En cette période de déclaration fiscale, nombreux sont les contribuables qui passent à côté d’opportunités légales d’optimiser leur feuille d’impôt. Entre exonérations méconnues et réductions mal renseignées, voici un tour d’horizon des erreurs les plus fréquentes à ne plus commettre.
Prime Macron, heures sup’, pourboires : ce que vous pouvez déclarer sans crainte
La campagne de déclaration bat son plein, et face aux multiples cases à remplir, difficile de s’y retrouver. Pourtant, certaines sources de revenus peuvent être intégrées sans que cela ne pèse sur la note finale.
C’est le cas de la prime de partage de la valeur, ancienne prime Macron : exonérée jusqu’à 3 000 euros si l’entreprise compte moins de 50 salariés et que le salarié ne dépasse pas trois fois le SMIC. Cette somme est à mentionner dans la case 1AD.
Idem pour les heures supplémentaires : dans la limite de 7 500 euros net, elles ne sont pas imposées. Il suffit de les reporter dans les cases 1GH à 1JH.
Autre exonération bienvenue : les pourboires, lorsqu’ils viennent compléter un revenu inférieur à 1,6 SMIC. Ceux-ci doivent être inscrits (cases 1PB à 1PE), mais sont exonérés si les conditions sont remplies.
Les jeunes en formation bénéficient également d’un traitement fiscal favorable : apprentis et étudiants de moins de 26 ans peuvent déduire jusqu’à 21 273 euros de revenus (notamment pour les stages), qu’ils soient ou non rattachés au foyer fiscal parental.
Enfin, plusieurs prestations sociales échappent totalement à l’impôt : RSA, prime d’activité, allocation de rentrée scolaire, prime de Noël, ou encore aides liées au handicap.
Vente d’objets en ligne : attention au seuil
La tentation est grande de vider ses placards sur Vinted, Leboncoin ou autres plateformes. Bonne nouvelle : les gains ne sont pas imposables tant qu’ils ne dépassent pas 5 000 euros par bien vendu. Et certains objets comme les meubles, l’électroménager ou les véhicules sont totalement exclus de cette obligation, quel que soit le montant.
Réductions et déductions : le top 5 des cases à ne surtout pas oublier
Si certaines déclarations n’ont pas d’impact sur vos impôts, d’autres peuvent au contraire réduire significativement la facture. Encore faut-il les connaître, et ne pas les oublier dans la fameuse rubrique « charges déductibles » (cases commençant par 7).
Parmi les plus fréquemment ignorées :
- Les dons aux associations : près de 12 millions de foyers y ont droit, mais oublient en moyenne 45 euros de réduction. Pensez aux cases 7UD et 7UF.
- Les dons ou cotisations aux partis politiques : souvent négligés, ils donnent pourtant droit à une réduction moyenne de 236 euros (case 7UH).
- Les frais de scolarité des enfants : 107 euros peuvent être déduits par collégien, lycéen ou étudiant à charge. Remplissez les cases 7EA à 7EG selon le niveau.
- Les frais liés à la dépendance : les résidents en Ehpad ou structures similaires peuvent déduire jusqu’à 1 174 euros. Cela concerne environ 280 000 foyers (case 7CD).
- Les cotisations syndicales : elles ouvrent droit à un crédit d’impôt (case 7AC), souvent oublié, pour un montant moyen de 112 euros.
Une déclaration qui mérite un peu d’attention
Optimiser sa déclaration de revenus ne signifie pas frauder : il s’agit d’utiliser les dispositifs légaux mis à disposition pour ne pas payer plus que ce que l’on doit. Alors que le nombre de cases a dépassé les 1 300, un peu de vigilance — ou l’aide d’un conseiller — peut éviter bien des regrets.
Rappelons que cette année encore, la déclaration en ligne est obligatoire pour la grande majorité des contribuables. En cas de doute, mieux vaut cocher une case en trop que de risquer un redressement pour omission involontaire. Surtout quand certaines erreurs peuvent vous coûter plusieurs centaines d’euros.
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