Depuis l’apparition du smartphone en 2007, notre rapport au temps et à l’information a été bouleversé. Aujourd’hui, près de trois milliards d’utilisateurs dans le monde passent en moyenne trois heures quarante-cinq minutes par jourconnectés, essentiellement sur les réseaux sociaux. WhatsApp, Facebook, TikTok ou Instagram : autant d’applications qui semblent avoir colonisé notre quotidien et dont il est devenu difficile de se détacher.
La dopamine, clé de l’addiction numérique
Le documentaire d’Arte, « Dopamine, comment les applis piègent notre cerveau », réalisé par Léo Favier (2023, 52 minutes), explore le cœur de ce phénomène. Tout part d’une molécule : la dopamine, neuromédiateur central du système de récompense. Chaque notification, chaque « like » sur Facebook, chaque vidéo qui défile sans fin sur TikTok déclenche une libération de dopamine dans notre cerveau, renforçant le réflexe de revenir sans cesse consulter l’écran.
Le film interroge : pourquoi est-il si difficile d’ignorer une notification WhatsApp ? Quel est le rôle exact du bouton « j’aime » ? Comment expliquer cette sensation de perte de repères temporels après des heures passées sur TikTok ? Les réseaux sociaux sont conçus pour stimuler en permanence ces zones cérébrales, exploitant des mécanismes étudiés depuis des décennies par les neurosciences.
Une industrie mondialisée et secrète
Des laboratoires de la Silicon Valley aux géants chinois du numérique, les objectifs sont identiques : retenir notre attention le plus longtemps possible. Les algorithmes évoluent sans cesse, affinés dans le plus grand secret pour maintenir et renforcer l’addiction. Ce modèle économique repose sur une ressource unique : le temps de cerveau disponible des utilisateurs.
Le documentaire s’appuie sur les travaux de chercheurs en neurosciences et en psychologie, de Paris à Lyon, de Düsseldorf à Berlin. Ils mettent en évidence les conséquences de cette surexposition : troubles de l’estime de soi, anxiété, dépendance psychologique, notamment chez les jeunes adultes. La promesse initiale de connexion et de partage cède le pas à une mécanique qui grignote progressivement la liberté intérieure.
Mais le film ne se limite pas à dresser un constat alarmant. Par des interviews, des archives et des expériences pédagogiques, il invite chacun à reprendre en main son rapport aux écrans. Comprendre comment fonctionnent les applis, c’est déjà se donner la possibilité de résister à leur emprise. Se fixer des temps d’usage, désactiver certaines notifications, ou redonner toute sa place au réel : autant de pistes évoquées pour sortir d’un engrenage soigneusement entretenu par l’industrie numérique.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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