Existe-t-il un génocide des Afrikaners en Afrique du Sud ?

Suite aux différentes polémiques liées à l’accueil de réfugiés sud-africains blancs aux Etats Unis et à l’utilisation réelle ou supposée de Grok par Elon Musk pour attirer l’attention sur le sort des Blancs d’Afrique australe, l’agence de presse sud-africaine BoerMedia a voulu apporter quelques éléments concernant la situation actuelle des Afrikaners et la pertinence d’utiliser ou non le terme de « génocide ».

EXISTE-T-IL UN GÉNOCIDE DES AFRIKANERS EN AFRIQUE DU SUD ?

Existe-t-il aujourd’hui un génocide systémique qui pourrait dégénérer en meurtre de masse (c’est-à-dire à l’extermination d’un groupe cible) en Afrique du Sud ? Quelques éléments de réponse :

Selon Genocide Watch, le génocide n’est pas un événement spontané, mais un processus lent qui se déroule en 10 phases. Ces phases ne doivent pas nécessairement être linéaires : elles peuvent se produire simultanément ou se manifester dans des ordres différents. Voici les 10 étapes d’un génocide, avec une évaluation de la façon dont elles sont ou non observables à ce jour en Afrique du Sud

PHASE 1. Dite “phase de classification” : “NOUS et EUX »

Les différences entre les groupes sont identifiées et soulignées, ce qui peut conduire à une polarisation. Cela crée une mentalité de « nous contre eux ».

  • C’est ce que l’on peut observer aujourd’hui en Afrique du Sud.
  • La société sud-africaine est fortement divisée selon la race, la classe et l’affiliation politique. Les politiciens encouragent cette division depuis les estrades et les tribunes des meetings. Le groupe cible est une classe à part et doit être détruit économiquement pour que la transformation de l’ANC (le parti au pouvoir) soit effective.
  • Le groupe cible est présenté comme l’oppresseur ou la raison des problèmes du pays.

PHASE 2. Dite “phase de symbolisation” : Etiquetage du groupe

Les symboles, la langue, les vêtements ou autres signes propres au groupe cible, en clair tout ce qui permet de l’identifier sur le plan culturel et historique, sont utilisés pour l’étiqueter plutôt que pour le reconnaître. A noter que « L’unité dans la diversité » devise officielle de l’Afrique du Sud n’a aucune application concrète et effective.

  • Ce phénomène est largement observable aujourd’hui en Afrique du Sud.
  • L’étiquetage racial est largement utilisé dans les documents gouvernementaux, les lois BEE et les politiques sociales.
  • Les partis politiques et les médias font souvent référence aux personnes en fonction de leur race ou de leur classe sociale.
  • Les symboles d’un groupe sont interdits tandis que ceux de l’autre groupe sont considérés comme hautement moraux et acceptables, et ce dans l’intérêt même de la majorité.

PHASE 3. Dite “phase de discrimination” : Les droits du groupe sont refusés

Le groupe dominant ou majoritaire utilise la législation, les restrictions économiques ou les normes sociales pour limiter les droits d’un autre groupe.

  • C’est ce que l’on peut observer aujourd’hui en Afrique du Sud.
  • Les politiques telles que le BEE et l’expropriation des terres sans compensation, les lois et réglementations agricoles, discriminent les groupes cibles en termes d’actions politiques et de projet.
  • Des rapports font état d’impunité après des attaques contre des groupes spécifiques, en l’espèce : les meurtres de fermiers blancs.
  • Les lois sur le lieu de travail sont discriminatoires à l’égard du groupe cible. En l’occurence, les Blancs d’Afrique du Sud.

PHASE 4. Dite “phase de déshumanisation” : Le groupe cible est déshumanisé

Une propagande coordonnée compare un groupe cible à des animaux, des insectes ou à une force hostile afin de les faire paraître inférieurs.

  • Ceci est clairement observable aujourd’hui en Afrique du Sud
  • Certains dirigeants et groupes politiques utilisent une rhétorique déshumanisante, par exemple le slogan « Kill the Boer ».
  • Les attaques xénophobes contre les immigrants africains sont justifiées par le fait qu’ils sont considérés comme des envahisseurs.
  • Les attaques contre les fermes sont brutales et cruelles voire inhumaines

PHASE 5. Dite “phase de d’organisation” : Planification du génocide

Le génocide, qui désigne bien un « massacre à grande échelle », n’est jamais causé par un chaos spontané. Il nécessite, au contraire, un processus bien organisé avec un leadership, des structures et un soutien logistique.

  • Cette phase n’est actuellement pas entièrement observable en Afrique du Sud.
  • Il n’existe pas encore de preuve d’un plan gouvernemental central visant à exterminer physiquement un groupe ethnique.
  • Cependant, il existe divers groupes, partis ou gangs organisés qui souhaitent marginaliser certains groupes cibles ou justifier des attaques.
  • De surcroît, le grand nombre de structures et d’opérations de gangs crée un climat idéal pour la perpétuation de meurtres de masse.
  • L’incapacité de la police et de l’armée à maintenir l’ordre public contribue également à faciliter l’exécution d’une telle stratégie.

PHASE 6. Dite “phase de polarisation” : Séparation radicale des groupes ethniques.

Les groupes extrémistes creusent encore plus les failles au sein de la société par le biais de discours haineux et de lois raciales. Les voix modérées sont marginalisées ou réduites au silence.

  • Cette phase est actuellement observée en Afrique du Sud.
  • Les médias sociaux, les discours politiques et la législation éloignent encore davantage les Sud-Africains au lieu de reconnaître et de consolider leurs différences.
  • La critique des politiques gouvernementales ou de certains partis politiques est souvent comparée au racisme.
  • Les débats publics se terminent par des discussions sans lendemain.
  • L’apartheid est perpétuellement utilisé comme piège dans les conversations, les débats et les arguments et ce afin de faire taire les groupes cibles.

PHASE 7. Dite “phase de préparation” : Identification et ciblage.

Les groupes cibles sont répertoriés, isolés ou identifiés pour une action future.

  • Cette phase est patente aujourd’hui en Afrique du Sud.
  • Certaines déclarations politiques indiquent qu’il existe une hostilité envers certains groupes (par exemple, « l’expropriation des terres sans compensation » contre les agriculteurs blancs).
  • Les groupes ou institutions afrikaners opposés à ces processus sont identifiés comme des fauteurs de troubles, des agents de désinformation et sont menacés de HAUTE TRAHISON, c’est-à-dire de persécution par une identification publique qui les désigne comme étant des cibles potentielles.

PHASE 8. Dite “phase de persécution” : Le début des attaques systémiques.

Les victimes sont activement ciblées par la législation, la violence, les arrestations ou la saisie de leurs biens.

  • Ceci est actuellement en cours en Afrique du Sud – bien que l’ampleur du phénomène soit, pour l’instant, réduite.
  • Des meurtres dans des fermes et des attaques contre certaines communautés sont signalés, sans qu’aucune poursuite efficace ne soient engagée.
  • Des attaques xénophobes ont eu lieu dans plusieurs cas sans que les autorités n’interviennent.
  • Des poursuites / interdictions d’organisations / institutions qui s’opposent aux politiques politiques se préparent pour l’année en cours.
  • Les décisions de justice s’écartent de la constitution et prennent leur source dans une idéologie politique.

PHASE 9. Dite “phase d’extermination” : Un génocide est perpétré contre un groupe cible

L’extermination physique commence, avec des meurtres de masse, des attaques et des expulsions.

  • Cette phase n’est actuellement pas complètement observable en Afrique du Sud.
  • Il n’existe actuellement aucun génocide avéré en Afrique du Sud, mais certains schémas de violence et de criminalité suscitent des inquiétudes.
  • La violence n’est pas encore organisée de manière centralisée avec un mandat gouvernemental.
  • D’autres partis radicaux peuvent être le catalyseur de l’appel à l’extermination – il se peut même que cet appel ne vienne pas directement du gouvernement.
  1. Déni, dissimulation et justification

Les auteurs d’un génocide nient que celui-c ait eu lieu ou le justifie par la légitime défense, le rattrapage économique ou un conflit naturel.

Ce phénomène en d’ores et déjà observable Afrique du Sud, mais il ne se produit à grande échelle que lorsque l’étape 9, à savoir l’extinction, a eu lieu.

. Le gouvernement et certains médias minimisent la gravité des meurtres de fermiers blancs et des attaques, voire minimisent les crimes ordinaires et présentent la police et l’armée comme étant les garants de la sécurité du pays.

Des violences manifestes et des sabotages sont commis lors de manifestations et sont présentés alors comme de strictes problèmes d’ordre public.

Le monde entier doit savoir qu’aujourd’hui, le gouvernement sud-africain a deux discours : l’un pour l’Afrique du Sud, l’autre pour le reste du monde. Et ce discours destiné à l’international n’est que mensonges et déni.

La question se pose alors : les Afrikaners (ou Boers) d’Afrique du Sud sont-ils en danger ?

Différentes phases du génocide des Afrikaners/Boers sont clairement observables en cette année 2025. Mais ce n’est pas, à ce jour, un génocide total qui se conclu par une extermination ou un meurtre de masse. Dans certaines zones ou communautés, le niveau du génocide est plus élevé, avec la mise en place d’une phase de niveau 6 (la polarisation) coordonnés à des éléments de phase de niveau 7 (la préparation) voire de phase de niveau 8 (la persécution).

Cette situation peut aisément se propager à d’autres zones ou communautés.

Il existe un risque réel d’escalade supplémentaire si les tensions ne sont pas apaisées, notamment celles liées aux crises politiques et économiques. La pression étrangère AUGMENTE également le risque, c’est pourquoi des organisations telles que Genocide Watch avertissent que si certaines tendances se poursuivent, l’Afrique du Sud pourrait s’orienter davantage vers une situation d’extermination physique voire de génocide

Crédit photo  : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Existe-t-il un génocide des Afrikaners en Afrique du Sud ?”

  1. Jacques René Allemmoz dit :

    comme dans tous pays surtout en Afrique les blancs ont colonisé amenez la démocratie la civilisation les pays qui étaient peuplé par plusieurs tributs
    les tributs ce sont missent en semble pour prendre la suite des blancs mais ensuite la tribut la plus forte a pris le pouvoir n’a rien laissé aux autre tributs les a laissé dans la misère

  2. Brunrouge dit :

    Le mot génocide est volontairement employé et de plus en plus depuis que génocide du peuple Palestinien c’est précisé. La manœuvre en qualifiant tout de génocide est de minimiser le génocide des sionistes, de le relativiser et même de le nier. L’accueil des afrikaners aux USA a le même but. Accepter qu’un peuple puisse quitter sa terre pour une autre sous prétexte de le protéger. Plutôt que de combattre le gouvernement d’Afrique du Sud. Comme le font si bien les américains dans tous les pays qu’ils détruisent pour protéger leurs peuples des dictateurs. Faire croire que de déporter les Palestiniens de Palestine serait une solution pour les sauver.

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