Réseau social X : Une enquête pénale controversée et pilotée par la gauche, la plateforme crie à la censure politique

Les tensions entre le gouvernement français et le réseau social X (anciennement Twitter) s’intensifient. Depuis le début du mois de juillet 2025, une enquête judiciaire a été ouverte à Paris visant la plateforme pour « manipulation algorithmique » et « extraction frauduleuse de données » en bande organisée. Des accusations que l’entreprise d’Elon Musk rejette en bloc, dénonçant une offensive politique visant à restreindre la liberté d’expression.

Une enquête lancée à l’initiative d’un député macroniste

À l’origine de cette procédure : le député Renaissance (ex-En Marche) Éric Bothorel, connu pour ses prises de position de gauche et ses critiques virulentes envers X, qu’il accuse d’abriter des contenus « haineux, racistes, homophobes et anti-LGBT+« . Ces accusations, formulées dès janvier 2025, ont ouvert la voie à une instruction pénale pour ingérence étrangère présumée, en lien avec le fonctionnement opaque de l’algorithme de la plateforme.

Pour étayer leur démarche, les autorités françaises ont exigé l’accès au code de recommandation de X ainsi qu’à des flux de données en temps réel, censés permettre à des « experts » de vérifier les soupçons. La société américaine a catégoriquement refusé cette demande, y voyant une violation du secret industriel et une tentative d’inquisition numérique.

X dénoncé comme une “bande organisée”

Fait notable : pour encadrer l’enquête, la justice française a classé X comme « bande organisée », un statut juridique normalement réservé aux mafias ou aux réseaux de narcotrafiquants. Cette qualification permet de déployer des moyens d’enquête particulièrement intrusifs, allant jusqu’à l’écoute des téléphones personnels de certains employés. Un procédé jugé extrêmement agressif et disproportionné par l’équipe juridique de la plateforme.

Dans un communiqué officiel, la direction de X déclare : « Cette enquête, manifestement politique, détourne le droit français à des fins idéologiques et vise à étouffer la liberté d’expression sur notre réseau. »

La société affirme ne toujours pas connaître la nature exacte des infractions qui lui sont reprochées.

Des “experts” à l’impartialité contestée

X remet également en question la neutralité des chercheurs associés à l’enquête. Parmi eux figure David Chavalarias, mathématicien et directeur de recherche au CNRS, connu pour ses critiques virulentes contre le réseau social depuis son rachat par Elon Musk. Il est à l’origine de la campagne Escape X (ex-HelloQuitteX), qui invite les utilisateurs à quitter la plateforme pour migrer vers Mastodon ou BlueSky, jugées plus “éthiques”.

Chavalarias a également développé une application, OpenPortability, pour faciliter ce transfert de données et d’abonnés. Il accuse X d’être devenu une plateforme toxique, notamment en matière climatique, où le climato-scepticisme et les contenus extrémistes proliféreraient selon lui depuis le changement de direction opéré par Musk.

Un second nom a été évoqué par la plateforme : Maziyar Panahi, également chercheur au CNRS, mais celui-ci a nié toute implication dans l’affaire, affirmant ne jamais avoir participé à la campagne anti-X ni aux expertises judiciaires en cours.

Vers une censure politique assumée ?

Ce bras de fer s’inscrit dans un climat européen de durcissement réglementaire à l’égard des grandes plateformes numériques. X est déjà sous le coup d’une enquête de la Commission européenne pour non-conformité au Digital Services Act (DSA).

Mais la nature ouvertement militante de certains des protagonistes de l’affaire française, alliée à des procédés judiciaires musclés, soulève des interrogations légitimes sur la neutralité de l’État face aux géants numériques.

Le débat s’invite sur le terrain des libertés fondamentales. Pour X, « Cette procédure ne vise pas la transparence, mais cherche à imposer un contrôle idéologique sur la circulation des idées et des informations en ligne. »

Crédit photo : DR
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