Santé. Médicaments génériques : une alternative encore très méconnue

En France, les médicaments génériques représentent environ 40 % des médicaments délivrés en pharmacie, soit une proportion inférieure à celle de plusieurs pays européens. Malgré leur présence grandissante dans les rayons et les ordonnances, ils restent entourés de méfiances et d’idées reçues. Pourtant, ils obéissent à des règles strictes et constituent une alternative efficace et économique au médicament d’origine, dit « princeps ».

Un médicament générique est conçu à partir de la même molécule que le médicament de référence, dont le brevet est tombé dans le domaine public au bout d’au moins dix ans. Il contient la même substance active, en quantité et en qualité identiques. Ce principe actif, qui agit sur l’organisme, est strictement équivalent. En revanche, des différences peuvent exister au niveau des excipients, ces composants secondaires servant à donner sa forme, sa couleur ou son goût au médicament. Dans de rares cas, certains excipients dits « à effet notoire » peuvent provoquer des intolérances chez certains patients sensibles, comme le lactose.

Un encadrement strict, des formes variées

Contrairement à une idée répandue, les médicaments génériques sont soumis aux mêmes obligations réglementaires que les médicaments d’origine : autorisation de mise sur le marché, contrôles de fabrication, surveillance post-commercialisation. Leur coût inférieur (environ 30 % de moins) s’explique par l’absence de frais de recherche et développement, déjà amortis par le médicament princeps.

Il existe plusieurs types de génériques : l’autogénérique, qui est une copie exacte fabriquée par le même laboratoire ; le générique dit « essentiellement similaire », dont seuls les excipients varient ; et le générique « assimilable », qui peut avoir une forme différente (comprimé au lieu de gélule, par exemple) mais dont l’efficacité et la sécurité sont garanties par des études de bioéquivalence. Toutes ces variantes doivent prouver qu’elles n’altèrent ni l’efficacité du traitement ni sa sécurité d’utilisation.

Source : franceinfo.fr

Un usage encadré et un droit de refus

Depuis 2020, les pharmaciens sont tenus de délivrer le générique quand il existe. Le patient peut toutefois refuser ce remplacement, mais il devra alors avancer les frais, transmettre manuellement la feuille de soins à l’Assurance maladie, et ne sera remboursé qu’à hauteur du prix du générique.

Le médecin peut également demander explicitement que le médicament d’origine soit délivré, en inscrivant la mention « non substituable » sur l’ordonnance, mais uniquement dans certains cas précis : par exemple, si aucun générique adapté n’existe pour un jeune enfant, ou si le patient présente une allergie démontrée à un excipient à effet notoire présent dans tous les génériques disponibles.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Ensauvagement, Immigration, Local, NANTES, Société

Sarthe : quand deux « Nantais » parlant roumain en voulaient aux pharmacies

Découvrir l'article

Santé

Covid-19. Tout ce qu’il faut savoir sur les tests TROD disponibles en pharmacie

Découvrir l'article

Social

Loi travail. Quel contenu pour les ordonnances signées ce jour par M. Macron ?

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky