À l’approche des fêtes, une modélisation des coûts sur 57 destinations (vols, transports locaux, hôtels 3*, repas, activités, frais divers) par hellosafe révèle un paysage très contrasté : les meilleurs rapports qualité-prix se trouvent aux portes de l’Europe et sur les rives sud de la Méditerranée, tandis que les îles de rêve et les grandes économies occidentales font exploser la facture.
Le protocole retenu est constant : voyageur solo, classe éco, hôtels 3*, deux repas/jour hors petit-déjeuner (inclus quand c’est la norme), 2 à 3 activités par ville, taxes et eSIM intégrées, conversions BCE au 24 septembre 2025. Les pays en zone rouge (MAE) sont exclus. Objectif : comparer des paniers comparables et donner un repère honnête au voyageur moyen, pas construire l’itinéraire le moins cher du monde.
Un podium sans surprise… mais aux écarts vertigineux
Dans ce classement, la Tunisie s’impose comme championne du budget serré : comptez environ 895 € pour dix jours, au départ de Paris, période 22–31 décembre 2025. La recette est limpide : vols courts, hébergements abordables, restauration modeste et activités à prix doux. Le Maroc suit, autour de 1 020 €, porté par la même mécanique, puis la Macédoine du Nord (environ 1 045 €), qui confirme, avec les Balkans, son statut d’alternative économique en Europe.
Ces montants ne relèvent pas de la chasse au rabais mais d’un “profil médian” : un voyageur seul (25–45 ans) en hôtels 3*, deux repas quotidiens en brasserie ou restaurant de gamme moyenne, trois nuits dans la capitale et sept en province. Autrement dit, une expérience réaliste, telle que beaucoup l’organisent aujourd’hui.
Surprise relative : des destinations lointaines tirent leur épingle du jeu grâce au coût de la vie sur place. Malaisie(environ 1 486 €), Inde (1 563 €) et Thaïlande (1 574 €) compensent sans peine un billet d’avion plus élevé par des hôtels, des repas et des déplacements deux à trois fois moins chers qu’en Europe de l’Ouest. Une fois arrivé, tout — ou presque — coûte peu. Résultat : un budget de dix jours qui rivalise avec des séjours “courte distance”.
Les destinations qui font grimper l’addition
À l’autre bout du spectre, la note flambe pour les cartes postales lointaines et les pays au niveau de vie élevé. Polynésie française (environ 3 734 €), États-Unis (3 475 €), Nouvelle-Calédonie (3 214 €) ou Seychelles (3 089 €) dominent la colonne “plus chers” — ici, ce sont l’hébergement et la logistique qui pèsent le plus, davantage encore que le vol. En Europe, la Suisse (environ 3 085 €) et la Scandinavie affichent des coûts d’hôtels et de restauration comparables aux grandes métropoles nord-américaines.
La fracture est nette. Macédoine du Nord, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Albanie se maintiennent entre 1 045 € et 1 295 € pour dix jours : hôtels accessibles, restauration bon marché, transports interurbains peu coûteux. À l’inverse, Royaume-Uni, Danemark, Suède, Norvège — et surtout Suisse — voient l’hôtellerie 3* et la table faire dérailler le budget, malgré des billets d’avion souvent raisonnables.
Amérique latine : des écarts de 800 € selon le pays
Vols proches de 1 000 € en moyenne, mais réalités locales très différentes. Colombie (environ 1 769 €) et Guatemala(1 770 €) proposent des séjours complets et contenus. Chili (2 563 €), Argentine (2 455 €) ou Costa Rica (2 329 €) sont nettement plus onéreux, tirés vers le haut par les transports intérieurs et l’hôtellerie dans les zones touristiques.
Tunisie et Maroc forment le duo “anti-inflation”. Égypte (environ 1 307 €) et Tanzanie (1 574 €, hors safari de luxe) restent parmi les bonnes affaires si l’on maîtrise les excursions. À l’opposé, Seychelles (3 089 €), Namibie (2 544 €, location de 4×4 et longues distances) et Île Maurice (2 605 €) affichent des coûts logistiques et hôteliers élevés en haute saison.
Deux variables expliquent l’essentiel des écarts. Les transports intérieurs, d’abord : aux États-Unis ou en Norvège, multiplier les vols domestiques ou les longues distances en train/voiture fait bondir la facture. L’hébergement, ensuite : en Suisse, au Royaume-Uni, au Japon ou à Singapour, un 3* en décembre coûte ce qu’un 4* coûte ailleurs. À l’inverse, en Asie du Sud-Est, la nourriture locale et les hôtels intermédiaires écrasent les dépenses quotidiennes et rendent séduisant un long-courrier qui, sur le papier, semblait “cher”.
Dans la maquette budgétaire, l’assurance voyage pèse peu (30 à 90 € en moyenne). Mais hors UE, et particulièrement en Amérique du Nord, elle est indispensable : viser des plafonds très élevés évite des factures de santé délirantes en cas de pépin. C’est le poste à ne jamais sacrifier quand on veut “faire des économies”. A retenir : elle est incluse si vous avez une Mastercard Gold notamment.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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