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La destruction des Européens d’Europe (Renaud Camus). La logique camusienne..

Ci-dessous la première partie de l’analyse (en quatre parties) du dernier livre de Renaud Camus, la Destruction des Européens d’Europe, analyse signée Matisse Royer pour Breizh-info.com (voir ici la partie 1)

Introduction de cette partie :

Dans la continuité de son ouvrage, Renaud Camus explore les rouages du déclin européen, situant les origines de cette dynamique dans les décombres de la Première Guerre mondiale. En s’appuyant sur l’idéologie antiraciste et ses implications, issus de l’expression « plus jamais ça », il dévoile comment cette vision a contribué à l’effacement progressif de l’identité européenne. Dans cette deuxième partie, nous approfondissons notre exploration des concepts de “Plus jamais ça”, de l’antiracisme et du négationnisme du bloc génocidaire, mettant en lumière les mécanismes qui ont conduit à l’auto-annihilation de l’Europe et à la dilution de sa culture.

En effet, dans l’analyse camusienne, la notion d’antiracisme s’inscrit dans un cadre complexe où les frontières entre convictions morales et conséquences pratiques se brouillent. En confrontant les idéaux d’antiracisme contemporain à une réflexion profonde, Camus nous invite à reconsidérer notre compréhension du racisme, de l’antiracisme et de leurs implications. Dans cette perspective, nous examinons comment la pensée camusienne remet en question les postulats établis et souligne la nécessité de revoir nos paradigmes moraux et sociaux.

Le défi camusien : le renversement de l’antiracisme.

La non-nocence du racisme. 

La gauche n’est donc pas criminelle, c’est le camp du Bien. Face à elle, les méchants avec leurs idées criminelles, comme le racisme. C’est du manichéisme. Camus s’oppose à l’amalgame entre racisme et crime. Selon lui, le racisme peut conduire à des crimes, mais avant cela, il s’agit d’une opinion. Le racisme est criminel à partir du moment où l’on appelle objectivement à une violence qui doit être caractérisée. D’ailleurs, pour Camus, l’antiracisme semble beaucoup plus proche de l’antisémitisme que le racisme, prenant exemple de notre société, antiraciste, multiculturelle, remplaciste, métissolâtre, qui voit fleurir la haine du juif.

Renversement moral.

Renaud Camus estime que la ligne morale n’est pas entre racisme et antiracisme, mais à l’intérieur de l’un et de l’autre ; il décrit comme protecteur le premier antiracisme face à un premier racisme génocidaire, et il décrit le deuxième antiracisme comme génocidaire face à un deuxième racisme salvateur. L’auteur renverse l’appréciation, qu’il décrit comme « inévitable et très souhaitable, notre seule planche de salut au vu des circonstances ». L’une des raisons du caractère génocidaire de l’antiracisme réside dans sa volonté d’abolir les races. Le renversement de situation opéré par l’écrivain est particulièrement complexe, car l’antiracisme est la défense du « plus jamais ça ! », ce dernier protégeant à lui seul les races opprimés, qui n’existeraient pas. Pourtant, c’est ce que fait Camus. Selon lui, l’antiracisme, par « la programmation du dogme de l’inexistence des races », est criminel, car il induit la destruction des Européens d’Europe. Il serait donc nécessaire de redéfinir les termes. Pour lui, le racisme, « c’est l’amour des races, de toutes les races, désir de leur survie à toutes et de leur paisible coexistence si possible, conviction de leur rôle capital dans les relations entre les peuples, entre les hommes et entre les continents ; et bien entendu, avant tout cela, foi entière en leur existence, mais à l’extrême préciosité d’icelle, sans laquelle est naturellement tout à fait vaine quelque prétention que ce soit à la biodiversité, et à sa défense ».

La préférence occupante.

Face à cette idéologie, il y a un refus de disparaitre, une résistance face au système davocratique. Ainsi, certains deviennent des messagers porteurs de mauvaises nouvelles idéologiques. Contre eux, nos élites justifient la violence autant physique que verbale. Evidemment en lien avec l’argumentaire manichéiste. Camus nous avoue qu’il n’a absolument plus confiance dans la Justice de ce pays. Bon nombre d’opposants au Grand Remplacement ont été condamnés sévèrement. Notre société déborde d’indulgence et de justifications sociologiques aux pires crimes, sur des bases antiracistes et égalitaires. Dans le même temps, les opposants politiques sont sévèrement condamnés pour des « délits » d’opinions. C’est ce que Camus appelle la préférence occupante. Génération Identitaire, pour n’avoir fait au col de l’Arche que défendre les frontières sans violence, abandonnées par le gouvernement et sa police, a été dissoute, leurs militants condamnés.

Criminalisation.

Dans le logiciel de la gauche, mais aussi du nationalisme civique porté par une partie de la droite, le peuple est compris uniquement comme l’ensemble des individus vivant sous le même État. Ainsi, les opposants au Grand Remplacement luttent contre le changement de peuple. Mais, de quel changement de peuple parlez-vous, puisqu’il n’y a en France que des Français. Ainsi, le simple constat que nos quartiers ont changé, c’est avouer de faire une différence entre des individus sur des critères ethnoculturels. Dès lors, toute objection est vaine, car l’opposition est informulable en raison de son « racisme », le crime est parfait.

Le dispositif de la davocratie.

Une logique plutôt qu’une intention.

L’adversaire souhaite criminalise son adversaire politique, l’ostraciser de la scène publique. Raciste, extrêmedroite et complotiste sont des mots désormais largement utilisés par le Bloc génocidaire dans ce but. L’accusation de complotiste, c’est-à-dire la théorie de la théorie du complot, est un de leur meilleur moyen.

Pourtant, Camus ne parle pas d’un complot. Selon lui, le grand remplacement « ne procède pas d’une intentionnalité », mais plutôt d’une logique. Ainsi, le Grand remplacement est permis par le Petit, qui est le changement de classe, de culture. Nous observons bien qu’une grande partie des jeunes Européens sont Américains (vêtements, langages, comportements, musiques). Finalement, il ne reste plus qu’à devenir Africain, ce qui semble être le processus en cours, pour lequel nous observons beaucoup de bonnes volontés. De cette manière, c’est un dispositif en tant que tel, accompli par des agents et des agents d’agents… Nous retrouvons la même logique que dans la banalisation du mal d’Arendt, où cette fois-ci Adolf Eichmann n’est pas du côté que les gens pensent. Certaines personnes peuvent bien avoir des scrupules dans leurs actes. Néanmoins, elles sont noyées dans le dispositif. D’abord, il est confortable d’y rester, car il y a une conservation de leurs intérêts et de leurs statuts. S’opposer au Grand Remplacement, c’est accepter une ostracisation. Ensuite, il est difficile d’en sortir. Comme dit Camus, la plupart de ces gens sont sans doute honnêtes et agissent par conviction sincère. Premièrement, cette conviction sincère est la condition de leurs intérêts, il peut donc être naturel de ne pas vouloir y penser. De plus, il y a à la fois une propagande promouvant le Remplacisme global et un argumentaire bien construit qui fait des opposants au Bloc génocidaire des sortes d’illuminés complotistes racistes d’extrême droite. 

Renaud Camus avance l’idée que l’essence même du Remplacisme global est le remplacement du vrai par le faux, où le négationnisme est sa condition. L’avantage du faux est qu’il a son propre langage, poursuit Camus. En effet, le système davocratique repose sur sa publicité, à savoir sa propagande, où il n’est plus question de la vente d’un produit, mais bien de la vente de modes de vie, de conceptions idéologiques par le biais d’hommes et de femmes les portant. La publicité est axée à la fois sur le confort et sur le métissage.

Le fausséel.

Comment ce fausséel est-il possible ? Camus nous l’explique par la présentation d’un des Américains les plus influents, Edwards Bernays (Magazine Life). Il est le neveu de Freud, dont il se fait l’héritier. Il est considéré comme le père de la propagande, de l’industrie des relations publiques, il est celui qui conduira à l’énorme succès économique des cigarettes, notamment Lucky Strike, ainsi que de l’American Way of Life. Dès la vingtaine, il est proche des présidents américains, par la propagande, il a conduit à renverser de nombreux États américains. Dans ses ouvrages, Bernays donne les moyens pour remplacer les convictions des groupes humains afin qu’elles soient plus accommodables, plus en phase avec les intérêts des industriels et des responsables politiques. Les relations publiques, autrement dit l’art de la propagande, permettent de trans-former les convictions. En effet, le travestissement est tel que ce qui apparaissait foncièrement horrible et repoussant avant, soit considéré comme juste, vertueux et désirable aujourd’hui. Notre disparition. C’est par leur efficacité à vendre, et à protéger leur image de marque, que la destruction des Européens est possible. Les Européens ont pris goût à financer leur propre colonisation, leur propre génocide. Ils l’ont même travesti en une valeur morale, érigée en vertu, en ouverture, en tolérance, en antiracisme. De l’ethnomasochisme. Ainsi, si l’on s’érige contre le métissage qui est imposé, nous sommes face à une féroce adversité, et automatiquement, en plus de la criminalisation, il y a une psychiatrisation. Le Grand Remplacement serait un complot. D’ailleurs, leurs défenseurs ont un réflexe pavlovien à étiqueté comme complotiste. Or, il n’y a pas de théorisation, il y a un constat.

Conclusion de cette partie :

La logique camusienne s’articule autour de deux axes fondamentaux. Tout d’abord, elle met en lumière le renversement de l’antiracisme. Ce discours nous pousse à revisiter nos références morales établies. Le renversement moral proposé nous confronte à l’ambiguïté de l’antiracisme contemporain, révélant son potentiel génocidaire lorsqu’il nie l’existence des races et justifie parfois des actions violentes au nom de la lutte contre le racisme.

Par ailleurs, Camus insiste sur le fait que le Grand Remplacement n’est pas une théorie, mais un constat. De plus, il souligne que ce remplacement est le fruit d’une logique plutôt que d’une intention délibérée. L’analyse du dispositif de la davocratie nous met en face de la puissance de la propagande et de la manipulation des convictions individuelles au profit d’intérêts politiques et économiques. Cette réalité nous interpelle sur notre responsabilité en tant qu’Européens à remettre en question les discours préconçus et à promouvoir une pensée critique et indépendante.

Matisse Royer

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “La destruction des Européens d’Europe (Renaud Camus). La logique camusienne..”

  1. Jotglars 66 dit :

    Il y a longtemps que le français moyen de bon sens a compris que l’immigration incontrôlée ou remplacement de populations n’est pas une incompétence de nos gouvernants mais une volonté bien établie. Et c’est bien là le plus grand danger…on peut remplacer des incompétents mais dissoudre une idéologie portée par tous les systèmes de propagande est plus difficile. Extrême droite, raciste et complotiste sont les jokers qui interdisent tout débat d’idées en diabolisant ceux qui pensent autrement. La liberté d’opinion, en France, est en train de disparaître, façon propagande stalinienne, qui asservit les médias et que les télés diffusent à outrance entre 2 publicités imageant le vivre ensemble heureux dans la diversité épanouie et décomplexée !

  2. Prétet Yvette dit :

    Les Français ne sont plus en sécurité dans leur pays à cause de leurs ”gouvernants” qui laissent entrer des terroristes musulmans en France! Hier, un Marocain a blessé, avec un couteau, des Français qui se trouvaient dans le métro, à Lyon…Ce Marocain avait, pourtant, une ”Obligation de Quitter le territoire Français”..; Ce sont les habitudes des musulmans de s’attaquer, avec un couteau ou une arme, à des non-musulmans ”innocents” et ”sans armes”…Qui sont les ”racistes”?…

  3. Ren€ric dit :

    Dommage que Camus soit de la jaquette flottante, mais cela ne nous… regarde pas.

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