Une nouvelle mobilisation d’ampleur est annoncée ce samedi 28 juin 2025 à Erdeven (Morbihan), à l’appel de plusieurs associations locales, régionales et nationales opposées au projet de zone éolienne flottante au large de la Bretagne Sud. L’événement, organisé à l’occasion de la venue du consortium industriel PENNAVEL, entend dénoncer ce que les organisateurs considèrent comme une véritable industrialisation du littoral breton.
Deux rassemblements annoncés à Erdeven
À l’initiative des associations AALLPA (Association pour l’application de la loi Littoral dans le Pays d’Auray) et PIEBÎEM (Préserver l’Identité Environnementale de la Bretagne Sud et des Îles contre l’Éolien en Mer), mais aussi soutenu par les Gardiens du Large, deux rassemblements sont prévus :
- à 11 h sur la plage de Kerhillio, suivi d’un pique-nique citoyen ;
- à 15 h à Kerzerho, pour un hommage symbolique aux mégalithes du Morbihan, perçus comme menacés dans leur environnement par le projet industriel.
Ces moments permettront de partager des informations et des arguments concrets sur les conséquences du projet d’éolien flottant.
Un projet jugé coûteux, inutile et destructeur
Les organisateurs demandent un moratoire immédiat sur le projet Bretagne Sud. Ils dénoncent :
- Un coût démesuré estimé à plus de 300 milliards d’euros ;
- Un impact sur la facture d’électricité des Français, qui pourrait selon eux doubler à terme ;
- Des atteintes environnementales graves sur la faune et la flore marine (maërl, coraux d’eaux froides, oiseaux, cétacés) ;
- Une atteinte paysagère majeure sur toute la côte du Morbihan ;
- Une menace sur les mégalithes et le patrimoine culturel breton ;
- Une incompatibilité totale avec la pêche artisanale côtière.
La question du raccordement terrestre, notamment à travers les dunes d’Erdeven, suscite également une forte opposition.
Pas moins de vingt collectifs et associations ont déjà annoncé leur participation, parmi lesquels : Vent de Colère, Sea Shepherd Breizh, Le Soulèvement des Pierres, Collectif pour la Sauvegarde du Pays Breton, Vent Debout – Campénéac, ou encore Les Gueux, qui manifesteront également devant la mairie d’Erdeven à 10 h, en présence annoncée de l’écrivain Alexandre Jardin.
Tous dénoncent une zone industrielle en mer imposée sans véritable débat démocratique, et appellent à un sursaut citoyen pour défendre la mer, les dunes, le patrimoine, la culture et les activités traditionnelles bretonnes.
Alors que le gouvernement pousse à marche forcée pour multiplier les projets d’énergies renouvelables en mer, cette mobilisation d’Erdeven s’inscrit dans un mouvement de contestation grandissant en Bretagne, où de nombreuses voix s’élèvent contre l’artificialisation de la mer et la fragilisation des équilibres locaux au nom de la transition énergétique.
Les organisateurs préviennent : cette journée n’est qu’une étape dans un combat plus large, qu’ils entendent mener avec détermination et constance au nom de la préservation du territoire breton.
Crédit photo : DR
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7 réponses à “Erdeven : une mobilisation ce 28 juin contre les éoliennes flottantes en Bretagne Sud”
dommage je ne suis pas sur place, j’espère que vous serez nombreux !
Nous sommes solidaires ici dans le Nord Finistère avec leur saloperie de projet de moulins à vent coûteux et inutiles au large de la baie de Morlaix
7 point sont dénoncés. Il y a aussi le point n° 8
Les éoliennes ont besoin de charbon et de gaz pour l’équilibre du réseau (1 MW éolien pour 1 MW thermique) : sauver la planète du CO2 est un vrai foutage de gueule.
Il parait que la France produit plus d’électricité qu’il en est besoin grâce aux centrales nucléaires ; qu’avons nous besoin de nouveaux moulins à vent qui nous gâchent le paysage et posent des problèmes qui n’existent pas au lieu de les résoudre ?
Éolienne, je te veux mienne !!! ???
Étant de fibre naturellement écologique,
Il me semble évident d’y adhérer, c’est logique.
Une source productrice d’électricité propre,
Y renoncer me paraît démarche impropre.
Me voici donc enclin à me renseigner
Sur son fonctionnement, de sa technique m’imprégner
Afin, de ses mérites, en vanter les prodiges
Vers une réunion d’information, en hâte me dirige.
Oh ! Stupéfaction ! Ce que j’y apprends me sidère.
Derrière cette vitrine aux vertus prometteuses, cela diffère.
Cette énergie, promise à grands cris, sans rejets, non polluante.
Dissimule, pour la substituer, des usines suppléantes,
Qui, elles, rejettent dans l’atmosphère du gaz carbonique.
A longueur de jours et de nuits, en douce, c’est cynique.
Il faut, au manque de vent ? Pallier, qui, la machine fait dérailler.
Car, si plus d’énergie nous n’avons, nous allons brailler.
Pour transporter cette énergie produite, il faut évidemment créer
Des lignes haute tension, au risque, du paysage massacrer.
Et ceci, en surplus des réseaux existants, via les autres sources.
Bien sûr, sur le dos du contribuable qui débourse.
Sans omettre au passage, un autre inconvénient majeur,
Celui qui advient de ces machines, du fait de leur hauteur.
En plus de saccager l’horizon, le bruit inhérent à leur fonctionnement.
Insidieux, à la fois sourd et constant, qui provoque un trouble permanent.
Me voilà bien déçu de ce que j’ai finalement découvert,
Ces productrices d’électricité sont loin de l’écologie, du vert !
Moi qui m’imaginais y déléguer la sauvegarde de la planète,
Je voyais, de fait, ces sauveuses, par le petit bout de la lorgnette.
Gabard Jean-Yves
Plaisant résumé poétique en quatrains de la situation vue par Jean-Yves.
Bon ce ne sont pas des alexandrins, mais la rime est plutôt riche.
Une petite vidéo qui en dit long sur la prétention écologique du ministère en charge: https://www.youtube.com/watch?v=IAme0-uXr9A