Alors que le coût de l’énergie ne cesse d’augmenter, près de 8 Français sur 10 aspirent à devenir autonomes énergétiquement. Pourtant, une récente enquête menée auprès de 2 102 personnes vivant en maison individuelle révèle une réalité bien moins enthousiasmante : seuls 9 % des foyers seraient aujourd’hui réellement en capacité de s’affranchir du réseau électrique ou gazier.
Trois conditions incontournables pour une autonomie réelle
Selon l’étude, trois dispositifs sont nécessaires pour espérer atteindre une forme d’autonomie énergétique :
- Des panneaux solaires couplés à une batterie,
- Un poêle à bois,
- Une isolation performante du logement.
La combinaison de ces trois équipements, difficilement compatibles avec les appartements, n’est envisageable que dans les maisons individuelles, soit 57 % des logements en France selon l’INSEE. Mais même parmi ces foyers potentiellement éligibles, les obstacles restent nombreux.
Chauffage au bois : sous-exploité malgré une forte compatibilité
Premier constat : 55 % des personnes interrogées estiment pouvoir techniquement installer un poêle à bois chez elles. Pourtant, seuls 33 % utilisent déjà ce type de chauffage, principalement en appoint. Le bois reste donc une source de chaleur encore largement sous-utilisée, malgré un fort potentiel.
Concernant l’énergie solaire, environ 51 % des répondants déclarent bénéficier d’un bon ensoleillement. Mais seuls 47 % pensent pouvoir réellement installer des panneaux photovoltaïques, en raison du coût ou des contraintes techniques.
L’engouement pour le solaire reste pourtant fort : 61 % des Français seraient prêts à investir dans une installation solaire avec batterie si les aides publiques couvraient au moins 50 % de la facture.
Isolation : le maillon faible de l’autonomie énergétique
L’isolation des logements demeure le principal frein. Seuls 33 % des maisons seraient aujourd’hui bien isolées (classe énergétique A, B ou C). Et 39 % des sondés ignorent même la classe de leur habitation, preuve d’un déficit d’information.
Pourtant, 59 % des répondants se disent prêts à entreprendre des travaux d’isolation si des aides publiques couvraient 60 à 80 % des coûts, estimés entre 15 000 et 30 000 € selon la taille du logement.
Malgré leur motivation – 79 % des personnes interrogées souhaitent devenir autonomes énergétiquement –, seuls 19 % estiment que cela est réalisable dans leur situation actuelle. 27 % jugent cela impossible, tandis que 38 % l’envisagent à condition de recevoir une aide substantielle.
Le chiffre clé de cette enquête est sans appel : seuls 9 % des Français vivant en maison individuelle réunissent aujourd’hui les trois conditions techniques pour être autonomes énergétiquement. Un écart colossal entre l’aspiration et la réalité.
À l’heure où les discours officiels vantent la sobriété et la transition énergétique, cette enquête rappelle que les freins à l’autonomie sont d’abord économiques et structurels. La volonté est bien là. Mais sans politique ambitieuse de soutien, notamment sur l’isolation et les énergies renouvelables, le rêve d’indépendance énergétique restera inaccessible pour l’immense majorité des Français.
Source : Enquête HASE, avril 2025 – 2 102 personnes interrogées vivant en maison individuelle, représentatif de la population française selon l’INSEE.
Crédit photos : Pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
2 réponses à “Autonomie énergétique : un rêve pour 79 % des Français, mais seulement 9 % peuvent le concrétiser”
Demat, nous avons déjà une pompe à chaleur en relève de la chaudière fuel (laquelle fuit, réparation des tuyaux en sus prévue) ; et on vient d’isoler en refaisant le toit et la charpente qui souffrait d’humidité en y mettant un isol-air et anti-humidité ; résultats ? : oui, nous avons, certes, économisé en fuel et EDF en jouant cet hiver sur les deux énergies mais à un coût d’investissement prohibitif en nous ruinant à emprunter à des taux d’intérêt excessifs pour lutter contre l’humidité de la charpente et améliorer l’isolation de la toiture sans connaître le taux de DPE ( diagnostic de perf énergétique prôné par cette Union Européenne). Je ne peux, donc, pas conseiller à nos lecteurs, amis et voisins d’investir dans des panneaux solaires fabriqués en Chine et en prônant avec les Patriotes la sortie pure et simple du marché européen de l’électricité ainsi que la relance de notre énergie nucléaire seule à même de faire baisser durablement le prix du kw/h. Grâce à cela et en remboursant et en regroupant mes emprunts pour les baisser, je pourrai peut-être réaliser l’isolation des murs extérieurs et investir dans le chauffage au bois en remplacement de la chaudière au fuel mais on ne peut pas tout réaliser en même temps. Cependant, ce serait efficace vu ce que je lis en ligne mais il faudrait d’abord amortir les investissements réalisés précités pour une maison construite en 1983 pour notre part (mais pas avant plusieurs années et on compte la vendre pour acheter ailleurs une plus petite propriété). Ainsi, j’attends avec intérêt les réactions et expériences en ce domaine de nos lecteurs assidus à cet article très instructif. Tregaourez e Kénavo
Camarade Ronan:
Pour avoir sévi pendant 40 ans dans le BTP avec la spécialité calcul Béton Armé (Entreprise + Bureau d’Etudes) puis m’être diversifié en tous corps d’Etat (OPDHLM + Prof Construction civiles) et activités au Conseil Syndical de 2 immeubles, je vous livre mes conclusions:
Dans le domaine de performance énergétisue, je citerai:
-En premier lieu, et de loin, l’isolation thermique extérieure de préférence et en plafond, ou comble, ou sous terrasse ou sous toiture…Vous diviser vos pertes énergétiques par 3.
-2è poste d’économie d’énergie: réduire les déperditions dues à la VMC (ventilation mécanique controlée) qui est de 25 % des pertes de chaleur dans un bâtiment moyennement isolé.
Là on trouve la solution récente du simple flux avec bouches hygroréglables sensées s’activer en fonction de l’humidité des locaux dont l’efficacité est contestée par de nombreux uttilisateurs.
Pour les plus pinailleurs, il existe la solution VMC à double flux sensée récupérer des calories, je n’y crois pas trop de plus c’est assez coûteux: vers 3 500 €.
-3è poste d’économie: performances des radiateurs (« Tous les radiateurs qu’ils soient convecteurs, radiants, par inertie ou accumulation ont le MEME RENDEMENT = 1 (1 KWH d’élect à l’entrée se converti en 1KWH thermique) Contrairement aux affabulations mensongères de constructeurs de radiateurs qui vous proposent 45 % d’économie avec « Leurs » nouveaux radiateurs coûteux, ce qui est non sens scientifique.
Moi, je préconise les radiateurs radiants (rayonnants) ou les convecteurs traditionnels qui ne prennent pas 2 heures avant de se mettre en chauffe.
-4è poste: Mode de chauffage: parmi les plus économiques, du moins avant la valse des prix consécutives à la guerre UK/Russie: Electricité (nucléaire), fuel, gaz et actuellement bois (palets ou bûches).
– Energies « nouvelles »:Pompes à chaleur rentables tant que la T° extérieure n’avoisine pas 0°C, autrement marche comme un radiateur élect en hiver !
– panneaux voltaïques au rendement erratique comme les éoliennes.
Je ne suis pas certain que le rendement économique des ces pompes à chaleur et panneaux soit positif si l’on tient compte de leur coût d’installation, de leur maintenance et de leur durabilité.
Conclusion: Seule l’isolation par l’extérieur, facile pour les pignons, plus coûteuses pour les façades avec les baies des fenètres (qu’il faut souvent changer because menuiserie alu ou absence de double vitrage)…Est vraiment efficace, rentable et durable.
–