En juin prochain, l’Italie organisera un référendum visant à assouplir les conditions d’obtention de la nationalité italienne. Cette consultation populaire, prévue les 8 et 9 juin, propose de réduire de dix à cinq ans la durée de résidence légale requise pour qu’un étranger puisse demander la citoyenneté italienne.
L’initiative de ce référendum provient de partis d’opposition et d’ONG pro-migrants, qui ont recueilli plus de 500 000 signatures en septembre dernier, remplissant ainsi les conditions légales pour sa tenue. Bien que le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni, dont le parti Fratelli d’Italia est opposé à cette réforme, ait été contraint d’organiser le scrutin, le Premier ministre a fixé les dates du référendum lors d’un conseil des ministres tenu le 13 mars 2025.
Actuellement, la législation italienne impose une résidence continue de dix ans pour qu’un étranger puisse prétendre à la nationalité. Si le « oui » l’emporte lors du référendum, cette période serait réduite à cinq ans, facilitant ainsi l’intégration administrative de millions d’étrangers vivant sur le territoire. Selon les partisans de cette réforme, près de 2,5 millions de personnes pourraient ainsi devenir citoyens italiens, un chiffre qui inquiète une partie de l’opinion publique.
Il est important de noter que, malgré la réduction de la durée de résidence, les autres critères pour l’obtention de la nationalité resteraient inchangés. Les demandeurs devraient toujours démontrer une connaissance adéquate de la langue italienne, disposer de revenus suffisants et avoir un casier judiciaire vierge.
Ce référendum intervient dans un contexte de divisions au sein même de la majorité. Giorgia Meloni, arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme clairement anti-migrants, affirmait encore en septembre dernier que dix ans constituaient « une durée appropriée pour la nationalité » et qu’elle ne voyait « pas la nécessité de changer » la législation actuelle. Matteo Salvini, vice-Premier ministre et chef de la Ligue, a réitéré cette position. Mais Antonio Tajani, l’autre vice-Premier ministre et leader de Forza Italia, a provoqué des remous dans la coalition en suggérant l’opportunité d’un assouplissement. Ce revirement tactique de Giorgia Meloni, forcée de convoquer un scrutin qu’elle désapprouve, reflète une crispation croissante au sein de l’exécutif.
Les Italiens seront donc appelés à se prononcer sur une question qui touche directement à l’identité nationale, à la souveraineté migratoire et à l’avenir démographique de leur pays.
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3 réponses à “Italie. Immigration : un référendum en juin pour faciliter l’accès à la nationalité”
tiens tiens, l’italie demande au peuple son avis ? mélonie = tyranne?
Suicide collectif : Royaume Uni, France, Allemagne, Espagne et maintenant Italie….on descend une à une les degrés de notre mort programmée…..
Quelle drole d’idee antinationale de cette dame que tout le monde se rejouissait du retour du fascisme……quelle rigolade.
Il y a aussi des cocus italiens.Nous ne sommes pas seuLs.