Un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, publié le 28 septembre, révèle un soutien massif à une mesure de fermeté : 86 % des Français souhaitent que les étrangers sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), auteurs de crimes ou délits, soient systématiquement emprisonnés avant leur expulsion. Ce chiffre est en hausse de 2 points par rapport à juillet. L’enquête a été menée les 25 et 26 septembre en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1 010 personnes.
Une adhésion transversale
Hommes (85 %) et femmes (86 %) se rejoignent largement. Les plus âgés sont les plus favorables (89 % chez les 65 ans et plus), contre 78 % seulement chez les 25–34 ans. Par catégories socio-professionnelles, 90 % des CSP-, 84 % des CSP+ et 85 % des inactifs approuvent la mesure.
Les écarts apparaissent surtout selon les affinités politiques. À gauche, l’adhésion reste majoritaire mais plus nuancée : 63 % des sympathisants LFI, 73 % chez EELV, 84 % au PS. Au centre, 81 % des proches de Renaissance s’y déclarent favorables. À droite, le soutien est massif : 92 % des Républicains et jusqu’à 94–95 % des électeurs du Rassemblement national.
Ce sondage intervient dans un climat marqué par plusieurs affaires impliquant des étrangers déjà sous OQTF : le 19 septembre, un mineur de 15 ans a été violé près de la gare de Nointel-Mours (Val-d’Oise) par un homme en situation irrégulière ; un an plus tôt, Philippine, étudiante de 19 ans, était assassinée au bois de Boulogne par un Marocain sous OQTF ; et le violeur de Claire Geronimi, ressortissant centrafricain sous trois OQTF, vient d’être condamné à 18 ans de réclusion.
Des OQTF massives mais rarement exécutées
Sur Europe 1 au mois de juillet dernier, Jean-Thomas Lesueur (Institut Thomas More) avait affirmé qu’environ 140 000 OQTF avaient été prononcées en 2024, mais seulement 7 % exécutées, les pays d’origine refusant souvent de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires.
Cette exigence d’incarcération préalable rejoint une tendance plus large. En avril 2025, un autre sondage CSA montrait que 61 % des Français soutenaient l’idée, avancée par Laurent Wauquiez, d’éloigner les étrangers dangereux sous OQTF dans des centres de rétention situés loin de la métropole, comme à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Dans l’opinion, la demande est donc claire : sécuriser l’exécution des OQTF et protéger la population en neutralisant immédiatement les auteurs d’infractions en situation irrégulière. Aux pouvoirs publics désormais de transformer ce mandat majoritaire en mesures efficaces.
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