Et si la Bretagne reprenait en main son destin ? Cette série de tribunes explore, pas à pas, ce que pourrait être une Bretagne autonome : une terre enracinée dans son histoire, dotée d’institutions propres, libérée du carcan administratif parisien. Loin des utopies irréalistes, il s’agit ici de propositions concrètes : identité, organisation communale, fiscalité, langue, éducation, économie, sécurité. Une réflexion militante et ouverte sur ce que serait une Bretagne autonome, démocratique et décentralisée.
Une autonomie qui ne veut pas dire isolement
La Bretagne autonome ne serait pas un îlot coupé du monde. Bien au contraire : son histoire, sa géographie et son identité la placent au cœur des échanges maritimes et au croisement des civilisations européennes. Mais cette ouverture doit être choisie, non imposée : le peuple breton décidera souverainement des traités, des alliances et des organisations auxquelles il souhaite participer.
La Bretagne n’est pas seule : elle fait partie d’une famille celtique qui s’étend de l’Irlande à l’Écosse, en passant par le pays de Galles, l’île de Man et la Cornouaille.
Une Bretagne autonome pourrait impulser la construction d’un pôle celtique moderne, reposant sur :
- une coopération économique (commerce, transports maritimes et aériens, investissements croisés) ;
- une politique culturelle commune (promotion des langues celtiques, festivals, échanges universitaires et artistiques) ;
- un partenariat sportif (ligues celtiques, tournois communs, mise en valeur des disciplines traditionnelles) ;
- des expériences de gouvernance partagée, respectueuses des identités locales.
Ce pôle ne serait pas un gadget folklorique : il constituerait une alternative vivante et enracinée aux structures technocratiques bruxelloises.
L’Europe, mais autrement
La Bretagne ne doit pas tomber dans l’illusion d’une sortie totale de l’Europe. Elle est européenne par essence, et ses ports l’ouvrent naturellement sur le continent. Mais l’adhésion aux structures existantes doit être conditionnée à une réforme radicale de l’Union européenne, afin de la transformer en une alliance respectueuse des nations, et non en une machine à uniformiser.
Les Bretons pourraient décider :
- de participer à certains programmes européens (recherche, énergie, défense des frontières) ;
- de refuser les réglementations intrusives qui nuisent à leur autonomie (quotas agricoles absurdes, normes bureaucratiques).
En clair : l’Europe à la carte, choisie par le peuple breton.
Au-delà de l’Europe, la Bretagne autonome se réservera le droit de choisir ses alliances. Adhésion ou non à l’ONU, à l’OTAN, à l’OMC : ce seront les Bretons qui décideront, au cas par cas, par référendum. Mais une chose est sûre : la Bretagne ne doit jamais devenir une simple « province globalisée » sans contrôle de son destin. Chaque engagement international doit être voté, débattu et ratifié par le peuple.
Une contribution militaire et sécuritaire européenne
La Bretagne, terre maritime, a une vocation naturelle à contribuer à la défense des frontières civilisationnelles de l’Europe.
Chaque année, une partie du contingent issu du service policier/garde-côte obligatoire serait alloué à des missions communes :
- protection des frontières maritimes de l’Europe (Méditerranée, Atlantique Nord) ;
- lutte contre les trafics (drogue, immigration illégale, contrebande) ;
- participation aux forces de maintien de l’ordre dans des crises continentales.
La Bretagne apporterait ainsi sa contribution à l’Europe, non pas en diluant son identité, mais en la mettant au service d’une civilisation commune.
La Bretagne autonome doit conjuguer deux exigences : souveraineté totale dans ses choix internationaux, et coopération ciblée avec ses alliés naturels, au premier rang desquels se trouvent les nations celtiques et l’Europe réformée.
Elle ne doit pas répéter l’erreur française d’un universalisme hors-sol ni s’enfermer dans un isolationnisme stérile. Elle doit être une nation-matrice : enracinée, protectrice, mais ouverte aux alliances choisies qui renforcent son peuple et sa civilisation.
Une Bretagne libre dans ses décisions, fière de ses racines et actrice de l’Europe : voilà le visage qu’elle pourrait offrir au monde.
Les autres parties :
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 3 – Langues et éducation, cœur battant de l’autonomie
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 6 – Pour une révolution sanitaire bretonne
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 7 – Retrouver la souveraineté alimentaire et agricole
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 8 – L’énergie, pilier d’une Bretagne libre et prospère
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 17 – Retrouver la spiritualité, âme de la Bretagne
Et si la Bretagne devenait autonome ? Conclusion : Pour une Bretagne libre et enracinée
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 10 – La Bretagne dans le monde : alliances celtiques et souveraineté internationale”
Demat si j’ai bien lu, votre article se réfère au Gaullisme et met en avant une Bretagne autonome de patriotes en quelque sorte en ayant des relations appropriées avec les autres peuples celtiques . Sortie de l’Union Européenne, de l’OTAN, de l’OMS… etc ; c’est très intéressant, à étudier de près, à partager. Article suivant ? …Kenavo
Le simples fait que les armes nucléaires françaises furent placés en Bretagne démontre à quel point il est dangereux pour la Bretagne de faire partie de la France.
Pourquoi ne pas avoir stationné les M51 à Paris ? Pourquoi faire de la Bretagne une cible ? C’est la haine robespierriste qui persiste, mais même avant, la haine existait.
Bien sûr, les gens, soutiennent l’Armée française, et c’est normal (et il faudrait que l’armée nous soutiennent contre les vendeurs de drogue) mais le placement des bases de sous marins et autres armes dangeureuses ici fait de nous la cible de la Russie. C’est inacceptable !
Soit la France cesse de faire l’esclave de l’Amérique et devient indifférente face au conflit russo-américain, soit la Bretagne quitte ce piège pour garantir sa sécurité.
Placez les M51 à Marseilles et Paris, comme ça, si la Russie frappe, on ne perdra pas grand chose.
l’état Breton semble être la solution, mais si les gens s’unissent pour soutenir l’Armée française, la situation pourrait changer positivement.
dommage d’utiliser ce drapeau qui place Galice et asturiesdans les pays celtiques alors que c’est faux. c’est simplement le drapeau du festival de Lorient. le drapeau de la ligue celtique c’est celui là moins les espagnols. il faut avoir une langue celtique contemporaine pour être sur ce drapeau. mettre ses régions espagnoles ça veut dire mettre toute l’Europe de l’Ouest sur le drapeau