Depuis septembre 2025, les 41 150 collégiens du Finistère mangent du poisson exclusivement issu de la pêche locale. Le Conseil départemental a officialisé l’objectif de 100 % de poisson breton dans les cantines publiques, un engagement qui conjugue soutien économique à la filière et amélioration de la qualité des repas. Chaque jour, 18 000 repas sont servis, soit 2,5 millions à l’année, et dorénavant tous avec du poisson acheté aux mareyeurs finistériens.
Un surcoût pris en charge et une filière consolidée
Jusqu’en 2024, seule la moitié du poisson servi dans les cantines était frais ; désormais, ce sont 50 tonnes par an qui seront intégralement achetées aux mareyeurs locaux, selon France 3 Bretagne. Pour compenser la différence de prix, estimée à 3 €/kg, le Département a décidé de prendre en charge ce surcoût, afin de garantir un approvisionnement régulier en produits de la mer de qualité.
Le président du Conseil départemental, Maël de Calan, défend cette orientation : « C’est aussi pour donner l’exemple. Montrer à l’ensemble de la restauration collective qu’on peut à un coût raisonnable avoir du poisson breton. C’est meilleur et pas beaucoup plus cher ». L’objectif affiché est clair : inciter d’autres acteurs de la restauration collective (hôpitaux, Ehpad, établissements scolaires) à privilégier les circuits courts.
Source : finistere.fr
Souveraineté alimentaire et ancrage local
Le Finistère est le premier département français pour le volume de poissons débarqués, avec une filière représentant près de 12 000 emplois directs et indirects. Cette activité, décrite comme « essentiellement côtière » et « respectueuse des espèces », est mise en avant comme l’une des plus durables au monde. Pour structurer la démarche, le Département s’appuie sur le Comité des pêches du Finistère et l’Association bretonne des acheteurs de produits de la pêche, afin de rapprocher producteurs et personnels de cantine.
Au collège du Guilvinec, pionnier du dispositif, les cuisiniers confirment que la différence est nette : un poisson frais garde sa tenue à la cuisson et séduit davantage les élèves, là où les produits congelés perdent en saveur. Ces nouveaux approvisionnements signent la fin du recours aux crevettes de Madagascar, au saumon scandinave ou au colin d’Alaska.
En misant sur une alimentation locale, saine et de qualité, le Finistère associe soutien à l’économie maritime, souveraineté alimentaire et exemplarité publique. Une stratégie qui pourrait inspirer d’autres départements confrontés aux mêmes défis de dépendance et de cohérence budgétaire.
Crédit photo : capture site Conseil départemental du Finistère (photo d’illustration)
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