Le lien entre immigration et criminalité est, une fois de plus, mis en lumière en Italie. Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur, a affirmé que des migrants mineurs (ou se présentant comme tels) débarquent à Lampedusa avec une note leur demandant de rejoindre des points de deal à Rome.
« En 2023, nous avons eu des preuves que certains mineurs arrivaient à Lampedusa avec une note leur indiquant de se présenter à Rome, sur la place de Tor Bella Monaca ou à San Basilio, où se trouve un lieu de trafic de drogue », a-t-il déclaré lors de la quatrième édition de l’événement « Parlate di mafia ». Des propos rapportés le 18 juillet dernier par le quotidien italien Il Giornale.
Des mineurs protégés et exploités par les réseaux criminels
Pour le ministre, cette situation illustre l’exploitation cynique du statut de mineur isolé. « Il suffit de demander à Don Coluccia (prêtre italien engagé contre la mafia et le trafic de drogue, NDLR) à quel point il est rentable pour un mineur étranger de profiter de la protection que l’État doit légitimement lui accorder et, dans le même temps, de se livrer au trafic de stupéfiants, ne serait-ce qu’en faisant le guet, ce qui lui rapporte entre 100 et 200 euros par jour », a-t-il précisé.
Les conséquences sont lourdes pour les communes italiennes, qui doivent consacrer une part importante de leur budget à l’hébergement et à l’assistance de ces jeunes. Or, comme le rapportent régulièrement les médias italiens, certains s’impliquent dans d’autres délits : vols, petite délinquance et parfois violences sexuelles.
Matteo Piantedosi. Source : lastampa.it
Des quartiers transformés en zones de non-droit
« Cela seul devrait justifier une intransigeance absolue face à ces phénomènes qui doivent être combattus dans tous leurs aspects », a insisté Matteo Piantedosi. Selon lui, les bandes criminelles étrangères ont pris pied dans de nombreuses villes et quartiers d’Italie, les transformant en zones franches où les affrontements pour le contrôle des places se terminent « souvent dans le sang ».
Ces révélations, venant de la plus haute autorité chargée de la sécurité intérieure en Italie, apportent un éclairage supplémentaire sur les dérives de l’immigration clandestine en Méditerranée. Elles rappellent l’urgence, pour l’Europe, de traiter non seulement la question des flux migratoires, mais aussi celle de l’infiltration des réseaux criminels qui les exploitent.
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