La Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) a publié son baromètre mensuel pour août 2025 : le constat est sans appel, le chiffre d’affaires des commerçants indépendants de l’habillement enregistre une baisse de 3,1 % par rapport à août 2024. Plus de 55 % des boutiques interrogées ont vu leur activité reculer, malgré des promotions prolongées bien au-delà des soldes d’été.
Un tiers des commerces déclarent que ces promotions ont représenté jusqu’à 60 % de leur chiffre d’affaires du mois, ce qui fragilise encore davantage leurs marges. Tous les segments sont concernés : la mode masculine chute de 9 %, la mode mixte de 7 %, et même la mode féminine, habituellement plus résistante, recule de 1 %.
La chaleur et le calendrier en cause
Selon Pierre Talamon, président de la FNH, les températures extrêmes du début du mois ont eu un impact direct sur la fréquentation des centres-villes, où sont implantés 75 % des indépendants. Contrairement aux grandes enseignes dotées de climatisation, ces petits commerces subissent de plein fouet la désaffection des clients.
La généralisation des promotions prolongées, parfois jusqu’à la fin août, traduit un décalage du calendrier commercial qui brouille la lisibilité de l’offre et affaiblit encore les marges. « Il devient urgent de réancrer les saisons au réel pour redonner du souffle au commerce indépendant », alerte la FNH.
Des disparités régionales
Si la tendance nationale est négative, quelques territoires parviennent à tirer leur épingle du jeu. L’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Île-de-France affichent toutes deux une hausse de 6 %, et la Guadeloupe enregistre même une progression spectaculaire de 20 %.
Mais ailleurs, la chute est sévère : Occitanie (-15 %), Nouvelle-Aquitaine (-12 %), Pays de la Loire (-9 %). Des reculs qui pèsent lourd sur un secteur déjà affaibli par la concurrence des grandes enseignes et du commerce en ligne.
Une profession en alerte
Pour la FNH, qui représente les commerces de mode indépendants, la situation confirme l’urgence d’un soutien renforcé et d’une réflexion sur le rythme des saisons commerciales. Dans un contexte de crise de consommation, la survie de nombreux détaillants dépendra de leur capacité à s’adapter tout en préservant leurs marges.
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