C’est une initiative qui ne manquera pas d’interpeller les militants bretons empêtrés en ce moment dans la découverte de leur dépendance aux subventions et confrontés à la disparition progressive des langues bretonne et gallèse de la société bretonne.
Le président du gouvernement autonome basque, Imanol Pradales (PNV-EAJ) vient d’annoncer l’organisation d’une Conférence sur la revitalisation de l’usage du basque en 2027, et ce afin de parvenir à un « large consensus sur les principes et axes fondamentaux de la langue basque pour les décennies à venir ».
Selon Pradales, « le basque est à la croisée des chemins », « il a besoin d’une nouvelle orientation et d’un nouvel élan ». Une pré-dynamique de travail autour de cet événement sera d’ailleurs lancée dès septembre, sous le slogan « Jauzia gara » (nous sommes le saut) . À travers diverses initiatives, recherches et débats, cette pré-dynamique consistera à imaginer « l’avenir de la langue basque ». « L’objectif est de mener un travail vaste et pluraliste sur une période de deux ans, et de le conclure par une grande conférence internationale, hétérogène et significative », a expliqué Pradales.
270 personnes issues de divers horizons se sont réunies ce mardi 10 juin pour l’événement, et le Lehendakari à appelé tout le monde à s’investir dans la dynamique. Parmi ces personnalités, notons la présence de représentants d’institutions publiques, d’entreprises, des médias, des syndicats, du secteur de la santé, du secteur culturel, des écoles de langue basque et du développement de la langue basque. Sans parler des influenceurs en langue basque. Mais attention, cette dynamique ne part pas de rien. En effet, depuis un an et l’élection de Pradales, le gouvernement autonome, par l’intermédiaire de son ministre de la culture a rencontré plus de 600 agents, 350 institutions et tenu plus de 800 réunions.
Cinq axes principaux
Lors de ces réunions préparatoires, cinq axes principaux ont été identifiés :
– L’apprentissage du basque,
– La langue basque dans les nouvelles technologies et la numérique
– La langue basque dans les relations humaines
– Basque et monde du travail
– Le prestige de la langue basque.
Bien que des progrès aient été réalisés sur tous ces axes, Pradales a déclaré que cela restait encore largement insuffisant. « Pour réaliser un saut qualitatif en tant que nation, nous avons besoin du soutien et de l’implication de tous ; nous avons besoin d’un consensus. » a notamment déclaré le Lehendakari. Défi impossible en Bretagne où la désunion règne entre gauche, droite, partisans du breton et du gallo ou des deux.
C’est sous un angle sociolinguistique que les premiers travaux seront lancés en septembre car « les principaux défis auxquels le basque est confronté sont étroitement liés à son utilisation et aux changements qui surviennent dans la société » a déclaré Pradales. Et encore, le Pays Basque sud ne connaît pas le phénomène d’immigration-invasion que la Bretagne subit actuellement ! Les changements profonds dans la société basque ne font, hélas, que commencer.
Basquisation de l’administration publique
Le Lehendakari a déclaré que le gouvernement renforcera les politiques linguistiques. Il a profité de l’occasion pour rappeler que ces derniers mois, plusieurs jugements ont été rendus contre la connaissance du basque obligatoire pour prétendre à divers postes dans l’administration publique. Or, pour le nationaliste Pradales, ces jugements « remettent clairement en question la stabilité de la fonction publique » et posent de nouveaux obstacles à la « basquisation de l’administration ». Un discours impensable en Bretagne où la terreur gauchiste, bisounours et immigrationniste veille…
Formations gratuites pour le niveau A2
Par ailleurs, le vice-président et ministre des affaires linguistiques Bengoetxea a indiqué que l’obtention du niveau A2 en basque serait gratuite à la rentrée prochaine et que le soutien financier aux médias en langue basque serait renforcé, « en mettant l’accent sur les territoires locaux » : « C’est un engagement en faveur de la confiance et de l’information immédiate. » Il a ajouté que l’officialisation était également inscrite à l’agenda européen.
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