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Le monde associatif en France ? Une certaine Omerta autour de ce monstre tentaculaire ?

Le monde associatif en France est un colosse qui représente 3,3% du PIB du pays. 1 500 000 associations, 114 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1 850 000 employés. Une pieuvre aux innombrables tentacules donc, et brassant une manne financière énorme, appartenant en priorité…aux contribuables. Avec pour toute une partie de ce maillage, une forme d’opacité et d’omerta, comme nous allons le voir ci-dessous.

Sous couvert d’humanisme, certaines associations cachent des méthodes très particulières, parfois aux desseins politiques ou encore à des fins plus scabreuses. C’est ce que l’on va découvrir dans cet article avec quelques exemples marquants et le deux poids deux mesures quand il s’agit réellement de venir en aide aux plus démunis.

De l’humanitaire dévoyé…

La communauté Emmaüs fait souvent couler l’encre de la presse locale. De nombreux bénévoles de cette association fondée en 1949 par l’Abbé Pierre sont aujourd’hui des migrants à qui l’on fait miroiter des titres de séjour contre un travail mal ou pas rémunéré, un lit et de quoi manger. Attention aux tire-au-flanc, la porte n’est jamais loin. « L’esclavage, c’est fini ! Emmaüs y en a marre ! » À Saint-André-lez-Lille (59), les clandestins du mouvement, en juillet dernier, faisaient grève, soutenus par la CGT et le Comité des sans-papiers du Nord.

Si l’esclavage moderne (on ne fouette plus en France) n’est plus à démontrer comme le suggère les centaines d’articles de presse présents sur le web, d’autres faits majeurs sont, eux, moins visibles et constituent la triste réalité.

En son temps l’affaire du Coral, qui avait en partie lever le voile sur un réseau constitué de pédophiles, les enquêtes aboutissant toutefois (comme les procès) à l’innocence des personnalités publiques accusées. Le principal dénonciateur de cette histoire sera retrouvé mort suicidé (comme c’est déjà arrivé plusieurs fois dans ce genre d’affaires : Epstein, Jean-Luc Brunel etc).

Si des personnalités politiques se trouvent souvent au centre d’affaires lugubres, les enquêtes ne sont pas souvent très poussées. Zoé Sagan sur son compte X s’en prenait récemment à l’ancien Ministre de la Culture : « Jack Lang et sa femme allaient se servir littéralement de chair fraîche dans des centres pour enfants en difficulté. Et comment toute cette folie immonde a été enterrée par la justice avec l’aide des différents présidents de la République française. Une vraie dégénérescence politique. » et apportait pour preuve un document édifiant qui ne lui a valu aucune plainte à l’heure où nous écrivons ces lignes.

On se souviendra également du scandale de « l’Arche de Zoé », association humanitaire française, impliquée dans le trafic d’enfants. Si ces dérives ne sont plus à démontrer il est crucial de souligner que créer une association humanitaire est aussi simple que de déclarer ses impôts en ligne. Pas d’enquête de Moralité, pas d’extrait de casier judiciaire. Il suffit d’une adresse, d’un formulaire à remplir, d’un bureau de minimum deux personnes, et le tour est joué. Nombre de ces associations dissimulent un business sous- terrain très lucratif, et mettre le nez dedans se révèle parfois un parcours semé d’embûches (et de risques).

A l’islamisme dévoilé

Les Frères musulmans ont vu le jour en Égypte en 1928, après l’effondrement de l’Empire Ottoman. Cette confrérie transnationale dont le nombre exact de membres nous échappe débute comme une simple association locale de bienfaisance. En 1933 ce mouvement ne comptait que 2000 militants dont le principal objectif était d’obtenir le soutien massif de la population. Un an plus tard ils sont 40 000 et dix ans plus tard 200 000. La suite, on la connaît. Le mouvement est implanté à travers le monde de manière durable et évidemment en France où l’actualité nous le rappelle sans cesse.

Si son succès est dû en partie à ses œuvres caritatives, qu’en est-il aujourd’hui en France ? Il est très difficile de chiffrer exactement le nombre d’associations en lien avec les Frères musulmans et c’est là tout le génie de cette mouvance qui est implantée aussi bien dans les mouvements culturels, sportifs, humanitaires, culturels et éducatifs. L’UOIF (union des organisations islamiques de France) revendique la tutelle de 250 associations et de plusieurs dizaines de mosquée. Si l’UOIF n’est pas directement liée aux frères musulmans, la proximité affichée de ses dirigeants ne laisse pas de doutes quant à l’influence de ce réseau tentaculaire.

Une simple association de quartier peut cacher une organisation islamiste. D’après Médéric Chapiteaux : « L’attentat du RER Saint-Michel [1995] avait été perpétré par une équipe dirigée par Boualem Bensaïd, un éducateur sportif qui fut capitaine de l’équipe de karaté d’Algérie. Khaled Kelkal, qui le secondait, était un spécialiste de musculation. Tous les attentats commis en Europe entre 1995 et 2019 l’ont été, ou presque, par des gens qui viennent du sport. […] Tous les auteurs des attentats de 2004 et de 2005 en Espagne et en Angleterre ont été recrutés dans des clubs de sport. Entre 2012 et 2016, en France, la totalité des auteurs d’attentats terroristes est passée par des clubs de sport ; 52 % d’entre eux pratiquaient des sports de combat ». Il est donc surprenant qu’il soit tellement simple d’ouvrir en France une association, sans compter les dizaines de millions d’euros de subventions distribués aveuglément. Valeurs Actuelles publiait en janvier 2022 un article sur ces subventions. On y apprend que depuis 2007, 64 millions d’euros de subventions ont été distribuées à des associations liées aux frères musulmans par l’Union Européenne. Financerait-on cette mouvance considérée par bon nombre d’Etats comme « terroriste » de plein gré ?

Quid du bien commun ?

Mais il reste des gens de Bien. Certes, ils ne bénéficient pas des mêmes facilités et sont souvent la proie des médias de Gauche, comme c’est le cas de l’école du Gouvernail à Angers, adossée à la Fondation Espérances banlieues. Une histoire qui mérite d’être racontée. La collectivité lui avait attribué, en 2021, 75000€ de subventions, faisant monter au créneau le gratin de la gauche angevine et une fédération de parents d’élèves.

Mais qu’est-ce donc que cette association estampillée « extrême-droite » par la bien-pensance ? « Acteur complémentaire de l’Éducation nationale abrité par la Fondation de France, nous répondons à un enjeu d’équité scolaire et culturelle. Nous agissons pour prévenir le décrochage scolaire dès le plus jeune âge. Nous transmettons aux enfants des quartiers un enseignement et une éducation de qualité, auxquels seuls les plus favorisés accèdent aujourd’hui. »

Alors, pourquoi cette association a déclenché une telle levée de boucliers, qu’en est-il réellement ? Toujours la même histoire comme le souligne Charlie Hebdo dans un article à charge complètement creux du mois de mars 2022 : « Quant à la Fondation Espérance banlieues, son président, Éric Mestrallet, a été attaché parlementaire d’un élu du Mouvement pour la France (MPF). » Le problème n’est donc pas qu’une association lutte contre les inégalités sociales, mais que les fondateurs ne sont pas, selon la « doxa », légitimes dans ce domaine. 7

50 ans de destruction de l’instruction, creusant l’écart entre les milieux sociaux, et ils persistent pour ne pas avouer leur échec. La lutte contre la soi-disant « extrême-droite » ne sert qu’à cacher leur incapacité à inverser la chute des cerveaux. Guilhem d’Abbadie, directeur du Gouvernail m’a confié à l’époque « Ce qui dérange le plus c’est que nous sommes attachés aux valeurs de la France. Que le drapeau flotte dans la cours et que nous donnions un accès à une éducation de qualité à des enfants démunis qui vont désormais apprendre à penser par eux-même. »

Ces exemples ne sont que quelques uns parmi la pieuvre gigantesque qu’est le monde associatif en France. Un monde devenu une véritable industrie où parfois se cachent la corruption, les trafics en tout genre, le financement du terrorisme et bien d’autres qualificatifs à faire rougir la récente affaire du Fond Marianne de Schiappa en passant par Reichstadt, notre fact check favori. Les contrôles se font particulièrement rares aujourd’hui. Pourtant, tiers mondisation et appauvrissement du pays et de ses contribuables aidant, il faudra bien que quelqu’un se charge de lever le voile sur ce monde parallèle que constitue le monde associatif en France.

Pierre d’Herbais

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Le monde associatif en France ? Une certaine Omerta autour de ce monstre tentaculaire ?”

  1. Antoine dit :

    Combien d’ associations dévoyées sous couvert d”humanisme, de tolérance, d’anti racisme, d écologie, etc.. etc.. perçoivent de l’argent public pompé dans la poche des citoyens ?
    Tout ce beau monde opaque où certains s’empiffrent grassement, Fuera !
    Un bon coup de tronçonneuse pour leur couper les vivres, voilà la solution.
    FUERA !

  2. Eschyle 49 dit :

    Lisez ” Associations Lucratives Sans But ” , de Pierre-Patrick Kaltenbach ( 18 juin 1936 – 13 mars 2014 ) ,
    magistrat à la Cour des comptes et président des Associations familiales protestantes françaises :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Patrick_Kaltenbach

  3. Prétet Yvette dit :

    Grâce à la ”loi de 1901” il est très facile, en France, de créer une association surtout si on dit que l’on veut ”aider” (avec notre association)les étrangers musulmans…mais si cette association ”aide” les personnes âgées ”françaises” et non musulmanes: ce sera plus difficile d’obtenir l’argent nécessaire pour que cette association puisse vivre car nos ”politiques” seront plus réticents à donner les sous des contribuables français à cette association…. telle fut le cas de l’association OPAG (Office des Personnes Agées du Gard) qui a été dissoute par le Conseil Général du Gard et la Mairie de Nîmes!….

  4. Marc RICAUD dit :

    Deux réflexions :

    Le fait qu’il est assez facile de créer une association, pour une cause ou un motif dérisoire (La France, championne toutes catégories), prouve au moins que le fameux statut “Loi 1901” a été bien pensé au départ et a largement fait ses preuves.

    Il y a certainement des anomalies dans le fonctionnement des associations, mais cela n’efface pas le fait que le bon fonctionnement du pays est ultra-dépendant du bon fonctionnement de celles-ci. Et que si les Restos du coeur ou les Banques alimentaires (pour ne citer que celles-ci), venaient à fermer, cela déclencherait à coup sûr, quelques émeutes…

    • Pierre d'Herbais dit :

      Bien sûr. Néanmoins, le “deux poids deux mesures” mérite d’être souligné, ainsi que les dérives de certaines associations.

  5. patphil dit :

    stop à toutes ces subventions qui nous ruinent, assos, syndicats sans adhérant, et pas eulement en france, aujourd’hui à l’étranger gaza, ukraine, des millions d’euros alors que les urgences sont sur le point de fermer etc.

    • Kaélig dit :

      UE: 80 Mds€/an d’aide au développement (subventions)…de la population du Tiers-Monde !? genre Irak X 15 en 100 ans, bande de Gaza X 7 en 53 ans…
      Excusez-moi, je plaisantais…

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