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11 Novembre. Sacrifice et Résilience : Les conséquences démographiques et sociales de la Grande Guerre en Bretagne

Le 11 novembre marque l’armistice de la Première Guerre mondiale, un moment de commémoration pour l’Europe, pour la France, et particulièrement pour la Bretagne, qui a vu un nombre disproportionné de ses fils tomber au champ d’honneur, pour des intérêts (et des querelles familiales) qui, les deux guerres civiles européennes l’ont démontré, n’étaient pas les leurs.

Le sacrifice des Bretons pendant la Première Guerre mondiale est un sujet important de notre histoire. Un siècle plus tard, les chiffres varient, mais la douleur reste la même. Entre 125 070 et environ 140 000 Bretons ont été tués, (sur 350 000 mobilisés) illustrant un taux de mortalité supérieur à la moyenne nationale. Ces données reflètent l’énorme tribut payé par la Bretagne, qui, par sa position géographique et son engagement historique, a été largement touchée par le conflit.D’autant qu’en plus de ce chiffre, il ne faut pas oublier que ne sont comptabilisés que ceux qui sont morts durant la guerre. Pas ceux qui, nombreux, sont décédés après l’Armistice.

Le journal « La Dépêche de Brest et de l’Ouest » avait publié des statistiques détaillées par département en 1935, indiquant pour le Finistère un total de 30.166 morts , ce qui met en lumière l’ampleur des pertes sur un plan plus local. La Bretagne a donc payé un lourd tribut à la guerre, ce qui a eu des répercussions démographiques et sociales durables. En outre, la Bretagne est souvent citée parmi les régions les plus touchées de France, ce qui souligne encore davantage l’impact spécifique du conflit sur les Bretons .

L’étude des pertes humaines, à la fois sur le front et dans les foyers, offre une compréhension plus approfondie de l’impact de la guerre. Ces chiffres, bien qu’ils soient une estimation, permettent de mesurer le coût humain du conflit et de rendre hommage au sacrifice des Bretons.

Ces pertes massives ont eu un impact profond sur la société bretonne, qui s’est vu privée d’une génération entière d’hommes. La Bretagne, avec sa forte identité culturelle et sa cohésion sociale basée sur les petites communautés agricoles, a été particulièrement touchée. Les conséquences démographiques ont été telles que de nombreux villages ont vu leur population masculine décimée, ce qui a entraîné une charge accrue pour les femmes et les enfants restés à l’arrière.

L’après-guerre a donc été une période de reconstruction difficile pour la Bretagne, notamment en terme de réajustement économique et social. Les femmes bretonnes ont dû prendre en charge les exploitations agricoles et assumer des rôles sociaux qui étaient auparavant l’apanage des hommes. Cette perte de main-d’œuvre a également accéléré les changements structurels dans l’agriculture bretonne, avec une mécanisation croissante et un déclin de l’agriculture de subsistance .

En plus de ces pertes humaines, la Bretagne a également souffert de blessures psychologiques, avec un deuil collectif qui a affecté la mémoire régionale. Les monuments aux morts érigés dans presque chaque ville et village breton témoignent de cette volonté de se souvenir et d’honorer ceux qui ont payé le prix ultime. Ainsi, les répercussions de la Première Guerre mondiale sur la Bretagne dépassent les simples statistiques mortuaires pour toucher à l’essence même de la société bretonne de l’époque et des générations suivantes.

https://www.kubweb.media/page/documentaire-dar-ger-bretons-grande-guerre-philippe-guilloux/

https://bcd.bzh/becedia/fr/la-bretagne-dans-la-guerre-de-1914-1918-un-quotidien-bouleverse

Pour aller plus loin, voir quelques vidéos ci-dessous :

Crédit photo : wikipedia (cc)

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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15 réponses à “11 Novembre. Sacrifice et Résilience : Les conséquences démographiques et sociales de la Grande Guerre en Bretagne”

  1. kaélig dit :

    C’était l’époque où on adorait se « châtaigner » entre Européens, encore que Poutine !
    Je ne la sens pas disposée à lutter contre contre un envahisseur surtout extra-européen !

    • Polo dit :

      …. Les bretons…!! Ils ne racontent que des bêtises… Villages détruits en Bretagne lors de la, 1ere guerre mondiale… N’IMPORTE QUOI !!!

  2. Prétet Yvette dit :

    Je pense comme kaélig:  »Je ne sens pas les Bretons disposer à lutter contre un envahisseur extra-européen »!…

  3. frank dit :

    exemple du prix payé par les bretons:
    Plougonvelin (29217), 71 morts cités ce matin lors de la commemoration: tombés pour la France.
    population du village en 1914 autours de 1,700 habitants (1,680 en 1911)
    soit 850 hommes, et donc environs 210 mobilisables (20-40 ans), soit un taux de perte 1/3.

    • JEAN CHARLES PETTON dit :

      Oui mon grand père était dans cette guerre.
      Jean Charles PETTON

    • Frédéric Somveille dit :

      Où avez-vous lu ça ? J’ai essayé de trouver le passage mais je n’ai trouvé que « de nombreux villages ont vu leur population masculine décimée ».

  4. Bonnemaison dit :

    …et personne ne se demande pour qu’elle raison les bretons ont ils payé un tel tribut…c’est pourtant simple : les jacobins ont une plus longue mémoire qu’on le croit…depuis les guerres de Vendée, ils gardé pour les « chouans » une haine et un mépris constant. On se souvient du  » les patates pour les cochons, les épluchures pour les bretons »…ou encore le « baragouiner »breton…ils ont été envoyés en première ligne plus souvent qu’à leur tour. Voilà.

  5. Christophe Ketterer dit :

    Pauvre Bretagne…. Moi je suis de l’Est où tout s’est déroulé alors vos jérémiades ne sont pas les bienvenues!

    • Jean Chaumier dit :

      Admettons, mais nous sommes allés avec d’autres vous sortir de la mouise.
      Alors vous pourriez faire preuve d’un peu de pudeur et de respect pour nos ancêtres.
      Merci

  6. JLP dit :

    Ce n’est pas seulement la Bretagne, c’est toute la France (pour ne pas parler de l’Europe ?) qui a été durablement affectée par la grande guerre civile européenne. L’armée française de 1939 est héritière directe d’une faille démographique : en proportion, officiers et sous-officiers ont payé un plus cher tribut à l’Ankou que les soldats du rang. Se rappeler qu’il n’était pas rare qu’un instituteur, avant-guerre laïcard et pacifiste, devienne chef de section parce que tous les gradés avaient été lessivés au fil des attaques et contre-attaques : il ne s’en conduisait pas moins héroïquement… et tombait à son tour. La grande boucherie européenne a privé la France de ses élites naturelles (s’il n’y avait que Péguy !), a décimé la noblesse (ah l’impôt du sang !), et ouvert la voie à une France braillarde et sûre d’elle-même : vive la République ! vive la Sociale !

  7. BEGEOT dit :

    Des reconstructions de village détruits !!!!! En Bretagne ????? Pendant la 1ere Gm. Vous êtes sûr ??????

  8. Jopose dit :

    Pour ma part je ne connais pas de ville ou village breton détruite par la guerre de 14.18 vu que les combats se sont principalement passer sur les région des hauts de France, l’est voir le long des frontières française, mais ci cela est vrai j aimerait les connaîtres,

    • Christian Minguy dit :

      Et alors ? Qui a dit ça ? Pour info, une génération masculine décimée, ça veut dire sur le front, à des milliers de kilomètres de leur village natal, pas directement dans la ferme ! Vous le savez très bien, pas la peine de jouer les imbéciles…

  9. Erwan Berric dit :

    « Villes et villages détruits »?
    En Bretagne?
    L’auteur de l’article ne serait-il pas Sacha T. G. Peter?

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