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Le Pape François doit-il renoncer ? Oui pour le Dr Peter Kwasniewski et plusieurs personnalités catholiques

Le 2 mai 2024, une déclaration a été publiée, signée par douze personnalités catholiques, appelant à la résignation immédiate du pape François et présentant les nombreux motifs de cette mesure. Parmi les signataires figurait le Dr Peter Kwasniewski, philosophe et liturgiste catholique, qui écrit régulièrement pour The European Conservative, à qui il a expliqué les raisons de sa signature ci-dessous (traduction par nos soins) (entretien réalisé par Sebastian Morello)

Récemment, une déclaration détaillée a été publiée sur le site web de Rorate Caeli, appelant à la démission du Pape François, dont les motifs sont longuement développés dans le document. Vous êtes l’un des signataires et vous avez également participé à la rédaction de la déclaration. Pourquoi avez-vous estimé, ainsi que les autres personnes impliquées, que le moment était venu d’appeler à la démission de François ?

Avant de répondre à cette question, je dois préciser que je ne peux parler qu’en mon nom, même si je pense, sur la base d’une correspondance abondante, que la plupart des signataires, sinon tous, seraient d’accord avec une grande partie ou la totalité de ce que je vais dire.

Notre déclaration ne vient pas de nulle part, pour ainsi dire. Il y a eu une série croissante d’efforts pour documenter les maux causés par et sous ce pontificat, y compris, pour ne prendre que les initiatives les plus importantes :

  • les Dubia des quatre cardinaux (2016), adressés au pape ;
  • les Censures théologiques d’Amoris Laetitia (2016), adressées au Collège des Cardinaux ;
  • la Correction filiale concernant la propagation des hérésies (2017), adressée au pape ;
  • l’Appel aux cardinaux sur la peine de mort (2018), adressé au Collège des cardinaux ;
  • la Lettre ouverte aux évêques de l’Église catholique (2019), adressée à tous les évêques ;
  • la Protestation contre les actes sacrilèges du pape François (2019), une lettre ouverte.

Tous ces documents ont été signés par des dizaines, parfois des centaines, d’éminentes personnalités : chercheurs, professeurs, théologiens, pasteurs – beaucoup plus nombreux, en effet, que la liste plutôt restreinte de la Déclaration du 2 mai, pour des raisons que je vais développer. Tous ces documents ont été ignorés par le pape, les cardinaux et les évêques, à l’exception de communications privées qui indiquaient un accord. Les textes définitifs des documents susmentionnés, accompagnés de commentaires, se trouvent dans le livre Defending the Faith Against Present Heresies, édité par John Lamont et Claudio Pierantoni (Arouca Press, 2021), un livre que je considère comme incontournable dans la situation actuelle.

Ce que vous pouvez voir, c’est un effort patient, étape par étape, pour inciter à corriger la voie sur laquelle le Pape François a été engagé, et de le faire « par les canaux appropriés » avant de finalement parler ouvertement à l’Église. J’ai signé toutes ces déclarations sauf une. Je les ai signées pour la simple raison que je les crois vraies : Bergoglio a agi de manière flagrante et a enseigné de manière erronée, non pas sur des points de détail ésotériques, mais sur des questions aussi fondamentales que les dix commandements. Sans nier que les racines des offenses dans le comportement et l’enseignement de Bergoglio remontent à plusieurs décennies et impliquent de nombreuses autres personnalités de l’Église, y compris ses prédécesseurs immédiats, je reconnais, avec les autres signataires, que nous assistons à une manifestation particulièrement violente et vicieuse de l’« esprit de Vatican II » hérétique et iconoclaste, et qu’elle mérite d’être condamnée, quels que soient les vêtements ou les titres portés par ses partisans.

Les tentatives de gymnastique de triple retournement qui ont été faites pour interpréter les enseignements controversés de François d’une manière qui se rapproche de l’orthodoxie échouent lorsqu’on étudie attentivement les nombreux textes qui se renforcent mutuellement ainsi que les actions qui les soutiennent effectivement en plaçant les hétérodoxes à des postes clés du pouvoir. Par exemple, en ce qui concerne Amoris Laetitia, comme le montre le livre de Lamont/Pierantoni, il n’y a aucun moyen de réconcilier les opinions exprimées au chapitre 8 (ainsi que les documents d’interprétation ultérieurs) avec le témoignage ininterrompu de l’enseignement catholique, réitéré aussi récemment que sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI ; et les favoris de François n’ont pas tardé à montrer leur position, puisqu’ils mettent en œuvre sans crainte la politique de Buenos Aires. On peut en dire autant de la modification de la peine de mort et de la Fiducia Supplicans. Il ne s’agit pas ici d’un « développement de la doctrine », mais d’une rupture où X est remplacé par du non-X. Pour une religion fondée sur un enseignement dominico-apostolique immuable et qui prétend également respecter la raison, il ne s’agit pas simplement d’une nuisance à supporter, comme les moustiques, mais d’une catastrophe – un tremblement de terre ou un tsunami.

La Déclaration offre un nombre surprenant d’exemples concernant la propension du Pape François à s’entourer d’individus moralement compromis – en particulier ceux qui sont gravement compromis en raison de leur comportement sexuel – qu’il semble activement protéger et promouvoir à des postes de haut niveau dans l’Église. Quels sont les crimes les plus odieux commis par ces hommes ? Pourquoi pensez-vous que le pape François protège et même promeut de tels hommes ?

Le catalogue est vraiment grossier et inquiétant. Pour n’en citer que quelques-uns :

  • l’ancien cardinal McCarrick, que François a réhabilité et employé pour des voyages en Chine, même après que ses méfaits ont été connus de tous ;
  • Le cardinal Danneels, qui a offert une protection à long terme à un évêque pédophile et qui s’est tenu au balcon aux côtés de Bergoglio le 13 mars 2013 ;
  • Le cardinal Wuerl, qui a démissionné de son poste d’archevêque de Washington, DC, après que de nombreux cas où il n’a pas réagi aux abus ont été révélés, mais que François a maintenu en poste en tant qu’administrateur apostolique et membre de la congrégation qui aide à choisir les futurs évêques ;
  • Juan Barros Madrid, que François a promu au siège d’Oborno en dépit des protestations massives suscitées par sa dissimulation des abus, et qui a ensuite démissionné par honte ;
  • Gustavo Óscar Zanchetta, qui a harcelé et abusé sexuellement de séminaristes, et que François a nommé à la banque du Vatican même après la publication de preuves photographiques de ses abus, et qui a finalement été condamné à quatre ans et demi en Argentine (il n’y a jamais eu de procès ou de sentence canonique, seul l’État civil l’a poursuivi) ;
  • Le père Mauro Inzoli, dont la condamnation à la laïcisation a été initialement bloquée par François, même s’il a ensuite été jeté en prison pendant cinq ans pour avoir abusé sexuellement de mineurs ;
  • Le père Marko Rupnik, un artiste mosaïque populaire, qui, malgré des rituels sexuels de groupe sacrilèges impliquant de nombreuses religieuses, survenus pendant trois décennies, et finalement accusé par son propre ordre, les Jésuites, a été invité à donner une retraite de Carême au Vatican alors qu’il était excommunié. Plus tard, son excommunication a été levée par le siège apostolique. Il est ensuite apparu dans des vidéos produites par le Vatican et a même été incardiné dans un diocèse de Slovaquie pour un travail pastoral. Le tollé suscité par Rupnik a été si fort et si soutenu que même François a dû réduire son soutien à son égard.
  • La liste est longue – c’est pourquoi elle occupe près de six pages entières de notre déclaration.

Il y a là un schéma clair qu’aucune personne honnête ne peut nier. Le pape François aime s’entourer de personnes compromises qui doivent leur protection et leur promotion à sa seule faveur plénipotentiaire, et qui sont donc indéfectiblement loyales envers lui et son programme. Le pouvoir du chantage est d’ailleurs un motivateur et un silencieux notoire. L’arbitraire de la grâce et de la colère de François, désormais bien documenté, maintient ses subordonnés (c’est-à-dire plus de 5 000 évêques) dans un état de peur, incapables et peu désireux de prendre des mesures contre ses erreurs ou ses crimes. Il s’agit de l’exemple le plus dramatique jamais vu de tyrannie papale et de subordination crapuleuse, cette dernière étant excusée (il va sans dire) par le pieux langage du respect de la fonction pétrinienne.

Les grands médias ignorent généralement les méfaits de François parce qu’ils voient qu’il pousse l’Église à accepter les valeurs séculières comme aucun pape ne l’a fait auparavant, et certainement comme aucun pape ne peut être garanti ou attendu à l’avenir. Ils peuvent détester ses remarques occasionnelles contre l’avortement ou le transgendérisme, mais, en tant que pragmatiques consommés, les progressistes savent toujours comment tirer parti de tout avantage. Attirer trop d’attention sur les méfaits de François donnerait une mauvaise image de leur idole préférée, la révolution sexuelle, et risquerait d’interférer avec le démantèlement par le pape de la dernière institution en Occident qui s’oppose de quelque manière que ce soit au Meilleur des mondes, dont ils poussent inexorablement vers la misère.

Vous faites remarquer que le tollé suscité par le père Marko Rupnik S.J. a été fort et soutenu, mais personnellement, j’ai été surpris par l’absence d’indignation exprimée à son sujet, un prêtre dont l’« art » orne certains des sanctuaires les plus sacrés de l’Église catholique, notamment ceux de Lourdes et de San Giovanni Rotondo. Le propre ordre religieux de Rupnik a confirmé qu’il avait abusé sexuellement de religieuses à plusieurs reprises. Et comme vous le dites, après avoir été automatiquement excommunié en raison de ces crimes, Rupnik a été invité à prêcher une retraite aux employés du Vatican alors qu’il était encore sous le coup de l’excommunication. Plus tard, lorsque les victimes de Rupnik ont écrit directement à François pour lui faire part de ce qu’elles avaient subi, elles n’ont reçu aucune réponse. Rupnik semble avoir bénéficié du soutien constant de François, malgré la gravité des abus sexuels commis par Rupnik sur des personnes vulnérables, et Rupnik a maintenant été incardiné dans son diocèse d’origine pour poursuivre son « ministère ». Pourquoi les dirigeants de l’Église ne se sont-ils pas élevés contre ce scandale permanent des fidèles ?

Outre les points que j’ai soulevés précédemment – la peur de François, les menaces de chantage, l’opportunisme libéral, etc. -, je me demande parfois si la plupart des Occidentaux ne sont pas tout simplement tellement désensibilisés à la luxure et aux crimes violents qu’ils ne peuvent plus ressentir d’indignation face à de tels reportages. Après tout, selon les normes de la morale catholique, la grande majorité des Occidentaux modernes, y compris les catholiques, sont coupables de péchés habituels contre les sixième et neuvième commandements, de sorte qu’adopter un ton de censure à l’égard des abuseurs sexuels peut sembler, et se sentir, un peu hypocrite (ce qui ne veut pas dire que certains n’ont pas exulté dans une telle hypocrisie !) Et pour ceux qui se sentent indignés, le sentiment s’enflamme pendant un moment, puis s’enfouit sous le flux sans fin des médias sociaux et la dernière série de scandales. Comme vous le savez, la mémoire, l’attention, la réflexion et le suivi sont parmi les pires victimes de l’ère Internet. Nous lisons un article accablant, nous le partageons peut-être et nous passons à autre chose. Il est très difficile de faire en sorte que quelque chose « colle », et encore plus de s’assurer que des mesures appropriées sont prises.

Mais je me demande aussi s’il n’y a pas une cause plus profonde, à savoir l’hyperpapalisme ou le néo-ultramontanisme que vous et moi avons si souvent commenté. Il empêche les catholiques ordinaires de voir ce qu’ils ont sous les yeux, parce qu’ils ont adhéré au mythe du pape comme une sorte de demi-dieu-chaman-gourou qui exsude le parfum de la justice et sert d’humble porte-parole au Sauveur. Quoi qu’il ait dit, ce ne peut être faux, mais seulement (au pire) « mal compris » ; quoi qu’il ait fait, ce ne peut être faux, mais seulement (au pire) « mal rapporté ».

Ce filtre psychologique est le principal facteur de l’incapacité totale des médias catholiques à s’attaquer aux maux de ces 11 dernières années. Un simple coup d’œil à un journal diocésain typique pourrait amener le lecteur occasionnel à supposer que François a déjà été canonisé. La réticence de certains prélats à contester le pape lorsqu’il s’est égaré peut également trouver sa source dans cet hyperpapalisme. Et je dois ajouter que cette fausse conception de l’autorité papale fait très mal à l’Église, parce que les gens qui cherchent la vérité la trouveront … se demanderont pourquoi elle est balayée sous le tapis … et pourraient commencer, en conséquence, à remettre en question leur religion (ou plus exactement, leur conception habituellement médiocre de leur religion). Cela conduit à son tour à des désillusions, des apostasies, des départs vers les orthodoxes de l’Est, etc. Tout cela pourrait être évité par l’honnêteté et le courage, qui font défaut.

De très graves accusations sont lancées contre le pape François tout au long de la déclaration, notamment le culte des faux dieux au Vatican, la destitution arbitraire et sans procédure régulière des évêques que le pape a pris en grippe, l’encouragement du sacrilège eucharistique, l’institution de bénédictions pour les couples homosexuels, la collusion avec le gouvernement communiste et anticatholique de Chine, et la suppression délibérée de l’ancien rite romain. Il semble toutefois que de tels abus de pouvoir aient caractérisé le règne du pape François depuis le début. Alors pourquoi a-t-il fallu tant de temps pour les aborder dans une déclaration appelant à sa démission ? Avez-vous l’impression que ses abus de pouvoir s’intensifient ?

Il est étonnant de prendre du recul et de voir le nombre de dogmes et d’attitudes catholiques que François a affaiblis par ses paroles et son exemple. Nos détracteurs aiment dire ad nauseam qu’il n’y a pas eu d’idolâtrie dans les jardins du Vatican, mais comme je l’ai souligné dans une conférence accompagnée de clips vidéo, certains des autochtones concernés croyaient qu’ils vénéraient une Pachamama ; François lui-même l’a appelée « Pachamama » ; et l’ensemble de l’événement avait au moins l’apparence de l’idolâtrie, puisqu’aucun catholique ne se prosterne, face contre terre, devant une statue de la Vierge, dans le geste de latrie.

L’accord avec le parti communiste chinois est une trahison totale des fidèles de l’Église chinoise clandestine qui ont tant souffert pendant si longtemps, toujours avec le soutien sans équivoque des papes précédents. À elle seule, elle constitue une tache sur ce pontificat qui ne sera jamais effacée par les sables du temps.

Le pape a déclaré que « la foi seule » est nécessaire pour recevoir la communion, contrairement au Concile de Trente. Il a fait l’éloge de Martin Luther à de nombreuses reprises ; le Vatican a même émis un timbre commémoratif avec Luther et Melanchthon. Sa contradiction explicite, dans Traditionis Custodes, du fait dogmatique énoncé par Benoît XVI dans Summorum Pontificum – à savoir que ce qui est sacré dans le passé reste sacré et grand, et ne peut être interdit ou considéré comme nuisible – est bien connue.

Il n’est pas nécessaire d’en dresser la liste complète. En fait, même notre déclaration de 19 pages n’est qu’un résumé sélectif. Je suis au courant de la sortie d’un livre qui documentera en détail toutes les erreurs théologiques de François : il fera plusieurs centaines de pages.

Ces crimes et ces hérésies ont été dénoncés année après année ; ce n’est pas comme s’ils avaient échappé à l’attention des observateurs. Mais ils se sont accumulés comme un dépôt de polluants, éliminant toute possibilité de « bénéfice du doute ». Dans ce scénario, demander une démission, a fortiori une déposition, est la mesure la plus sérieuse qui puisse être prise par des laïcs, et je suppose que toutes les personnes impliquées dans cette déclaration se sont senties obligées, en conscience, de faire le dernier pas au-delà duquel il n’y a rien d’autre à faire que de prier, avec le Psalmiste, pour que Dieu brise ses ennemis et délivre son peuple de ses oppresseurs … non pas que nous n’ayons pas prié depuis le début, dans le bureau du Premier : Exsurge, Christe, adjuva nos, et libera nos propter nomen tuum (Lève-toi, ô Christ, et aide-nous, et délivre-nous à cause de ton nom).

Vous attendez-vous à ce que les actions que vous appelez de vos vœux soient entreprises ?

Je crains qu’il n’y ait que peu d’espoir humain que cela se produise. Parce que ce que nous disons de François est un portrait exact, il est évident qu’il ne renoncera pas à son pouvoir ; ce serait comme demander à un chef de la mafia de démissionner pour le bien commun. Et comme je l’ai déjà dit, les évêques et les cardinaux semblent maintenant soit avoir peur des représailles, soit être convaincus que la situation est totalement désespérée, humainement parlant, jusqu’à ce que le pape meure et que le prochain conclave se réunisse. Face à cette probabilité, certains nous ont demandé, d’une manière qui me semble être une forme de désespoir : « Pourquoi vous donnez-vous la peine ? Aucun de vos documents précédents n’a abouti à quoi que ce soit, et celui-ci ne le fera pas non plus. »

Avant tout, nous avons publié la déclaration au nom de la vérité (nous ne sommes pas de simples utilitaristes ou pragmatiques) et pour créer une trace écrite de la vérité. Dans le présent, cela consolera et rassurera les nombreux catholiques qui sentent que quelque chose ne va pas mais qui n’ont pas le loisir ou les connaissances nécessaires pour synthétiser les preuves. Nous avons constaté que la Déclaration a fait l’objet d’une attention considérable, en plusieurs langues, et qu’elle a été lue par des centaines de milliers de personnes.

Deuxièmement, qui peut dire que cette déclaration, ou d’autres documents similaires, ne jouera pas un rôle important, bien que caché, dans le prochain conclave, ou dans un futur pontificat qui ordonne une enquête complète sur Bergoglio et l’anathématise à titre posthume, comme le pape Honorius a été anathématisé pour son rôle dans l’hérésie du monothélisme ? Cette idée ne semblera farfelue qu’à ceux qui ne connaissent pas les subtilités de l’histoire de l’Église. La Providence divine peut utiliser de faibles instruments pour accomplir de grandes choses.

Troisièmement, je crois que tous ces documents ont accompli ensemble une chose très importante : ils contribuent à déplacer la fenêtre d’Overton dans l’ecclésiologie. Des questions difficiles sur l’exaltation ultramontaine de la fonction papale, la relation entre le pape et les évêques, la vertu de l’obéissance et ses limites, la valeur et la normativité de la tradition liturgique, la nécessité de modifier le droit canonique (dans de nombreux cas, en rétablissant des lois importantes qui ont été rejetées en 1917 ou en 1983), etc. Il est bon que de telles questions soient abordées.

Dans la Déclaration, le Pape est accusé de détenir et de diffuser des hérésies très graves. S’il est vrai qu’il détient et enseigne de telles hérésies, la théologie catholique reçue ne permet-elle pas de conclure qu’il est déjà déposé, ou plus exactement qu’il s’est déposé lui-même ? Si c’est le cas, pouvons-nous encore dire que le pape François est le pape ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que cela signifie pour les fidèles de l’Église ?

Il s’agit manifestement d’une vaste question, sur laquelle de grands esprits de notre temps se sont longuement penchés. Même les théologiens qui admettaient qu’un pape n’avait pas de supérieur sur terre pour le juger ont défendu l’idée qu’un pape pouvait tomber de sa charge – qu’il pouvait être jugé par des observateurs qualifiés comme étant tombé de sa charge et que, par conséquent, sa chaise vide devait être remplie. Si vous tombez d’une fenêtre, il n’est pas nécessaire que quelqu’un de plus fort que vous vous pousse ; c’est simplement de votre faute si vous vous êtes penché trop loin et que vous êtes tombé. C’est ainsi qu’un pape pourrait être destitué : il devrait s’être destitué lui-même, selon l’évaluation du collège des évêques et du sénat des cardinaux.

Il me semble évident que seuls ceux qui, par ordination divine, se tiennent à la place des apôtres sont habilités à évaluer et à agir dans une situation comme celle-ci d’une manière qui soit ecclésialement contraignante. Ce que vous ou moi pensons, même si nous avons entièrement raison, n’a aucune force contraignante de cette nature. Aucun individu n’a le droit de déclarer qu’un pape est déchu de sa charge. C’est le droit et le devoir des successeurs des apôtres et, en particulier, du collège des cardinaux, qui, selon Cajetan, ont le pouvoir de « joindre » un homme à la fonction papale en l’élisant, de déclarer que ce lien n’existe plus s’il a été rompu.

Je sais que tout le monde ne partage pas la position de Cajetan, mais elle est tout à fait légitime sur le plan théologique. Dans notre déclaration, nous demandons qu’elle soit suivie d’effet. Cela est tout à fait conforme à l’ecclésiologie orthodoxe et à l’histoire de l’Église ; ce n’est pas à un groupe d’érudits mais aux successeurs des apôtres qu’il incombe de formuler de telles accusations formelles. C’est l’erreur fondamentale du sédévacantisme de penser autrement : faire de chaque homme le juge, le jury et le bourreau des hiérarques de l’Église. Encore une fois, ce que Cajetan propose n’est pas de « juger le pape », qui n’a pas de supérieur terrestre à qui rendre des comptes, et encore moins une forme de gallicanisme ou de conciliarisme. Il s’agit plutôt de juger la relation entre un homme et une fonction. Dans la tradition catholique, il existe des moyens de vérifier l’hérésie formelle qui suffisent à l’action pratique. Si un homme est considéré comme un hérétique formel selon ces critères, il ne conserve plus ou ne peut plus conserver d’office ecclésiastique de jure. Aucun hérétique, en tant que tel, ne peut légitimement occuper une fonction dans l’Église.

Cependant, nous devons également reconnaître qu’un homme peut choisir de conserver sa fonction par la force brute – en la conservant de facto, et non de jure. Si ceux qui l’entourent ne croient pas qu’il est formellement hérétique (comme c’est le cas de ceux qui disent encore que « François est juste confus, pauvre homme », etc.) ou ne pensent pas qu’ils puissent faire quoi que ce soit pour le destituer, alors il reste pape de facto, même s’il est hérétique. Bien que je sois respectueusement en désaccord avec l’opinion de l’évêque Athanasius Schneider selon laquelle aucune mesure ne peut être prise pour déclarer un homme déchu de la fonction papale, je suis d’accord avec lui pour dire qu’un pape hérétique peut, dans un certain sens, conserver sa fonction.

L’une des objections les plus courantes que l’on nous oppose est la suivante : Combien d’évêques ou de cardinaux devraient agir contre un pape hérétique pour certifier qu’il n’est plus pape et qu’il doit être remplacé ? Ce n’est pas une question à laquelle je peux répondre de manière définitive ; c’est une question que les hiérarques eux-mêmes doivent résoudre. Mais il ne semble pas qu’il faille un nombre particulièrement élevé. Après tout, les conciles ariens et semi-ariens de l’Église primitive étaient bien plus fréquentés que les conciles orthodoxes, mais nous considérons les premiers comme illégitimes et les seconds comme œcuméniques.

Oui, la question de savoir comment un pape tombe de sa charge et comment on peut savoir qu’il est tombé est controversée. Mais si le règne de François n’est pas l’occasion de s’attaquer à cette question, pourrait-il jamais l’être ? Dans l’histoire de l’Église, il y a une « première fois » pour tout.

Le comportement du pape François que vous et les autres signataires condamnez n’est-il pas en partie la conséquence de l’hypertrophie de la fonction papale au fil des siècles, qui est devenue ce qu’elle n’était pas censée devenir, à savoir un modificateur arbitraire de la tradition de l’Église plutôt que son principal protecteur ? Il est difficile d’imaginer qu’un tel exercice du pouvoir papal soit possible dans un arrangement tel que, par exemple, la Pentarchie de Justinien au VIe siècle, dans laquelle l’évêque de Rome, tout en étant considéré comme le premier parmi ses pairs, voyait son pouvoir contrôlé par d’autres patriarches indépendants d’autres sièges apostoliques. Est-il temps de repenser l’ecclésiologie latine, même radicalement, à la lumière de la papauté actuelle ?

Oui. Toutes mes réponses jusqu’à présent devraient indiquer que je suis d’accord avec votre proposition. Vos propres essais sur ce sujet (ici et ici) ont offert d’excellentes vues d’ensemble de ce à quoi cela pourrait ressembler, et quelques-uns des livres auxquels j’ai fait référence commencent le dur travail d’exposer ce que cette « refonte » impliquera. Il est essentiel de souligner que ce qui est « repensé » n’est pas la fonction papale ou les dogmes qui lui sont associés, mais leur interprétation, leur application, leur extension et, parfois, leur transmogrification.

Il existe une tension inhérente à la fonction papale entre sa suprématie, que personne ne peut nier – elle est évidente même dans les archives du premier millénaire et a trouvé une expression dogmatique soigneusement délimitée à Vatican I – et ses obligations au sein du corps de l’Église, sous la direction éternelle du Christ, liée par la loi divine, la loi naturelle, la tradition apostolique, le status ecclesiae, et même le droit canon, que le pape peut modifier mais qu’il doit respecter tant qu’il est en vigueur. Ainsi, il me semble, comme à beaucoup d’autres, qu’il faudra qu’une future série de papes orthodoxes et traditionnels (… des choses plus étranges sont arrivées dans l’histoire de l’Église !) fassent usage de leur autorité primatiale pour mettre en place certaines limites à la gouvernance papale arbitraire et pour clarifier davantage la nature et l’étendue de l’autorité papale.

Par exemple, un pape pourrait définir que le rôle de la papauté en tant que custos traditionis signifie que chaque rite liturgique historique doit être vénéré, conservé et défendu et être librement accessible aux fidèles auxquels il se rapporte ; il pourrait, en outre, dogmatiser le jugement de Pie V dans Quo Primum. Il pourrait anathématiser l’erreur selon laquelle la peine de mort est contraire à la dignité humaine et à l’Évangile. Il pourrait rédiger un Syllabus des erreurs du Concile Vatican II, comme l’a proposé Mgr Schneider dès 2010, qui mettrait en interdit perpétuel les nombreuses interprétations erronées et répudierait également certaines formules ambiguës, proches de l’hérésie, choquantes pour des oreilles pieuses, etc, comme le fait que les chrétiens et les musulmans « adorent le même Dieu », que « la fonction de Premier doit être abolie », que le libre choix de la religion est un droit naturel appartenant à tous les hommes, que la coercition est totalement étrangère à la religion (voir les travaux approfondis de Thomas Pink), et ainsi de suite. Ce pape pourrait rétablir le serment contre le modernisme, puis s’atteler à déposer des hordes d’évêques modernistes et homosexuels. Et au lieu de parler de « tolérance zéro » pour les abuseurs sexuels, il rétablirait pour les tribunaux ecclésiastiques les anciens rites de dégradation par lesquels les clercs sont publiquement humiliés lorsqu’ils sont dépouillés de leurs insignes et que leurs mains sont raclées avec des tessons, comme si c’était pour les débarrasser symboliquement du chrême sacré.

Il y a quelques années, le père Aidan Nichols a affirmé que le droit canonique devrait inclure une section sur les devoirs du pape et sur la procédure à suivre lorsqu’il s’égare. Cela peut sembler fantaisiste puisqu’un pape malveillant pourrait annuler cette partie du droit canonique d’un geste de la main, et pourtant, si elle avait été incorporée au droit canonique par un de ses prédécesseurs, elle offrirait un modèle sûr aux hiérarques en temps de crise, plutôt que notre situation actuelle dans laquelle personne ne semble savoir quoi faire alors que la maison brûle ou que le navire dévie vers l’iceberg.

Il n’est pas contradictoire d’appeler à la répudiation de l’hyperpapalisme et de reconnaître en même temps que la solution à nombre de nos maux viendra de l’exercice légitime de l’autorité papale par les futurs papes. Car, comme Platon et Aristote l’avaient déjà si clairement vu, la monarchie est la meilleure forme de gouvernement lorsqu’elle est exercée par un dirigeant juste, et la pire lorsqu’elle est exercée par un tyran. Si un mauvais pape peut faire jouer ses muscles pontificaux pour détruire des siècles de tradition et conduire des âmes à la perdition, il est évident qu’un bon pape pourrait utiliser son pouvoir pour confirmer ou clarifier des doctrines, former des structures stables et instituer de meilleures lois.

Même si un futur pape ne faisait rien d’autre que d’examiner soigneusement les candidats à l’épiscopat et de ne nommer que les plus orthodoxes, les plus zélés et les plus pieux, comme l’ont fait certains des grands réformateurs papaux du passé, l’Église sur terre pourrait entamer sa transformation de prostituée-chapelaine du nouvel ordre mondial en force spirituelle à l’origine de l’essor d’une nouvelle chrétienté.

J’ai été invité à signer la déclaration, mais j’ai refusé principalement parce que je ne pouvais pas soutenir l’implication pratique que le document cherche à réaliser – c’est-à-dire la résignation du pape François. Il me semble qu’appeler à la démission de François porte atteinte à la fonction qu’il occupe, même si elle est indigne. Si François démissionnait – ce qui est peu probable – cela pourrait suffire à faire de la démission du pape une nouvelle tradition, réduisant la fonction papale à celle d’un simple président qui l’exerce pendant un mandat et disparaît ensuite après avoir fait suffisamment de dégâts. Il me semble que nous devons attendre la mort de François et espérer ensuite – s’il est effectivement coupable de tout ce dont il est accusé dans la Déclaration – qu’une condamnation de François soit émise par l’un de ses successeurs. Quoi qu’il en soit, je ne peux m’empêcher de penser que la fonction papale a déjà été tellement dépouillée de la sacralité qui lui appartient en propre, que nous ne devrions pas vouloir la voir encore plus minée par des démissions successives. Pourquoi ai-je tort ?

J’admets que votre objection est l’une des seules sérieuses que j’ai entendues à propos de cette déclaration, et je vous suis reconnaissant de l’avoir formulée.

Je reconnais que la démission – le terme le plus correct, d’un point de vue philosophique sinon canonique, serait l’abdication – est irrégulière et ne devrait jamais devenir la norme (et j’aurais aimé que Benoît XVI ne cède pas à ses faiblesses en agissant de la sorte). Cependant, l’histoire nous montre que l’abdication dans un moment de crise constitutionnelle est un phénomène que l’on retrouve à la fois dans les monarchies chrétiennes et dans la papauté, qui ont toutes un statut sacré à leur manière. Il est toujours regrettable et toujours perturbant de voir un dirigeant quitter son trône, mais c’est parfois la bonne chose à faire. Deux démissions consécutives seraient bizarres, mais peut-on nier que nous vivons une époque bizarre ? Des temps extraordinaires appellent des mesures extraordinaires, comme le dit le proverbe.

Rappelons que les maux du « saeculum obscurum », la pornocratie papale du Xe siècle ou « règle des prostituées », ont nécessité l’intervention d’un empereur pour être résolus, et ce n’est pas la seule fois où le monde chrétien a bénéficié d’une pression extérieure exercée sur Rome. Des renaissances mineures ou majeures suivent souvent les périodes les plus sombres ; apparemment, les périodes fastes succèdent aux périodes néfastes.

Il me semble que si nous avons un jour un pape entièrement catholique, comme je l’espère et le souhaite, il ne sera précisément pas le « type qui prend sa retraite », mais plutôt quelqu’un qui verra son chemin vers la re-sacralisation iconique appropriée de la fonction. Il saura qu’il ne s’agit pas de lui ou de ses projets politiques favoris, mais de montrer la gloire du Christ-Roi à travers la splendeur des cérémonies pontificales, une cour papale bien ordonnée et la récupération des symboles du martyre (=témoignage public), dont l’un est de rester en fonction jusqu’à la mort.

Il s’agit peut-être d’un autre exemple du paradoxe que j’ai mentionné plus haut : le fait qu’un mauvais pape quitte la papauté peut contribuer à la renforcer, de sorte que l’institution puisse avoir une chance de guérir des dommages qu’il a infligés. Je ne saurais trop insister sur ce point : les signataires s’opposent au pape François non pas pour des raisons abstraites, mais parce que nous pensons qu’il nuit activement à l’Église sur terre et qu’il cause du tort aux âmes chaque jour où il reste en fonction. Proposer qu’il est en quelque sorte préférable qu’une telle personne reste en fonction pour la réputation de la fonction me semble être une priorité mal placée.

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9 réponses à “Le Pape François doit-il renoncer ? Oui pour le Dr Peter Kwasniewski et plusieurs personnalités catholiques”

  1. GNA46 dit :

    Trop long entretien sur un sujet tout simple quand est remis en cause la “charge papale” de François.
    Regrettable que soit surtout mis en avant les affaires de “pédophilies” et autres abus sexuels imputables au clergé mais aussi à d’autres sphères même politiques ou artistiques, incontournable dès que seront mis en présence un “mâle” et une “femelle”. La Nature est ainsi faite…
    Et puis les réflexions qui en ressortent peuvent s’appliquer à d’autres religions peut-être plus sournoises en ce domaine, en autorisant par exemple la bigamie (voire +) ou l’union d’un adulte avec une enfant… sans que quiconque ne s’en offusque !
    Sans oublier que depuis longtemps, le choix du Pape est bien rattaché aux événements politiques mondiaux.
    Et enfin, la destitution du Pape devrait être soumise au “vote” des catholiques directement concernés.

  2. Fernand-Arthur Dujardin dit :

    En lisant cette déclaration que je partage, je vois un parallèle avec Macron qui n’a cessé depuis sa
    première élection de s’entourer de personnes aux mœurs et aux fréquentations mauvaises. Comme François
    il nomme des individus étonnants en forme de provocation pour affirmer que c’est lui le chef !

  3. René dit :

    Bonjour, certes oui un long article où j’ai appris des choses ma foi intéressantes étant catholique non pratiquant ; cependant, j’adore la beauté de nos églises et cathédrales et j’y mets des bougies en priant pour nos proches. Je continue à pratiquer les prières apprises lors de mon catéchisme. Loin de le défendre, ce pape est loin d’être parfait certes comme vous et moi, il a les défauts de ses qualités oui ou non ? Il a,cependant, condamné la gestation pour autrui(GPA). GNA46 : Oui accord pour un vote de tous les catholiques directement concernés pour le destituer. Salut

  4. NEVEU RAYMOND dit :

    Qu’il dégage ce grand vieux pétochard blanc, jésuite de surcroît, les Jésuites qui survivent à Ste Croix du Mans 72 sont d’une autre tenue, le machin de Rome plus personne n’en veut! Maez ha buan! Un Breton ne se découvre que devant Dieu et parfois devant le notaire, m’a-t-on enseigné!

  5. An dit :

    “Et enfin, la destitution du Pape devrait être soumise au “vote” des catholiques directement concernés.”

    lol

  6. mariep dit :

    Tres interessant .Merci.
    Une question :j ai vu le Kron tu toyer le pape et ca m a fait tilt,j ai vu les 2(…)se prosterner devant lui..Auriez-vous un avis?

  7. Choucas dit :

    Non pour le vote de tous les catholiques : l’Église n’est pas une démocratie, mais une théocratie. Prions pour que l’Esprit Saint éclaire le collège des apôtres !

  8. Enguerrand de FREISCHDATH dit :

    Excellent travail qui force au recul et à la réflexion, dispositions aujourd’hui largement dépréciées au profit d’un suivisme émotionnel grégaire, démissionnaire et confortable.
    A l’évidence, les chrétiens ne sont plus “le sel de la terre” et “la lumière du monde” (Mt 5. 13, 14). Ce qui en explique l’effondrement.
    Merci pour ce beau document.

  9. Alphonse Ratisbonne dit :

    Le prélat aborde la question de la déposition ipso facto. C’est là qu’il faut aller. Bergoglio n’est pas catholique, comment pourrait-il être le chef des catholiques ? Il ne peut pas être pape car il est hors de l’Église. C’est donc de droit divin, et non pas par une quelconque sentence déclarative, judiciaire, que tous ses actes ne valent rien, il est donc un intrus aux yeux de l’Église.
    Cela voudrait dire qu’elle est (et Dieu même) enchaînée par des méchants dont il faudrait attendre leur gentille « démission » ou leur « conversion », en leur écrivant une petite lettre…
    Intéressant en tout cas, le Dr évoque le « sédévacantisme »… pour lui taper dessus. Espérons qu’ils finissent par réaliser que c’est le seul constat valable dans notre situation.
    Lisez « mystère d’iniquité » préfacé par Mgr Dolan, le voici en audio pour les plus pressés :
    https://www.youtube.com/watch?v=M-LEZ3rvwrw
    Sinon Maxence Hécquard, ou encore le livre « 60 ans de religion conciliaire », ou encore le livre aux éditions CSRB, les livres des antilibéraux pour la plupart réédités aux éditions Saint Rémi…

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