Du 1er mai au 15 septembre 2025, le Parc Ar Milin’, situé 30 rue de Paris à Châteaubourg, accueille le Jardin des Arts 2025, dix-huit oeuvres d’art exposées, s’ajoutant aux quatorze oeuvres pérennes s’y trouvant.
Vous y retrouverez par exemples des oeuvres des Compagnons Art Nature, ayant réalisé Le phare à repasser, joli jeu de mot entre un phare et un fer à repasser, La Grande Sauterelle, ou encore L’Exocet, un poisson-volant de quatre mètres de longueur. Des oeuvres de Steph Cop, réalisées de bois et bronze. Les intitulés de ses oeuvres ressemblent étrangement à des noms de codes ou des noms de films de science-fiction : Blackrow 220, WoodenAro 220, Robur 4400, Robur 4370, Asymmetria 3.0, ou encore Arbre noir 3300. Peut-être qu’une symbolique philosophique peut se cacher derrière cela.
Collés à nos smartphones, nous pourrions devenir peu à peu des robots, des statues, ne pensant plus, ne réfléchissant plus, ne nous mouvant plus, figés, manipulés. Des écoles se sont également prêtées à l’exercice de l’oeuvre d’art, cherchant vraisemblablement à éveiller et développer la créativité ainsi que l’imagination des élèves, tout en gardant à l’esprit le monde actuel, ses différentes cultures, mais également ses failles. L’école Saint Melaine, avec l’artiste mosaïste Caroline Salles, réalisa Le chemin de croissance, Grandir, où nous observons des panneaux de signalisation routière, représentant le danger (des réseaux sociaux, du harcèlement scolaire et en ligne, du téléphone portable en général), un panneau STOP derrière un écriteau où il est inscrit “MOCHE HARCELER NUL”, l’obligation du téléphone portable, et par conséquent, de son utilisation, le cédez le passage à l’égalité, ainsi que le sens giratoire, qui pourrait signifier que les adolescents tournent en rond, en raison de leur usage du téléphone portable, et plus particulièrement, l’usage des réseaux sociaux, notamment à mauvais escient. Et donc, ce chemin représenterait la croissance des adolescents de la génération Z ainsi que de la Génération Alpha.
Caroline Salles a également travaillé avec 26 élèves de CE2 étudiant au sein de l’école La Glycine de Domagné, et ont réalisé trois notes de musique où figurent notamment le drapeau du Brésil, et des tambours l’ouvre s’intitulant La batucada des CE2. La batucada est un genre musical composé de percussions traditionnelles du Brésil.
Une oeuvre interactive dénote : La Bête, réalisée par Jean-Michel Caillebotte. Il s’agit d’un crocodile. Un levier permet d’ouvrir les yeux de cette “marionette”, des manivelle permettent de faire tourner sa tête et de lui ouvrir la gueule.
En effet, tel qu’inscrit sur la pancarte permettant de décrire l’oeuvre : “Les visiteurs sont invités à réveiller cette créature dormante. En l’actionnant ils entrent dans un dialogue direct avec cette figure ancestrale, ce symbole d’une nature que l’homme a toujours chercher à dompter.”
Il est incroyable de voir tout ce que l’on peut faire avec de tels matériaux, lorsque l’on a du talent !
Camille Cocaud étudiante en Philosophie