Coup de tonnerre judiciaire aux États-Unis : la juge Hannah Dugan, du comté de Milwaukee, a été arrêtée par le FBI pour avoir entravé l’arrestation d’un migrant en situation illégale. Selon Kash Patel, directeur du FBI, c’est « la première fois » qu’un magistrat local est inculpé pour obstruction aux lois migratoires sous l’administration Trump.
Le 18 avril, Eduardo Flores-Ruiz, ressortissant mexicain expulsé en 2013, comparaissait devant Hannah Dugan pour violences, accusé d’avoir frappé une victime à 30 reprises. Malgré la présence d’agents fédéraux munis d’un mandat, la juge aurait facilité la fuite du prévenu en l’escortant discrètement hors du tribunal par une porte réservée au jury. « Heureusement, nos agents ont poursuivi le criminel à pied », a précisé Kash Patel, déplorant que l’attitude de la magistrate ait « créé un danger accru pour le public ».
Just NOW, the FBI arrested Judge Hannah Dugan out of Milwaukee, Wisconsin on charges of obstruction — after evidence of Judge Dugan obstructing an immigration arrest operation last week.
We believe Judge Dugan intentionally misdirected federal agents away from the subject to be…
— FBI Director Kash Patel (@FBIDirectorKash) April 25, 2025
No one is above the law pic.twitter.com/TSrQ4GNMdA
— FBI Director Kash Patel (@FBIDirectorKash) April 26, 2025
Symbole d’une confrontation politique sur l’immigration
L’affaire Dugan illustre la fracture grandissante entre la volonté fédérale de faire appliquer strictement la loi et certaines autorités locales accusées de complaisance. « Personne n’est au-dessus de la loi », a rappelé la procureure générale Pam Bondi sur les réseaux sociaux. L’administration Trump a clairement indiqué qu’elle n’hésiterait plus à poursuivre ceux qui entravent l’application de la législation migratoire.
De son côté, la défense de la juge plaide l’absence de mauvaise intention et critique une arrestation jugée « disproportionnée », selon le New York Post. Toutefois, le geste de Hannah Dugan, en contradiction flagrante avec ses obligations judiciaires, soulève une inquiétude : celle d’une justice parfois politisée au détriment de la sécurité publique.
À Milwaukee, ville dirigée par des élus démocrates, les réactions se concentrent sur la crainte d’un « climat de peur » dans les tribunaux, dénoncé par le maire Cavalier Johnson. Mais les faits sont clairs : la protection d’un récidiviste clandestin violent est injustifiable dans un État de droit. L’affaire Dugan s’impose ainsi comme le symbole d’une fermeté nécessaire face à un laxisme judiciaire de plus en plus critiqué outre-Atlantique.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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