Assurances habitation et automobile : nouvelles hausses en 2026, les ménages pris en otage

En 2026, les Français devront à nouveau mettre la main à la poche pour assurer leur logement et leur véhicule. Un racket qui ne dit pas son nom. Selon plusieurs cabinets spécialisés (Addactis, Facts & Figures, Assurland), les primes d’assurance multirisques habitation grimperont de 7 à 8 %, tandis que les contrats automobiles augmenteront de 4 à 6 %. Des chiffres qui dépassent très largement l’inflation générale, établie à 0,9 % en août, et qui viennent alourdir des budgets familiaux déjà étranglés par les factures d’énergie, les abonnements et le coût de la vie.

L’habitation en première ligne

Les contrats habitation enregistreront les plus fortes hausses. La justification officielle est connue : multiplication des intempéries et pression réglementaire dans le bâtiment. En gros, l’Etat, encore l’Etat, qui asphyxie les entreprises, et dont l’action est répercutée ensuite sur les contribuables. Les orages, tempêtes et inondations servent de prétexte aux assureurs pour faire payer au consommateur l’addition des catastrophes naturelles. Dans le même temps, l’inflation des matériaux et le durcissement des normes accroissent mécaniquement les coûts de réparation et de reconstruction.

Résultat : la prime moyenne d’assurance habitation atteindra 325 euros HT par an. Derrière cette moyenne, les propriétaires de maisons individuelles, jugées plus exposées, pourraient voir leur facture bondir de plus de 15 %.

L’automobile suit la même pente

Du côté de l’automobile, les assureurs annoncent des hausses de 5 % environ. Là encore, le climat est mis en avant : épisodes de grêle, sinistres à répétition, réparations toujours plus coûteuses. Mais à ces facteurs s’ajoute un argument récurrent : la « sophistication » des véhicules modernes. Batteries, capteurs électroniques et carrosseries bardées de technologies font exploser le prix des réparations, et donc les primes. Là encore, l’Etat veut vous imposer des véhicules neufs, électriques…et les assureurs se gavent ensuite.

En moyenne, les automobilistes débourseront 563 euros HT par an pour assurer leur véhicule, alors que l’assurance est déjà, après le carburant et l’achat, le troisième poste de dépense automobile.

Les assureurs, grands gagnants d’un système verrouillé

Ces hausses ne sont pas un accident ponctuel mais une tendance de fond. Entre 2010 et 2024, les primes auto ont progressé de plus de 20 %, et la spirale ne faiblit pas. Pourtant, si les sinistres existent bel et bien, on observe surtout que les compagnies d’assurance répercutent systématiquement les moindres risques sur les assurés, sans jamais rogner sur leurs marges.

Les cambriolages en hausse, les violences urbaines, la multiplication des intempéries : autant de défaillances de l’État en matière de sécurité publique ou de gestion des crises qui deviennent des arguments pour gonfler les primes. Aux yeux des consommateurs, cela ressemble moins à une couverture solidaire qu’à une rente bien organisée.

Alors que l’inflation des prix à la consommation ralentit, les assurances continuent leur fuite en avant tarifaire. Le contraste est saisissant : +0,9 % d’inflation générale contre +5 à +8 % sur les primes. Cet écart interroge sur la soutenabilité du système pour les ménages modestes, d’autant que l’assurance habitation est obligatoire pour les locataires et l’assurance auto pour tous les conducteurs.

Autrement dit, les Français n’ont pas le choix. Les hausses sont imposées, sans échappatoire possible. Une augmentation de salaire de 20 euros net par mois ressemble aujourd’hui presque à un bras d’honneur ou à un crachat dans la figure, si on place, à côté, toutes les augmentations des dépenses dans la vie courante.

Certaines compagnies affinent déjà leurs grilles tarifaires selon le type de bien ou la localisation, et envisagent des augmentations allant jusqu’à +15 % pour certaines habitations. À terme, c’est la question même de l’accessibilité de l’assurance qui est posée.

Les assureurs promettent de miser sur la prévention et les technologies de suivi pour contenir la sinistralité. Mais pour l’heure, ce sont bien les assurés qui paient, pendant que les compagnies consolident leurs résultats financiers.

Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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