, qui osera partir avec un réservoir d’hydrogène à 800 bars (800 fois la pression atmosphérique), qui à volume égal aura une autonomie au mieux du 1/5e de l’énergie du gasoil, et en plus, en composites dans un environnement marin, c’est à dire qui pourraient courir le risque d’une délamination ?
    Sans compter une pile à combustible plutôt susceptible et explosive aux chocs…
    Très peu pour moi, merci.

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