Éolien flottant en Bretagne-Sud : l’onde de choc de la réforme Trump fragilise Pennavel

Un nouveau coup dur frappe le très contesté projet d’éolien flottant Pennavel, prévu au large de la Bretagne-Sud. La filiale renouvelable du groupe allemand BayWa, BayWa r.e., partenaire à 50 % du consortium, est directement touchée par la récente réforme budgétaire et fiscale du président américain Donald Trump, surnommée le « One Big Beautiful Bill Act ».

Cette législation réduit fortement les subventions fédérales destinées aux énergies renouvelables, accélérant la suppression progressive des crédits d’impôt pour l’éolien et le solaire. Résultat immédiat : le 23 septembre dernier, l’action BayWa a chuté de 3,9 % en bourse, et l’entreprise a dû admettre qu’elle allait revoir à la baisse ses prévisions de résultats à long terme.

Un groupe déjà sous pression financière

La situation est d’autant plus préoccupante que BayWa r.e. n’arrive pas à sortir de la zone rouge. Ses résultats publiés début août 2025 confirmaient une santé financière alarmante, avec un groupe sous perfusion, maintenu à flot par ses bailleurs de fonds et engagé dans un plan de redressement étalé jusqu’en 2028.

En parallèle de ses projets européens, BayWa avait aussi investi sur le marché américain dans une dizaine de parcs éoliens et solaires représentant environ 550 MW. Ces projets, désormais fragilisés par la réforme Trump, pourraient encore aggraver la dette et compliquer le plan de restructuration déjà en cours.

Pour Pennavel, le consortium qui doit développer le parc éolien flottant en Bretagne-Sud malgré l’opposition populaire croissante, ces turbulences financières ne sont pas une bonne nouvelle. Avec une « barque déjà bien chargée », selon l’association Gardiens du Large, l’implication de BayWa dans le projet breton pourrait être remise en cause, ou du moins ralentir son calendrier.

Les majors européennes du secteur, comme EDF, Equinor ou Orsted, ont elles aussi annoncé des dépréciations d’actifs et des désengagements partiels, preuve que l’éolien, pourtant présenté comme une filière d’avenir, reste extrêmement vulnérable aux aléas politiques et financiers internationaux.

BayWa assure vouloir maintenir son objectif de restructuration d’ici la fin 2028, malgré la hausse des coûts d’emprunt et les suppressions d’emplois engagées. Mais l’impact de la réforme américaine sur ses revenus reste encore difficile à mesurer. Le groupe prévoit plusieurs semaines d’évaluation avant d’annoncer ses contre-mesures.

Pour la Bretagne, où les projets éoliens en mer suscitent déjà controverses et inquiétudes locales, cette incertitude ajoute une nouvelle couche de doute : le rêve d’un éolien flottant rentable et stabilisé paraît encore bien lointain.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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9 réponses à “Éolien flottant en Bretagne-Sud : l’onde de choc de la réforme Trump fragilise Pennavel”

  1. gautier dit :

    et encore les allemands en première ligne avec notre argent, la France en plus d’être vendue à l’Amérique , est sous le contrôle de Allemagne pour notre énergie ! ce qu’ils veulent c’est notre énergie nucléaire pour rien, et Maron est prêt à leur donner !! ce sont des centaines de milliards qui s’envole de France vers nos ennemis politiques qui ne demandent qu’une seule chose, l’extinction de notre peuple !!!

  2. margue dit :

    Éolien rentable??????Oui grâce aux subventions!!!!!

  3. Roland Greuzat dit :

    Sincèrement on ne va pas pleurer. Reste aussi que les problèmes d’Iberdrola avec la justice espagnole trouvent une fin qui incrimine cette entreprise et nous pourrions commencer à concevoir un début de satisfaction.

  4. Roland Greuzat dit :

    Même pas!

  5. POns dit :

    Nous produisons l’électricité la moins chère et la moins carbonée d’Europe, que veut-on de plus ? Plus d’énergie intermittente = plus d’énergie fossile pour pallier les à coups. Quand il fait très froid c’est à ce moment qu’on à le plus besoin d’électricité mais c’est aussi un anticyclone et donc pas de vent. Le 14/1/2025 à 8h45, pic de consommation de 2025, l’éolien produisait 3% du total alors qu’il représente 18% de la puissance installé, quelle efficacité !

  6. Hadrien Lemur dit :

    Comme vous le dites POns, il ne faut pas confondre la puissance installé (ou puissance nominale) avec la puissance réelle instantanée. Une éolienne de PN 2 MW donnée pour une vitesse de vent constant d’environ 40km heure tombe à peine à 500 kW à 20km heure et encore si le vent est à la fois constant en force comme en direction, les anglais qui ont le sens du raccourci appellent ça ‘Wind shift’. Et bien entendu, quand le vent est trop fort ou trop faible ou nul, on rallume les bonnes vieilles centrales à charbon ou à gaz (que l’on achète à prix d’or au US et autres pays qui en disposent). Bravo les escrolos !

  7. kaélig dit :

    Il a une semaine, avec 2 collègues prof en retraite, je suis allé visiter en bâteau (gratos) au dépârt de La Turballe le site des 80 éoliennes installé au large de St Nazaire. Elles font 80 m de Haut, les pales tournent sur un diamètre de 150 m, elles sont capables de produire l’énergie annuelle de consommation de 700 000 personnes paraît-il, au bout de 25 ans elles seront démantelées pour se transformer en zone écobiologique par l' »effet récif », propice à la faune et la flore. La société américiaine GE participe à raison de 50 % à l’investissement.
    25 ans de vie des éoliennes, soit bien moins que les centrales nucléaires dont l’investissement revient à 35 €/MWH contre 155 €/ MWH aux dires de certains experts.

    « Emmanuel Macron valide la cession de toute la branche énergie d’Alstom à GE en novembre 2014. »
    dont le secteur turbine des centrales nucléaires que EDF vient de racheter à GE ! Merci Macron quelle bonne gestion pour faire plaisir aux écolos.

    Il s’avère comme prévisible que les boites qui se sont lancées sur ce marché des éoliennes sont en train de prendre un bouillon à cause de subventions en grande diminution, GE elle-même a procédé à un licenciement de 360 personnes à Montoir de Bretagne.

    Merci les Escrolos hachement balaises en techniques et étude de prix, la France vous remercie.

  8. Arnaud CASALIS dit :

    Ce qui est extraordinaire est que ces sociétés éoliennes ultra subventionnées ne parviennent pour pas, pour les plus importantes, à rentabiliser leurs activités. Ceci alors même que, dans le cas de 10la France, ce sont près de 10 milliards par an de surcoût pour le consommateur et le contribuable (cf cereme.fr)

  9. Arnaud CASALIS dit :

    Ce qui est extraordinaire est que ces sociétés éoliennes ultra subventionnées ne parviennent pas, pour les plus importantes, à rentabiliser leurs activités. Ceci alors même que, dans le cas de la France, ce sont près de 10 milliards par an de surcoût pour le consommateur et le contribuable (cf cereme.fr)

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