Désindustrialisation des USA : Steve Bannon dénonce une trahison organisée des élites au profit de la Chine

Quand les usines s’éteignent, c’est l’Occident qui vacille. Steve Bannon sonne l’alarme dans un entretien percutant sur la trahison orchestrée de nos économies par une oligarchie mondialisée.

Dans un nouvel épisode de l’émission American Thought Leaders, l’ancien stratège de Donald Trump, Steve Bannon, livre une analyse tranchante de la mondialisation telle qu’elle s’est imposée depuis quarante ans. Pour lui, ce n’est ni un accident, ni une erreur d’aiguillage historique, mais une trahison volontaire : celle d’une caste transnationale qui a méthodiquement sacrifié les classes moyennes occidentales sur l’autel de l’enrichissement personnel et de l’entente tacite avec le Parti communiste chinois.

Une “mondialisation heureuse” au goût amer

On se souvient des promesses : ouverture, prospérité partagée, “paix par le commerce”. Mais derrière le discours rassurant des élites politiques, financières et médiatiques, Steve Bannon voit un plan cynique et cohérent. Les grandes puissances occidentales, sous l’influence directe de Wall Street, de la City et de multinationales déterritorialisées, ont volontairement démantelé leur appareil industriel, transférant chaînes de production et savoir-faire vers une Chine alors en pleine ascension.

Le résultat ? Une hégémonie chinoise construite sur les ruines de Detroit, Manchester, Lille ou Turin, une dépendance stratégique dans tous les secteurs clés (technologies, médicaments, équipements militaires), et des peuples tenus à l’écart des choix fondamentaux qui redessinent leur avenir.

Une collusion d’élites contre les peuples

Bannon ne mâche pas ses mots. Il décrit une alliance contre-nature entre les grands argentiers de l’Occident et les planificateurs autoritaires de Pékin, tous unis par le même intérêt : maximiser les profits, comprimer les coûts, ignorer les frontières. Cette trahison des intérêts nationaux, selon lui, n’est pas une dérive de la mondialisation mais sa matrice même.

À l’ère où l’on parle de “démocratie inclusive”, les peuples eux, n’ont pas eu voix au chapitre. Ils ont subi la désindustrialisation, l’effacement de leur souveraineté économique, et le déclassement social. Car pour Bannon, l’idéologie mondialiste n’est rien d’autre que le projet politique d’une caste coupée des réalités, hostile à toute forme d’autonomie populaire.

L’alternative : souveraineté et réindustrialisation

Mais tout n’est pas perdu, affirme-t-il. Depuis 2016, une contre-doctrine émerge, portée par Donald Trump et ses soutiens : réciprocité commerciale, relocalisation, et restauration de l’indépendance nationale. Pour Bannon, la guerre commerciale n’est qu’un symptôme : la véritable bataille est existentielle. Elle oppose deux visions du monde – celle d’un Occident souverain et enraciné, et celle d’un ordre global technocratique et asservissant.

Ce qu’il défend, c’est le retour à un capitalisme patriote, capable de défendre les emplois locaux, les savoir-faire nationaux, et l’identité même des peuples. Face à l’empire économique chinois, la passivité n’est plus une option : il faut, selon lui, réagir, résister et reconstruire.

Si les propos de Steve Bannon visent d’abord les États-Unis, l’Europe est en première ligne de ce processus de désindustrialisation massive et de dépendance croissante vis-à-vis de la Chine. L’Allemagne voit son modèle exportateur vaciller. La France ferme ses dernières usines pharmaceutiques ou textiles. Et partout, les zones rurales et périurbaines deviennent les grands oubliés d’une modernité hors-sol.

L’entretien de Steve Bannon résonne donc comme un avertissement salutaire : sans souveraineté industrielle, il n’y a ni indépendance stratégique, ni démocratie réelle. À l’heure où certains continuent de défendre les dogmes du libre-échange sans entraves, d’autres, comme Bannon, rappellent qu’aucune nation ne survit longtemps sans maîtrise de ses chaînes de production.

 

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