Pornic s’attaque à la prolifération des locations saisonnières en instaurant une déclaration obligatoire pour tous les meublés de tourisme, y compris les résidences principales. Cette mesure vise à mieux réguler le marché locatif et à favoriser l’accès au logement pour les travailleurs locaux.
Un constat : un marché locatif déséquilibré
La ville de Pornic, comme de nombreuses communes du littoral, souffre d’un déséquilibre criant entre l’offre et la demande de logements. La multiplication des meublés de tourisme, souvent loués à des prix élevés, réduit d’autant les options disponibles pour les résidents permanents, notamment les travailleurs saisonniers.
En instaurant l’obligation de déclaration pour tous les meublés de tourisme, la municipalité de Pornic souhaite obtenir une vision plus précise du nombre de biens disponibles sur son territoire. Cette « photographie » du marché permettra ensuite, si nécessaire, de prendre des mesures de régulation.
Vers une limitation des locations saisonnières ?
Parmi les options envisagées par le maire Jean-Michel Brard, figure la limitation du nombre de meublés de tourisme par propriétaire ou par commune. Cette mesure permettrait de freiner la concentration des locations saisonnières dans les mains de quelques investisseurs et de favoriser une offre locative plus diversifiée.
L’objectif principal de cette démarche est de libérer des logements pour les travailleurs locaux qui peinent à se loger à des prix abordables. En limitant les locations saisonnières, la municipalité espère ainsi favoriser un meilleur équilibre entre les besoins des touristes et ceux des résidents permanents.
Cette nouvelle réglementation ne fait pas l’unanimité auprès des propriétaires de meublés de tourisme. Certains craignent une baisse de leurs revenus locatifs et une complexification administrative inutile. La municipalité se veut toutefois rassurante et assure que son objectif n’est pas de pénaliser les propriétaires, mais de mieux encadrer le marché pour le bénéfice de tous.
La question du logement saisonnier est un enjeu crucial pour l’aménagement du territoire des communes touristiques, le tourisme ne pouvant se faire au détriment des autochtones et des résidents permanents, qui doivent pouvoir se loger et vivre correctement sur leur propre sol.
Illustration : DR
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4 réponses à “Pornic : Lutte contre le logement saisonnier, la déclaration obligatoire pour tous les meublés de tourisme”
Bonjour, A part juillet et août ou les locations sont complètes le reste du temps c’est très aléatoire. Pour les 2 mois de hautes saisons, une solution pourrait être de recenser les personnes agées pouvant et voulant accueillir un saisonnier pour un complément de revenus.
Côté « flicage », 90% (avis perso) des locations passent par Airbnb qui déclare déjà les taxes de séjours, cela ne changera pas grand chose.
La solution newyorkaise est peut être la bonne : il est désormais interdit de louer un Airbnb moins de trente jours d’affilée. La métropole américaine a décidé d’appliquer une législation particulièrement restrictive sur les locations touristiques de courte durée.
La réponse de messire Beauchêne me semble bien aimable à l’égard de Airbnb car cette société a déjà été condamnée à effectuer des paiements pour des omissions importantes dans ses déclarations et d’autres affaires sont en cours avec versements complémentaires et amendes à la clef.
Les jeunes nés à Pornic doivent pouvoir y résider de même que les saisonniers. Le surtourisme entraîne la hausse du foncier, surnombre sur les plages et stationnement très compliqué (entraînant le P. Payant) l’étalement soft sur 6 mois serait l’idéal pour le confort de tous.