On parle peu de l’immigration clandestine qui arrive aux îles Canaries, au large des côtes du Sahara occidental contrôlé par le Maroc et faisant partie de l’Espagne. Depuis des années, des milliers de bateaux atteignent les îles, submergeant les services locaux.
Aujourd’hui, le gouvernement socialiste distribue secrètement ces clandestins à travers le pays, sous le couvert de la nuit. La semaine dernière, le gouvernement central a convenu avec les partis séparatistes d’exempter le Pays basque et la Catalogne de participer à cette distribution, attisant encore davantage la colère de la population.
Le député européen Jorge Buxadé dénonce sans hésitation la « complicité » du gouvernement de Pedro Sánchez avec les mafias de l’immigration clandestine opérant aux Canaries. Selon son témoignage à l’issue d’une mission officielle du Parlement européen à El Hierro fin mai, il s’agit d’une « opération de camouflage parfaitement orchestrée ».
Le chef de la délégation VOX à Bruxelles prévient que la crise migratoire aux Canaries n’est qu’un symptôme de l’effondrement général des politiques migratoires européennes. Dans cette interview accordée à europeanconservative.com et à Javier Villamor (traduction par nos soins), il analyse les échecs du pacte migratoire de l’UE, critique la faiblesse de l’UE envers le Maroc et propose des solutions fermes : fermer les frontières, réduire l’aide, signer des accords de retour et mettre en œuvre un plan de remigration.
Qu’avez-vous constaté lors de la mission parlementaire aux Canaries ?
Jorge Buxadé (Vox) : Ce que nous avons vu était une farce. Il n’y avait pas un seul immigrant illégal en vue, ni au port ni dans les centres d’accueil temporaires. Le gouvernement avait tout mis en scène. Ils ont fait venir les caméras des secrétaires d’État et ont répété le même discours selon lequel tout était sous contrôle. Mais le jour même de notre départ, un bateau avec plus de 60 immigrants a accosté à El Hierro. Je n’ai pas de preuves, mais je n’ai aucun doute : il s’agissait d’une opération planifiée, avec la complicité du gouvernement de Sánchez.
Pensez-vous que cela ait été orchestré pour cacher la réalité ?
Jorge Buxadé (Vox) : Absolument. Pour qu’il n’y ait aucun immigrant visible pendant notre visite, il a fallu plusieurs jours sans arrivées. Le processus de classification prend au moins 72 heures. Et qu’un bateau aussi imposant arrive exactement au moment où nous partions… ce n’est tout simplement pas crédible.
De plus, le gouvernement régional était également complice. Le Parti populaire (PP) et la Coalición Canaria (Coalition canarienne) nous ont dit que tout allait bien et qu’ils avaient besoin de plus d’argent de Bruxelles. Ils ne veulent pas résoudre le problème, ils veulent en tirer profit.
Qu’advient-il des immigrants une fois qu’ils arrivent aux Canaries ?
Jorge Buxadé (Vox) : Ils sont dispersés. Ils arrivent à El Hierro, puis sont transférés vers d’autres îles, avant d’être rapidement embarqués dans des avions à destination du continent. En seulement six ou sept jours, un immigrant clandestin peut se promener dans les rues de Paris, Berlin ou Rome sans que nous sachions qui il est, d’où il vient ni quelles sont ses intentions. Il s’agit d’un processus délibéré, sans contrôle ni restriction. C’est le résultat direct de la politique d’ouverture de Sánchez.
Quel rôle joue le Maroc dans cette situation ?
Jorge Buxadé (Vox) : Le Maroc utilise l’immigration comme un moyen de pression politique. Il l’a fait à Ceuta et il le fait aux Canaries. Quand il veut obtenir quelque chose de Bruxelles, il assouplit les contrôles côtiers et laisse les bateaux partir. Et c’est l’UE qui paie. Il en va de même pour l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, la Tunisie… Bruxelles a transformé sa faiblesse en matière de politique étrangère en un chèque en blanc pour ces régimes.
Voyez-vous une amélioration avec le nouveau pacte européen sur les migrations ?
Jorge Buxadé (Vox) : Aucune. J’ai été rapporteur pour deux documents valables – Eurodac et le règlement sur le filtrage – mais le pacte dans son ensemble est un désastre. Il repose sur deux prémisses erronées : premièrement, que Bruxelles doit tout centraliser alors que la défense des frontières relève de la compétence nationale ; deuxièmement, qu’il institutionnalise la relocalisation obligatoire des migrants sous le couvert de la solidarité. Cela ne fait qu’alimenter le facteur d’attraction.
Y a-t-il des fraudes dans les demandes d’asile ?
Oui, énormément. Beaucoup se prétendent réfugiés, mais sont en réalité des migrants économiques. D’autres sont poussés par des réseaux religieux islamiques qui prônent une migration de remplacement. Ce qui se crée en Europe, ce n’est pas l’intégration ou le multiculturalisme, ce sont des ghettos. Et plus un ghetto est fort, plus il attire de migrants. Loin d’être résolue, cette dynamique est encouragée.
Que propose VOX pour mettre fin à cela ?
Jorge Buxadé (Vox) : Premièrement, déployer l’armée et la marine à nos frontières maritimes. Deuxièmement, éliminer l’enracinement : on ne peut pas récompenser quelqu’un en lui accordant des papiers légaux simplement parce qu’il est resté illégalement en Espagne pendant deux ou trois ans. Troisièmement, supprimer toute aide à l’immigration illégale et mettre fin aux naturalisations automatiques et frauduleuses. Et, bien sûr, lancer un plan de remigration : des expulsions ordonnées et à grande échelle.
Et si les pays d’origine refusent de coopérer ?
Jorge Buxadé (Vox) : Exercer une pression diplomatique et économique. S’ils ne signent pas d’accords de retour, nous supprimons l’aide au développement. C’est ce qu’a fait Trump avec le Mexique, et cela a fonctionné. Nous voulons que les Maliens vivent et travaillent au Mali, qu’ils y créent des entreprises et se construisent un avenir. Mais pour que cela soit possible, nous ne pouvons pas continuer à financer des dictateurs qui poussent leur peuple à émigrer. Pire encore, Bruxelles finance des régimes comme celui de l’Afrique du Sud, qui est ouvertement raciste à l’égard des minorités blanches. C’est intolérable.
Considérez-vous l’externalisation, comme l’accord conclu entre l’Italie et l’Albanie, comme une voie viable ?
Jorge Buxadé (Vox) : Oui, et c’est une solution légitime. L’Albanie est un pays sûr. Le problème, ce sont les juges progressistes qui, au lieu d’appliquer la loi dans l’intérêt national, l’interprètent de manière idéologique. Nous l’avons vu en Italie, au Royaume-Uni et en Espagne également. Nous avons besoin de juges qui comprennent que la loi est au service de la communauté nationale et de la cohésion culturelle. C’est essentiel pour restaurer la souveraineté.
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2 réponses à “Jorge Buxadé (Vox) : « Le Maroc utilise l’immigration comme un moyen de pression politique » [Interview]”
C’est un bon article comme très souvent dans Breizh Info. D’abord parcequ’il dit et exprime une vérité notoire. Et de toutes manières, comme chacun sait et cela transpire dans ces lignes, tant que la gauche est mêlée aux affaires du pays, ce sera -passez moi le terme- la merde au niveau de la politique migratoire envers l’Europe.
J’ajouterais que ce ne sont pas tellement les accords qui pourraient être signés entre les pays Africains et l’Europe qui pourraient mettre fin à l’immigration clandestine. En effet, tant que la gauche malsaine est aux manettes du pouvoir (Peu importe dans quel pays d’Europe) ce sera toujours le même bordel avec une invasion humaine non contrôlée, et encore moins voulue.
Mais il y a aussi un thème qui est rarement abordé dans ces debats : C’est la prolifération de tous ces peuples « d’ailleurs » dont les pays d’origine disposent d’un taux de natalité nettement superieur à ceux de l’Europe.
Donc de ce fait, mathematiquement, si on laisse faire, la race blanche sera totalement eradiquée de ce monde qui est encore le nôtre de nos jours. De ce fait, à nous de prendre en mains sciemment le destin de nos progénitures et surtout de réfléchir comment peut-on inverser et le flux migratoire, ainsi que le taux de natalité, négativement du coté des peuples migrants, positivement du coté européen.
Cette filière d’immigration illégale est ancienne et parfaitement connue. Un consul de France au Maroc me l’a exposée de manière factuelle voici une vingtaine d’années ! Bien entendu, ces migrants visaient la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne plutôt que l’Espagne. Mais nos gouvernements n’ont jamais levé le petit doigt pour que l’Espagne y mette le holà.