En Irlande du Nord, plusieurs groupes de citoyens organisent depuis quelques semaines des patrouilles de rue, principalement dans l’est de Belfast mais désormais aussi dans d’autres localités comme Shankill ou Bangor.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux
Des enregistrements publiés en ligne montrent des hommes circulant en groupe, interpellant des étrangers et les questionnant parfois directement devant leur domicile. À Bangor, une vidéo récente fait apparaître une dizaine d’hommes, dont l’un accompagné d’un chien de type XL Bully.
Le mouvement a débuté avec un collectif baptisé East Belfast First Division, qui affirme vouloir protéger les habitants, notamment femmes et enfants. Un groupe actif dans le quartier de Shankill s’est autoproclamé Angels, en référence aux « Guardian Angels », organisation américaine de surveillance citoyenne apparue à New York dans les années 1980.
Ces initiatives locales s’étendent : selon plusieurs sources, des contacts auraient été pris dans d’autres villes afin de créer une chaîne de groupes similaires à travers l’Irlande du Nord.
Cette mobilisation s’inscrit dans un climat de tensions. La police nord-irlandaise (PSNI) a enregistré un niveau record d’incidents concernant l’immigration : plus de 2 000 signalements et 1 300 crimes de haine raciale sur les douze derniers mois, soit le chiffre le plus élevé depuis le début des statistiques en 2004. Le mois d’août 2024 avait déjà atteint un record mensuel avec 349 incidents recensés, suivi par 345 en juin 2025.
L’an dernier, des émeutes à Belfast avaient déjà marqué les esprits. Les autorités s’inquiètent de la propagation de ces initiatives parallèles à l’action de la police, qui entretiennent un climat de crispation.
La police, de son côté, demande l’arrêt de ces patrouilles citoyennes.
Malgré les appels au calme, les organisateurs de ces patrouilles annoncent leur volonté de poursuivre leurs actions et d’élargir leur présence sur le terrain. En parallèle, des manifestations continuent régulièrement devant les hôtels accueillant des demandeurs d’asile, réduits à trois dans la province.
La multiplication de ces initiatives locales illustre le climat de tension autour de la question migratoire en Irlande du Nord, où la société reste divisée entre méfiance, solidarité et inquiétudes sécuritaires.
Loyalists in East Belfast have set up a vigilante ‘patrol’. They call themselves East Belfast Nightwatch First Division (EBFD) They harass anyone they deem to be a ‘migrant’ telling them to get out of the area, to leave the streets & go home, ban them from parks, etc.
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— Charlotte O’Sullivan (@IrishRebel1965) August 9, 2025
Photo : DR
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