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Les Bretons votent-ils « comme des cons » ?

La phrase est devenue proverbe : « Les Bretons votent comme des cons, tant pis pour eux » ! Car, en effet, les Bretons rejettent le FN/RN depuis des décennies et votent toujours pour les candidats les plus navrants (Hollande, Macron, …). De surcroît, « ils ont voté pour Maastricht » et, au final, « méritent bien le Grand Remplacement qu’ils subissent à vitesse accélérée depuis quelques années ».

Oui mais…

Oui mais il y a une explication à cet aveuglement. La réticence des Bretons à voter Jean-Marine s’explique par le temps long.

D’une part Jean-Marie Le Pen, du temps du FN, n’a jamais été très girondin. Ni très intéressé par les problématiques bretonnes. Etrangement, il a indiqué en 2020, dans un entretien à VA+, qu’il n’avait qu’un regret : celui de n’avoir jamais appris le breton. « J’ai une véritable affinité pour cette culture » avait-il même déclaré lors cet entretien.

Un peu tard cependant pour faire son coming-out alors que la carrière politique de Jean-Marie Le Pen est, en 2020, largement derrière lui.

Au final, Jean-Marie Le Pen et le Front National, n’auront jamais montré le moindre intérêt pour la « problématique bretonne » alors même que cette question « explosait » (sans vilain jeu de mot) depuis les années 60. La sociologie des responsables et, plus largement, des militants FN en Bretagne était également peu en phase avec le peuple breton : jusqu’à l’arrivée de Marine Le Pen, le frontiste type en Bretagne était souvent un ancien militaire, un ancien breton de Paris ou tout simplement un… Français, nouvellement arrivé en Bretagne. Et il n’y avait aucune connexion entre le FN et le très influent monde de la culture ou de la langue bretonne. Même sous couverture ! Des trotskystes membres du jacobin Parti des Travailleurs pouvaient donner des cours de breton alors qu’aucun militant FN n’aurait jamais fait la même chose. Et cerise sur le Kouign amann, les seules personnes bien ancrées dans le mouvement breton plus ou moins connues pour leurs idées dissidentes sur l’immigration ou l’identité étaient plutôt à la marge du FN, voir foncièrement critiques par rapport au « Parti ». Ainsi tel artiste et brittophone bien connu qui signait, sous pseudo, chaque semaine un édito dans « Minute » mais n’avait, dit-on, pas particulièrement d’affinités avec la ligne politique de Jean-Marie Le Pen.

Alors que le Parti Socialiste comprit parfaitement, dès les années 80-90, l’intérêt de prendre langue avec la culture bretonne et de caresser l’UDB dans le sens du strapontin, le FN reste braqué dans une indifférence totale à la question. Le mouvement breton s’enfonçant dans une posture tiers-mondiste de plus en plus à gauche, l’Emsav et le FN ne se rencontreront finalement jamais !

Mais au-delà de la question strictement culturelle, le FN ne s’est jamais réellement intéressé aux questions spécifiquement bretonnes : émigration vers Paris, enclavement routier et ferroviaire, service public absent des campagnes, crises successives des filières agricoles et maritimes sans parler des divers mouvements sociaux qui ont touché la péninsule ou les inquiétudes quant à l’environnement ou les déserts médicaux. Le FN n’aura jamais brillé par un activisme zélé sur ces questions. D’ailleurs, les affiches collées sur les piliers de pont par le parti de Jean-Marie Le Pen n’auront jamais été que des affiches « nationales » dénonçant le « fiscalisme » ou « l’immigration ». Aucune déclinaison locale des thèmes favoris du FN des années 80-90 ou 2000, le parti était marqué par un esprit centraliste forcené.

La question de l’immigration

Pendant des décennies, le Front National a donc axé sa propagande sur la question de l’immigration. Point. Avec quelques incursions dans le « fiscalisme » et « l’insécurité », conséquences logiques de l’immigration. La raison en est probablement toute prosaïque : les dirigeants du FN et les bastions étant situés en région parisienne et dans le sud occitan, ces riantes contrées connaissaient déjà les prémices de l’immigration invasion que d’autres territoires, comme la Bretagne, ignoraient, du moins en partie.

Car jusqu’à l’accélération de l’Histoire de ces dernières décennies, l’immigration en Bretagne ne concernait essentiellement que quelques quartiers urbains bien précis. Et le récit de ses méfaits n’étaient, pour les Bretons, que des témoignages de cousins un peu chiants habitants dans les 9-3 qui revenaient l’été à Ploumazout. Rien de plus. A Rennes, les immigrés étaient concentrés à Villejean ou en Zup Sud, à Lorient à Bois du Château et encore juste certains blocs d’immeuble, etc… Rien à voir avec Mantes-la-Jolie !

Bien influencé par le « Mitterrandisme Touche pas à mon pote » et son éternelle envie de bien faire, le Breton pensait être dans le camp des raisonnables en voyant d’un mauvais oeil les vociférations et mises en garde de « Jean-Marie » et de ses amis parfois un peu proches des collaborateurs qui n’avaient pas laissé un souvenir impérissable en Bretagne lors de la dernière guerre.

Question des « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » sur laquelle ont appuyé durant des décennies les 4 quotidiens imprimés en Bretagne (Ouest-France et le Télégramme bien sûr, mais également Presse-Océan en Loire-Atlantique et la Liberté du Morbihan jusqu’en 1995 autour de Lorient). Ces quatre quotidiens ont forgé à partir de la dernière guerre l’image du « breton JAC/JOC » : catholique démocrate chrétien tendance « Le Sillon » pour les uns, « rad-soc » pour les autres (Le Télégramme par exemple) européiste et raisonnable pour tout le monde, c’est à dire opposé naturellement aux « extrêmes » (Parti Communiste et, à partir des années 80, FN). Biberonnés chaque matin aux sermons et au robinet d’eau tiède des familles Hutin ou Coudurier (propriétaires respectivement de Ouest-France/Presse-Océan et du Télégramme), les Bretons ne risquaient pas d’être tentés par « le vote Hitler » !

Et puis, avant les années 80, les Bretons étaient aussi des immigrés ! « Divroañ » (immigrer) dit-on en breton. Immigrés à Paris, au Havre, à Angers, à New-York. Ou tout simplement immigrer à Nantes pour un bas-breton des campagnes surpeuplées du Morbihan. Et ces immigrés de l’intérieur côtoyaient d’autres immigrés, notamment maghrébins, dans les strates les plus basses du prolétariat parisien. D’où une certaine bienveillance face aux autres immigrés, frères de misère et d’acculturation. Combien de fois n’avons-nous pas entendu de la part de personnes âgées ayant vécu la majeure partie de leur vie à Paris fuyant le tas de fumiers : « nous aussi avons été des immigrés » ?

La focalisation de la communication FN en Bretagne sur l’immigration pendant des décennies a, donc, été très largement improductive. Il aura fallu « adapter » et « bretonniser » son message. Difficile pour un parti, au final, très jacobin et centralisé.

Puis les immigrés arrivèrent…

Puis est arrivé le FN Mariniste rebaptisé RN. On ne le soulignera jamais assez mais Marine et le RN doivent beaucoup à un ancien second qui aura rejoint le cimetière des dauphins du Lepénisme : Florian Philippot. En initiant à partir de 2011-2012 le virage « gaullisto-social » du Front National ainsi que sa dédiabolisation, Florian Philippot aura réussi à vider le RN de tous ses oripeaux craignos et de lui faire prendre une nouvelle dimension en élargissant considérablement son électorat. Croisement des courbes, ce virage a été pris au moment où le Parti Socialiste entrait dans la catastrophe de la présidence Hollande d’où émergeront le Macronisme d’un côté et le déclin du PS de l’autre. La Gauche ayant besoin d’un axe central, c’est désormais LFI qui occupera cette place. Or LFI accentuera au même moment sa mue vers l’islamo-gauchisme indigéniste et la focalisation sur les questions sociétales dont tout le monde se fout. D’un courant plutôt chevènementisto-CGT-écolo à l’origine, LFI deviendra ainsi le champion de Mohammed Akhbar et de la Grande Lulu.

En Bretagne, ce positionnement « populo » coïncidera avec une première arrivée massive de populations extra-européennes. La « transition démographique » prônée par Macron mais avant l’heure. Et ce jusque dans ces gros bourgs qui font la particularité de la péninsule. Nous nous en faisons régulièrement l’écho dans les colonnes de Breizh Info : Locminé, Redon, Loudéac, Pontivy, Châteaubriant, Saint-Nazaire, Morlaix sont désormais des zones sinistrées. On ne le dira jamais assez mais les usines agroalimentaires du patronat breton auront été, et continuent, à être les premiers pourvoyeurs d’immigration en Bretagne. Certaines zones, notamment en Centre-Bretagne, auront été colonisées de longue date grâce aux immigrés employés à bas coût principalement dans les usines à volaille.

Cette « immigration agro-business » est doublée depuis la grande crise migratoire de 2015 de ces nouvelles cohortes de « mineurs non-accompagnés » et de « migrants » divers et variés. C’est à ce moment-là que la Bretagne a véritablement rattrapé son retard en matière migratoire ! Fini le modèle breton où le mot « réfugié » avait une connotation plutôt positive. Car la Bretagne a accueilli des réfugiés au cours de son histoire récente : des Espagnols durant la guerre d’Espagne. Des Français du nord de la France poussés sur les routes par la « débâcle » à partir de 1940 sans parler des enfants de Belfast hébergés pendant les vacances dans des familles bretonnes durant les « Troubles » en Irlande du Nord. Puis vint le temps des « réfus » basques proche d’ETA qui travaillaient chez des paysans bios ou des conchyliculteurs dans les années 80-90. L’hébergement de ces derniers finira d’ailleurs en grandes vagues d’arrestations durant lesquelles des mammoù-gozh bretonnes (grands-mères) seront attachées à des radiateurs dans les commissariats. Encadrés par le mouvement autonomiste breton, ces discrets « hébergements de basques » et les rafles puis procès qui suivirent feront les gros titres des journaux locaux pendant des années.

Les mots « réfugié » ou « droit d’asile » avaient donc, jusqu’à récemment, une charge symbolique plutôt positive en Bretagne. Même chose au Pays Basque avec les « réfus » (Basques du sud fuyant Franco).

… en même temps que Marine

Comme dans l’ensemble de la France, les années 2010 ont été un grand tournant car convergence de plusieurs facteurs qui ancrèrent le FN/RN dans le paysage breton :

  • 2011 : Marine Le Pen arrive à la tête du FN qu’elle rebaptisera RN. L’épouvantail Jean-Marie qui n’a jamais « rencontré » les Bretons se retrouve ainsi sur la touche.
  • 2015 : Première crise migratoire
  • 2012-2017 : catastrophe de la présidence Hollande qui marginalise le PS et place la galaxie Mélechon en champion de la gauche. Or la Mélenchonosphère amorce son virage islamo-sociétal en quittant le Front de Gauche et en fondant LFI.

Dès lors, le FN a commencé à grimper dans la péninsule brisant ainsi le mythe de la « Bretagne naturellement allergique au FN/RN ». A Carhaix, ville emblématique du Centre-Bretagne, aux mains du très autonomiste et très à gauche Christian Troadec, au second tour de 2022, Marine Le Pen faisait 39,18% des voix. Inimaginable il y a encore quelques années ! Aujourd’hui Marine Le Pen va faire de gros scores dans des petites villes du Morbihan rural comme Bilio (47,3% au premier tour).

Dans certaines communes, on constate également un glissement des voix Mélenchon> Le Pen entre les deux tours. Ainsi en 2022, à Saint-Nicodème dans le Kreiz Breizh, le leader de la France Insoumise arrivait en tête au premier tour avec 52,88% des voix alors que Marine Le Pen rassemblait au second tour 44,74%. « Sant-Nigouden » ne compte que 180 habitants et les reports de voix sont minuscules mais tout de même ! Car comme beaucoup d’autres communes du Kreiz Breizh rouge vif, Saint-Nicodème suit la voix du nord de la France où les anciens bastions communistes sont en train de glisser vers le FN social et populo.

D’autres exemples ?

. Mellionnec : 53,92% pour Mélenchon au premier tour > 35,45% pour Marine au second tour

. Saint-Rivoal : 54,4% pour Mélenchon au premier tour > 41,33% pour Marine au second tour

La Bretagne n’était donc pas « naturellement allergique » au FN pour je ne sais quelle savante explication, elle ne connaissait tout simplement pas l’immigration massive et a été longtemps sous influence Ouest-France/Télégramme (qui contrôlent, rappelons-le, tous les hebdomadaires locaux -sauf un- en Bretagne) qui propageait à l’envie l’image de la « Bretagne Saint-Coulitz » (Saint-Coulitz est un petit village du Finistère qui élit le premier* maire noir de France en 1989, la star mitterrandienne Kofi Yamgnane).

Aujourd’hui la péninsule est en voie de normalisation. Rien de plus.

Anecdote éloquente à ce sujet : en 2002, à la suite de l’arrivée surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour, la ville de Bovel au sud de Rennes avait été l’objet d’un psychodrame : le leader frontiste était arrivé en tête au premier tour avec 21,12% des suffrages (53 voix) ! L’entre-deux tours avait alors été délirant, les gauchistes faisant des réunions retransmises par France 3 et suivies par Ouest-France pour comprendre comment les Bovellois étaient, en gros, tous devenus des « hitlériens ». Propagandi propaganda, il fallait faire sortir le ver fasciste du bourg de Bovel ! Résultat : Le Pen fit exactement le même nombre de voix au second tour (53) mais tous les bons Bovellois, bien culpabilisés, votèrent en masse pour Jacques Chirac qui rassembla le soir du second tour 78,8% des suffrages. Ouf ! « Plus jamais ça ».

Désillusion gauchiste : Vingt ans après, en 2022, Marine Le Pen arrivait en tête au premier tour avec 28,07% des voix à Bovel et rassemblait 47,81% des voix au second (153 votes). Au second tour, le corps électoral bovellois avait gagné 48 voix en vingt ans. Le score des Le Pen avait triplé alors que son adversaire ne rassemblait, dans le même laps de temps, que 30 voix de plus.

Où sont-ils aujourd’hui les gauchistes de Bovel qui pleuraient devant les caméras de France 3 en 2002 parce qu’ils pensaient que leur commune avait basculé dans le 3è Reich ? Certains sont tout simplement devenus de solides électeurs FN, voire des militants !

Les handicaps restants du RN en Bretagne

Cette suite de constats implacables n’empêche pas de suggérer que le RN compte encore de nombreux handicaps en Bretagne. D’une part, le représentant local du Parti est un… Normand passant le plus clair de son temps à Paris. D’autre part, Gilles Pennelle, le représentant en question, est un adversaire résolu de l’autonomie et des langues de Bretagne. Dans une Bretagne où le désir d’autonomie (à ne pas confondre avec l’indépendance) a toujours été populaire, la crispation jacobine du RN paraît d’un autre temps.

Avec l’arrivée de Florent de Kersauson parmi les structures dirigeantes, on aurait pu penser que les choses changeraient. Que nenni, malgré ses sympathies (passées ?) pour la cause bretonne, Florent de Kersauson brille par sa discrétion sur le sujet au sein du RN. Pour ne pas déplaire à la « parisienne » ?

Quant à Marine Le Pen, son aura personnel, s’il fait effet à Hénin-Beaumont, il n’a pas encore percé en Bretagne. L’épisode de sa venue sur l’île de Sein en 2020 où les habitants lui tournaient le dos sur la jetée aura marqué les esprits. Sans compter ses ricanements lors de la conférence de presse à Audierne lorsqu’un journaliste lui posa une question sur le « peuple breton ». Réponse de « la parisienne » : « Peuple breton ? je vous laisse la responsabilité de ces propos, moi je ne connais que le peuple français ». Totalement gratuit et idiot. Et Pennelle de ricaner lui aussi à côté de la « chef ». Si monsieur Pennelle ne reconnaît pas le peuple breton, il peut rentrer toujours chez lui, de l’autre côté du Couesnon !

Le RN rassemblera de plus en plus de suffrages en Bretagne, les chiffres en progression depuis des années le montrent. Mais ce n’est pas pour autant que cette progression signifiera adhésion. Il y a progression car il y a immigration. Mais il n’y a pas, pour autant, adhésion au personnage car trop parisien/Saint-Cloud de Marine Le Pen ou adhésion au programme du RN qui prévoit de supprimer les Régions ! Si Marine Le Pen veut commencer son futur quinquennat par une bonne guerre civile en Corse et en Bretagne, on ne peut que l’encourager à continuer en ce sens.

Enfin, pour clore sur le sujet, on notera avec humour, que la Bretagne aura été le seul territoire de l’Hexagone où un média de la ré-infosphère, Breizh-Info donc, aura réussi à percer véritablement (sans minorer le travail de nos partenaires occitans, nordistes ou autres) ! Média qui aura fortement contribué à la « victoire de Callac » par exemple et, plus marginalement, à celle de Saint-Brévin-les-Pins.

Car si les Bretons « continuent de voter comme des cons » (les derniers scores d’Emmanuel Macron le montrent), ils sont également ceux qui font plier l’Etat et la préfecture lorsque ceux-ci veulent implanter des centres pour migrants dans les campagnes. Décidément le Breton ne fait jamais rien comme tout le monde !

* Kofi Yamgnane fut, dans les faits, le deuxième maire noir, le premier étant le mulâtre Severiano de Heredia à la fin du XIXè siècle qui occupa les fonctions de maire de Paris même si celui-ci n’était alors que le « président du conseil municipal de Paris ». En effet, jusqu’en 1967, Paris n’avait pas de maire officiel et était administré par un préfet.

Crédit photo : breizh-info.com

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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25 réponses à “Les Bretons votent-ils « comme des cons » ?”

  1. LE MAÎTRE G. dit :

    Excellent mais il ne faut pas oublier le rôle important de l’Eglise, des cures, des bonnes sœurs qui ont fait l’école à beaucoup de jeunes Bretons et ont inculqué le socialisme de Moscou qui était présente au milieu du 20e le siècle comme la solution à la pauvreté dans le monde paysan, (je m’en souviens encore) jusqu’à la fin du 20e le siècle et qui compte encore pour tous les Bretons du baby boom croyants et pratiquants, La population de retraités revenus au pays après des carrières à Paris ou ailleurs est importante et vote encore à gauche, vote Macron…

    • Le Celte dit :

      Les jeunes agriculteurs catholiques étaient en partie centriste et de droite .
      S’était les JAC ( la base de la FNSEA) contre la jeunesse communiste de la Confédération paysanne qui était considéré comme des attardés.
      Après la guerre le monde paysan autour de chez moi était Gaulliste et le personnage le plus apprécié était Mehaignerie .
      J’ai le souvenir d’un membre de ma famille qui ne venait pas au repas de famille par ce qu’il était socialiste , syndiqué qui travaillait chez les fainéants de la SNCF toujours en grève.
      Oui les villes Bretonnes sont des élevages de socialopes ou prospèrent des punks à chien camés et des antifas.

  2. Pschitt dit :

    Intéressante analyse. Il faudrait ajouter à l’équation le conservatisme de la Haute-Bretagne, qui tend à suivre les évolutions politiques nationales avec quelques années de retard (elle a voté gaulliste puis socialiste plus tard mais finalement aussi massivement que l’ensemble de la France). Cette tendance se constate d’ailleurs sur l’ensemble du massif armoricain. L’heure du RN viendra, ou même est en train de venir.

    • An dit :

      « Cette tendance se constate d’ailleurs sur l’ensemble du massif armoricain. »
      Non, il y a toujours eu une distinction de la Bretagne dans son ensemble du reste du massif armoricain.
      Il y a bien sûr des subtilités (le Morbihan notamment) mais pas vraiment de séparation Basse/Haute-Bretagne politiquement, quand la Loire-Atlantique est systématiquement en décalage d’avec les autres départements paydeloirisé.

      Reste en effet que la tendance macroniste a vu les marches de Bretagne (les PdL hors LA) suivre le modèle breton.
      Mais cela reste pour l’instant un épisode dans l’histoire politique du massif armoricain. A voir ce que l’avenir réserve mais plus que la Bretagne ou l’Armorique, ou le Grand-Ouest ou la Bretagne-Loire ou Loire-Bretagne, c’est, comme beaucoup de mieux en Occident, l’urbain et les autres territoires.

  3. Rod Askelleg dit :

    • « les Bretons rejettent le FN/RN depuis des décennies et votent toujours pour les candidats les plus navrants (Hollande, Macron, …) »

    En réalité, la Bretagne a voté Giscard en 1981. À l’époque, les idiots de Français, qui étaient pourtant déjà envahis, ont voté pour Mitterrand et pour la fin des haricots. La Bretagne, qui n’était pourtant pas encore envahie, a essayé de sauver les Français de leur propre stupidité, mais sans succès.

    Jusqu’à récemment, la Bretagne était réputée indécrottablement ancrée à droite. C’est surtout depuis les élections régionales de 2004 (où Le Drian et Auxiette ont été élus présidents de région), que la Bretagne est réputée être indécrottablement ancrée à gauche.

    Ce qu’il faut retenir, c’est que la Bretagne et l’Écosse, qu’elles votent à droite ou à gauche, votent toujours de façon indécrottable.

    De nos jours, ça ne fait pas grande différence qu’on vote LR, PS, ou Macron. Mais en 1981, le camp Giscard était quand même moins pire que le camp Mitterrand.

    Cet article n’avance que deux raisons pour expliquer les mauvais scores du FN en Bretagne: d’abord on avait moins d’immigrés, et ensuite le FN est un parti anti-breton…

    À mon avis, le décalage entre la Bretagne et la France tient aussi au fait que la société bretonne était restée plus traditionnelle, moins industrialisée, plus agricole. La hausse du niveau de vie a sans doute eu lieu plus tard qu’en France. La hausse des salaires et la tertiarisation des emplois dans un pays où la société traditionnelle tient encore plus ou moins debout a sans doute tendance à encourager le vote pour la gauche « progressiste ». C’est ce qu’on a vu d’abord en France, et trente ans plus tard en Bretagne. Je ne sais pas si mon raisonnement tient la route, mais en tout cas, on peut aussi chercher des explications économiques à la façon dont votent les gens.

  4. Dude dit :

    Dans le Sud-Ouest, pourtant à gauche, ils sont moins demandeurs. Les bretons auraient mieux fait de regarder ce qui se passe en Ile-de-France. Là où le socialisme pousse, les emmerdes volent en escadrille.

  5. Jotglars 66 dit :

    Il serait intéressant de savoir exactement ce que pensent les  » électeurs fantômes  » qui forment le camp des abstentionnistes et représentent presque la moitié de la population.
    Dans ces non votants beaucoup de jeunes qui pourtant sont confrontés à plein de problèmes ( emploi, logement, crédit ) . Nos élus sont amenés au pouvoir par des vieux et l’électeur type de Macron est un retraité sans problèmes de fin de mois . Le RN récolte les voix de tous les déçus de la politique française actuelle sur les sujets régaliens.
    Pourquoi cette désaffection de la politique ?

  6. JP VARESE dit :

    Oui, toute ma famille du Finistère vote à gauche. Effet sans doute des curés roses qui ont influencé toute une génération depuis le Concile Vatican II. Vive le grand remplacement?
    PS Vous savez pourquoi le droit de vote était refusé aux femmes? Parce que les « républicains anticléricaux » pensaient qu’elles étaient sous la coupe de l’Eglise catholique. « C’est pas faux ».

  7. Le Celte dit :

    Pendant le mouvement des Bonnets rouge
    Melenchon traitait ces manifestants d’esclaves du patronat.
    A Quimper il y avait à peu prêt 30 000 personnes autour de la préfecture et Pendant ce temps à Lanester les gauchos étaient 200 .
    Les LFI ont voulus faire un meeting à Brest à l’Arena ils ont trouvés des bâches pour masquer la vérité les 350 personnes seulement.
    Melenchon à dit qu’ils avaient peur d’une manif devant la salle et s’est pour cela que les militants n’étaient pas venus.
    Que va faire l’UDB ils vont faire de la léche au parti la France Islamiste pour exister.

  8. Nicolas dit :

    une seule réponse oui ! et ce depuis 40 ans et Mitterrand …. une Bretagne phagocytée par le ps et la gauche en général , ne parles même pas de cette extrême gauche dévoyée qu’est la nupes et de l’individu qui la chapote ? le révolutionnaire au petit pied tendance islamiste qui nous prend régulièrement pour cible ainsi que la Vendée ? rappelez vous la période bonnets rouge …le constat est sévère voyez le bilan calamiteux de Nantes , Rennes ….de fait toutes ces villes aux mains de la gauche verte et rouge vous ajoutez le paillasson qu’est devenu l’UDB le panel complet

  9. Jem's dit :

    JMLP n’a pas appris le breton car il était trop occupé à faire des blagues sur les rouquins avec son pote Farid Smahi.

    Sinon Pennelle c’est un nom belge, ce type est non seulement un étranger en Bretagne, mais aussi en France. C’est un migrant qui hait tout ce qui est autochtone en Bretagne.

  10. Marcel Gagos dit :

    Devinette : Quelle est la différence entre JMLP et un punk à chien ?

    Réponse : Le punk à chien n’a jamais torturé d’Algériens au motif qu’ils ne voulaient pas faire partie de la France.

  11. Gillic dit :

    Quans on sait ce que pense Mélenchon des bretons, des normands et des auvergnats, il est difficile ce comprendre pourquoi les bretons ont tant voté pour lui en 2022 ! Là, on peut même dire que nombre d’entre eux ont voté comme des cons !!!

  12. Cuistot Relax dit :

    Le FN/Rassemblement National est un parti antiraciste, qui fonctionne sur le même logiciel que n’importe quel parti autorisé en France : Les étrangers qui ont des papiers ainsi que leur descendance ne sont pas des étrangers mais des « Français ».

  13. Nathalie dit :

    Les Bretons ne votent pas RN car ils ont peur d’attraper le sida.

  14. Vat Fair dit :

    Giscard à fait le Rapprochement familial, et si Mitterrand l’avait battu, Mitterrand aurait aussi fait le Rapprochement familial, parce que la France suit son agenda quel que soit le speaker élu Président de la République.

  15. Martine Giraudeau dit :

    En réponse à Jotglars 66 : Les électeur fantômes pensent que Gollnisch, Lang, Smahi, Bardella, etc sont des blazes exotiques… et lois anti-racistes les empèchent de dire publiquement ce qu’ils pensent du RN.

  16. Sapristi dit :

    Il n’y a pas que les Bretons qui votent comme des cons. Quand on voit qu’un type qui veut « emmerder les Français jusqu’au bout » et a été réélu grâce à Mélanchon qui a appelé à voter pour lui, on se dit que la France est peuplée de boeufs, de moutons et d’ânes. Moi, je suis fier de ne pas faire partie du troupeau.
    Bêêê Bêêê, Meu Meu, Hi Han Hi Han !…

  17. Le Celte dit :

    Depuis quelques temps ou sont les régionalistes vous savez les vrais.
    Ceux qui ne tourne pas leur cul au vent dominant et ceux qui ne vendent pas leur âme pour avoir un siège au conseil régional avec les socialopes.
    Certains parlent des abstentionnistes, je connais certains qui ne se reconnaissent pas dans les partis par ce qu’il y a que des parasites institutionnels qui sont en prostitution électorale perpétuelle.
    Secrètement ils aimeraient que ça pète et que le système politique implose et ils veulent faire dégager les indésirables, les nuisibles qui n’ont rien a faire chez nous.
    Tout a l’heure j’étais a Morlaix dans le Finistère, j’ai vu dans la rue sur 7 personnes un Turcs , une racisé toute seule et un autre groupe de 5 , une personne qui présente tous les traits d’un Pakistanais voilà le multiculturalisme à la Macron nous sommes envahis.
    A Brest les Tags sur l’université reflète la situation, l’exaspération monte et il serait intelligent pour certaines personnes de rester dans l’anonymat et qu’ils évitent de faire parler d’eux l’ambiance est explosive.

  18. patphil dit :

    on a les zélus qu’on mérite,puisqu’ils sont élus, ensuite il faut assumer et ne pas se contenter de raler dans son salon

  19. Placide Macron-Ambourg dit :

    Le racisme est un délit en France, voter « comme des cons » est un pléonasme, les électeur sont tous coupables.

  20. Alfonce Danletas dit :

    Le pire c’est les gens qui votent et qui après se plaigent de la politique des élus. C’est trop facile, pour qui ils se prennent, voter c’est se porter solidaire de la politique des élus. Les électeurs sont complices et assument leur complicité par leur vote. Après ils viennent se plaindre genre « J’ai voté pour untel mais je trouve que… » nan mais ferme ta bouche, t’as voté, tu est responsable des décisions des élus, donc tu baisse d’un ton et tu t’écrase.

    • Pierrick dit :

      Effectivement, il y aura toujours des gens pour voter et puis….pour une défaite ou victoire pour eux aux urnes, iront se plaindre après. Mais c’est humain….non ? Chez Poutine, sous son régime d’extrême droite on peut voter, ça oui…..mais vous plaindre, ça c’est pas possible. Car c’est un acte politique, surtout en ce moment et c’est la prison. Alors d’autres vous diront que « voter » est le pléonasme de « con ». Faut voir…..

  21. Rod Askelleg dit :

    je cite l’article : « On ne le dira jamais assez mais les usines agroalimentaires du patronat breton auront été, et continuent à être, les premiers pourvoyeurs d’immigration en Bretagne. »

    Le gouvernement trouve plus facile d’envoyer des immigrés là où il y a de grosses entreprises qui emploient de la main d’oeuvre peu qualifiée. Ça a aussi l’avantage de mettre pas mal de Blancs au chômage. Mais c’est le gouvernement et ses préfets qui font venir les immigrés, et non pas les dirigeants d’usines. Si les patrons de l’agro-alimentaire étaient en mesure de dicter sa politique à Macron, ils feraient le nécessaire pour obtenir des baisses d’impôts, des subventions à l’exportation, des subventions aux employeurs installés en zone rurale… Ça leur rapporterait plus que de faire venir des immigrés, et ça reviendrait beaucoup moins cher à l’État. Mais en réalité, les patrons ne sont absolument pas en mesure de dicter quoi que ce soit.

    Même quand on trouve un patron qui organise l’installation d’immigrés, le problème ne vient pas de lui, mais du gouvernement, des médias, des institutions judiciaires, et de toutes les autres institutions piratées qui militent pour le Grand Remplacement. Dénoncer les patrons, ça serait comme de dénoncer le capitaine du bateau qui déverse tous les jours sur l’île de Lampedusa des Africains qui sont ensuite ventilés sur toute l’Europe. Le problème vient évidemment de nos dirigeants, des médias, et du lobby anti-blanc, mais pas des passeurs de migrants.

    Si un jour le gouvernement décide d’autoriser officiellement le meurtre des Blancs, on verra des criminels tuer des gens dans la rue pour leur voler leur portefeuille. La solution à ce problème ne sera pas de dénoncer les meurtriers, mais de dénoncer le gouvernement, les médias, et le pouvoir anti-blanc en général.

  22. fdste dit :

    Article intéressant. Cependant il semble manquer la prise en compte de l’influence de l’Église en Bretagne, alors que cette influence sur le long terme a généralement été associée à une résistance considérable au vote frontiste (il y a, en gros, une coïncidence remarquable entre la carte des prêtres réfractaires de 1791, la carte de la pratique catholique du chanoine Boulard de 1947, et la carte du vote non-frontiste ces dernières décennies, exception faite de l’Île-de-France pour des raisons d’évolution au fil de l’histoire qui lui sont particulières).

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