Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet….[L’Agora]

Addendum du 14 juillet : Des députés de droite estampillé « Les Républicains », et UDR visiblement nostalgique de La Terreur sous Robespierre, viennent de déposer un projet de loi visant à interdire et à sanctionner les propos anti-républicains. Ainsi, si vous mettez en doute l’utilité du Sénat ou pensez qu’il serait bien de supprimer le CESE, vos propos sont « anti-républicains » selon cette loi et vous risquez jusqu’à 5 ans de prison et 75.000€ d’amende.

Si vous dénoncez le laxisme judiciaire, pensez que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel ont une conception gauchiste du droit, vous êtes anti-républicain : 5 ans de prison et 75.000€ d’amendes. Si vous trouvez que vous payez trop d’impôts pour un Etat faible avec les racailles et inefficace, vous êtes anti-républicain : 5 ans de prison et 75.000€ d’amendes. Cette loi serait la muselière ultime. Ce serait la bascule définitive dans le totalitarisme soviétique …du fait d’une droite toujours la plus gauchiste du monde.

Un scandale liberticide absolu à DIFFUSER massivement :

Des députés LR et UDR ont déposé une proposition de loi interdisant et sanctionnant les propos anti-républicains.

Ainsi, si vous mettez en doute l’utilité du Sénat ou pensez qu’il serait bien de supprimer le CESE, vos… pic.twitter.com/4FNIaXFQBF

— Kim Jong Un ᵖᵃʳᵒᵈⁱᵉ 💸 (@KimJongUnique) July 12, 2025

Aujourd’hui, la République Française et ses dirigeants célébreront le grand cirque républicain : le 14 juillet. Le sacro-saint anniversaire de la prise de la Bastille, cette prison qui, soit dit en passant, ne comptait que sept détenus le jour de l’attaque – dont deux fous et un noble ruiné. Et pourtant, les clairons de la République sonneront comme chaque année l’hymne à la « libération du peuple », pendant que les mêmes chaînes d’État diffuseront en boucle des images de chars, de soldats au pas cadencé, et d’élèves d’écoles militaires apprenant à servir non pas leur pays, mais leur régime.

Moi, le 14 juillet, je reste dans mon lit douillet. Non par paresse. Par fidélité. Fidélité à mes ancêtres bretons, à cette terre d’Armorique qui n’a jamais été le terreau du jacobinisme parisien. En 1789, pendant que les foules délirantes mais minoritaires saccageaient Paris, les paysans de Bretagne priaient pour leur roi et leurs saints. Quand la République envoyait ses colonnes infernales exterminer l’Ouest, la Vendée, comme la Bretagne résistaient. Ma terre résistait à l’uniformisation, à la haine du sacré, à la destruction des particularismes.

La République n’a jamais été notre amie. Elle a brisé nos langues, nos traditions, nos églises. Elle a rééduqué nos enfants pour leur apprendre à mépriser leurs racines, à oublier leur histoire et leur langue, à adorer une patrie abstraite (où tout le monde est français comme vous et moi), « une et indivisible », qui n’a jamais eu d’âme, mais qui se rêve missionnaire. Une machine froide, née dans le sang, qui prétend depuis deux siècles forger l’homme nouveau, effacer les peuples et recouvrir la chair vivante des nations par la glu de l’universalisme.

La Ve République ? Une fin de race, terminale, métastatique. Elle n’est plus qu’une république gestionnaire, avec ses présidents bankables, ses ministres interchangeables et ses députés TikTok. Elle a troqué le culte de la Raison contre celui de l’idéologie arc-en-ciel, du mourir côte à côte, de l’immigration de masse, des quotas et du suicide assisté. Elle prétend faire peuple en distribuant des droits, en important des masses humaines étrangères et en euthanasiant son propre héritage.

Regardez autour de vous. Que célèbre-t-on aujourd’hui ? Une République qui laisse crever ses hôpitaux, ses paysans, ses policiers, ses jeunes. Une République qui remplit les écoles de déculturation, les commissariats d’agresseurs, et les prétoires d’inversion des responsabilités. Une République qui remplace les clochers par des minarets, qui honore les dealers comme des “jeunes en difficulté”, et qui sacrifie ses soldats sur les sables d’Irak ou d’Afghanistan au nom de rien, si ce n’est de l’obéissance servile à l’OTAN ou à un “ordre international” dont elle ne maîtrise même plus la langue.

Ces soldats qu’on applaudira demain, ces jeunes gens sincères, croient servir « la France ». Mais ils servent la République française, ce monstre froid qui les envoie mourir pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres. Ceux tombés à Kaboul ou à Mossoul sont morts pour des mirages. La République les a trahis, comme elle trahit chaque jour les peuples d’Europe.

Alors non, je ne mettrai pas la Marseillaise à la radio. Je ne brandirai aucun drapeau tricolore. Je reste dans mon lit douillet, comme Brassens, non pas comme un lâche, mais comme un insurgé. Un homme debout qui refuse de communier à cette messe grotesque. Mon 14 juillet est un deuil. Celui de nos patries charnelles assassinées par ceux qui prétendaient la libérer. Mon 14 juillet est un acte de résistance.

Et mon réveil ne sonnera pas à l’appel de la République. Il attendra le jour où les peuples historique de cette terre, enraciné, libre et rebelle, se lèveront pour reconquérir ce que la Bastille a détruit : le réel, la transmission, la transcendance, et l’identité.

Julien Dir

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