Alors que le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure pour des millions de ménages, une nouvelle étude menée par HelloSafe vient confirmer une tendance inquiétante : en 2025, les coûts liés aux assurances essentielles devraient bondir de près de 8 %, bien au-delà de l’inflation officielle.
Un budget qui dépasse désormais 3 300 euros par an
En 2024, les Français dépensaient déjà en moyenne 3 055 € pour couvrir leur mutuelle santé, leur assurance habitation et leur assurance automobile. En 2025, ce montant devrait atteindre 3 296 €, soit une augmentation de 7,9 %, à comparer aux 2,4 % d’inflation prévue par l’INSEE.
Dans le détail, la mutuelle santé reste le poste de dépense le plus lourd (près de 2 000 € par an), suivie par l’assurance automobile (738 €) et l’assurance habitation (333 €). Mais ce sont surtout les mutuelles qui tirent la hausse en 2025, avec une progression spectaculaire de +10,5 % des tarifs.
Les familles et les retraités en première ligne
Tous les profils sont concernés par cette inflation sectorielle :
- Les familles (deux adultes, deux enfants) verront leur facture grimper de 7 %, passant de 2 852 € à 3 044 €.
- Les retraités seront particulièrement pénalisés, avec une hausse de 8 % pour atteindre 4 274 € annuels.
- Les actifs célibataires ne seront pas épargnés non plus, avec une progression moyenne de 7,4 %.
La Bretagne, région traditionnellement plus abordable, devrait rester relativement épargnée, contrairement à l’Île-de-France et au Sud-Est, où les tarifs liés aux risques climatiques et aux sinistres explosent.
Pourquoi une telle flambée ?
Plusieurs facteurs expliquent cette envolée des primes :
- En santé, la hausse des consultations médicales, celle des prix des médicaments (+12 % en moyenne) et l’extension du dispositif 100 % santé dans l’audiologie et l’optique.
- En habitation, l’augmentation des cambriolages (+6,2 % en 2024) et la multiplication des événements climatiques extrêmes.
- En automobile, l’inflation sur les pièces détachées (+5,5 %) et la recrudescence des dégradations lors des mouvements sociaux.
Face à cette situation, de nombreux assurés pourraient être tentés de revoir à la baisse leurs garanties pour tenter de limiter la casse budgétaire, au risque d’être moins bien protégés.
Cette envolée des coûts d’assurance pose une question plus large : celle de la soutenabilité financière pour les ménages, notamment les plus modestes. Alors que les risques semblent désormais structurels, l’assurance pourrait devenir, à terme, un bien de moins en moins accessible pour une part croissante de la population.
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