Avec Badinter, la victime est devenue le coupable, et le meurtrier la victime d’un système jugé trop sévère. Voilà le grand renversement moral de notre époque, celui qu’on célèbre aujourd’hui avec des larmes républicaines et des discours compassés.
La République, devenue une sorte d’église sans transcendance, canonise ses propres idoles. Elle panthéonise Badinter comme on hisse un saint sur l’autel, en récitant les psaumes de “l’humanisme” et de “la justice éclairée”. Peu importe les cris étouffés des veuves, des orphelins, des familles massacrées dans des ruelles anonymes.
Ces victimes-là, elles n’ont pas droit à la mémoire. Ce sont des martyrs invisibles d’un système judiciaire qu’on ne réformera jamais, car il préfère plaindre les bourreaux que protéger les innocents.
Le Panthéon, nouveau temple de la culpabilité occidentale
Profaner la tombe de Robert Badinter comme cela a été fait il y a quelques jours, c’est se comporter comme un sous homme, comme un animal, car on laisse les morts reposer en paix, quiconque soient-ils, amis ou ennemis. Mais faire entrer Robert Badinter au Panthéon, c’est sanctifier la défaite morale d’un peuple. C’est graver dans le marbre une idéologie qui a inversé le sens du bien et du mal. Badinter n’a pas seulement aboli la peine de mort — il a désarmé la société. En bon apôtre du progressisme pénal, il a vidé les prisons, transformé les peines en parenthèses éducatives, remplacé le châtiment par la compréhension.
On connaît la suite : des récidivistes laissés libres, des violeurs relâchés pour “bonne conduite”, des meurtriers réinsérés pour mieux tuer à nouveau. Le peuple, lui, subit. Il s’adapte à la peur comme on s’habitue à la pluie. Et pendant ce temps, les héritiers de Badinter osent encore nous sermonner sur les “valeurs humanistes”.
Le “progressisme judiciaire” ou la culture de l’impuissance
Badinter aura légué à la France le virus du doute pénal : ce soupçon permanent envers la police, la punition, la fermeté. Son héritage, c’est une armée de magistrats psychologues, convaincus qu’un meurtrier n’est qu’un enfant mal-aimé. C’est un État qui ne sait plus punir, qui transforme le crime en symptôme social.
L’ordre public n’est plus défendu : il est diagnostiqué. La prison n’est plus un rempart : elle est un centre de “réinsertion” où l’on soigne la culpabilité du bourreau et où l’on oublie celle des victimes.
C’est cela, la grande œuvre du “sage” Badinter : avoir fait passer la justice du tragique au thérapeutique.
Une morale d’inversion
Ce qui se cache derrière l’unanimisme médiatique, c’est une religion de la repentance, pratiquée y compris à droite. Badinter, comme d’autres figures sanctifiées de la gauche morale, incarne cette France qui préfère la compassion à la force, l’excuse au courage, la larme à la sanction.
Il aura transformé le Conseil constitutionnel en préfet idéologique, chargé de verrouiller toute réforme, de neutraliser toute politique de droite, de maintenir le pays dans le carcan du juridisme moralisateur. C’est lui, aussi, qui a donné à la gauche son arme absolue : le monopole du bien.
Vomir la mémoire de l’impuissance
Pardon de troubler la liturgie républicaine, mais nous devrions vomir sa mémoire. Pas l’homme, pas le vieillard ému au Panthéon. Mais ce qu’il représente : une France qui ne croit plus à la justice, qui se prosterne devant ses bourreaux et méprise ses morts. Badinter, c’est le saint patron d’un monde où la loi ne protège plus, où la morale s’efface devant le pathos, où l’autorité s’excuse d’exister.
Alors oui, qu’ils allument les cierges et récitent leurs sermons. Qu’ils se félicitent d’avoir “aboli la barbarie”. Pendant ce temps, la barbarie se promène librement dans nos rues, sous bracelet électronique.
Le Panthéon est un cloaque, la République un cadavre. Ensemble, ils célèbrent la mort des peuples d’Europe, remplacés, anesthésiés, déracinés. Ce régime de sermons et de commémorations n’engendre plus des hommes, mais des orphelins : orphelins d’autorité, de patrie et de vérité.
Tant que cette République régnera, les peuples de l’hexagone ne ressusciteront pas.
Julien Dir
Illustration : wikipedia (cc)
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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Une réponse à “Robert Badinter : le Panthéon des bourreaux, l’oubli des victimes [L’Agora]”
A la lecture d’un tel article et d’autres concernant le remplacement de nos populations autochtones on comprend mieux les jeunes gens du récit troublant « les corps indécents » qui souhaitent quitter la France et l’Europe au plus vite pour retrouver des cieux plus sereins aux valeurs traditionnelles chrétiennes.