C’est une histoire qui intéresse beaucoup l’Amérique rurale et qui, d’une certaine façon, illustre la crise de confiance grandissante entre les citoyens et le système judiciaire. Aaron Spencer, un père de famille de l’Arkansas accusé d’avoir abattu le violeur présumé de sa fille de 13 ans, a annoncé qu’il se présentait à l’élection de shérif du comté de Lonoke, affirmant vouloir « réparer un système qui a trahi les familles ».
Un drame sur fond d’impuissance judiciaire
Les faits remontent au 8 octobre 2024.
Ce soir-là, Aaron Spencer découvre que sa fille adolescente a disparu de sa chambre. Quelques minutes plus tard, il repère son véhicule en compagnie d’un homme de 67 ans, Michael Fosler, déjà inculpé pour harcèlement en ligne, détournement de mineur et agression sexuelle sur enfant.
L’homme, en liberté sous caution, avait pourtant interdiction d’approcher la jeune fille.
Pris de panique, Spencer prend la route, croise le véhicule de Fosler et le percute avant de lui tirer dessus lors d’une altercation. L’agresseur présumé meurt sur place.
Arrêté, le père de famille plaide non coupable de meurtre au deuxième degré, tout en reconnaissant avoir ouvert le feu. Il assure avoir agi « pour sauver sa fille » et souligne que « la justice avait failli à son devoir de protection ».
Un père devenu symbole de résistance
Dans une vidéo publiée sur Facebook, Aaron Spencer, 37 ans, annonce officiellement sa candidature au poste de shérif : « Beaucoup connaissent mon histoire. Je suis ce père qui a agi pour protéger sa fille quand le système a échoué. Et je refuse que d’autres familles vivent la même chose. »
Agriculteur, entrepreneur et ancien militaire ayant servi en Irak au sein de la 82e division aéroportée, Spencer veut faire campagne sur le thème de la sécurité et de la responsabilité des institutions. « Ce n’est pas une campagne pour moi, mais pour chaque parent, chaque voisin, chaque famille qui mérite de se sentir en sécurité », ajoute-t-il.
Son procès doit s’ouvrir le 26 janvier 2026, soit six semaines avant les primaires républicaines du 3 mars, auxquelles il participera s’il n’est pas incarcéré d’ici là. Ironie du sort, il affrontera le shérif sortant, John Staley — le même homme qui avait supervisé son arrestation un an plus tôt.
Un soutien populaire massif
Depuis le drame, Aaron Spencer est devenu une figure de cause nationale.
Plusieurs pétitions en ligne demandent l’abandon des charges, totalisant plus de 360 000 signatures. Sur les réseaux sociaux, beaucoup saluent un père « courageux » qui a fait ce que « tout parent aurait fait dans la même situation ».
Dans le comté, où la défiance envers les autorités est profonde, sa candidature suscite un étonnant mélange de respect et de résignation. « La plupart des gens ici disent : il a fait ce que la justice aurait dû faire », résume un habitant interrogé par le Arkansas Times.
Même certains observateurs politiques estiment qu’il pourrait réellement l’emporter si son procès tourne à son avantage. « Spencer est devenu un symbole pour beaucoup, explique le journaliste Matt Campbell. S’il est acquitté, il pourrait surfer sur cette vague de soutien et gagner. »
Un dossier explosif sur le plan juridique et moral
D’un point de vue légal, la situation est inédite : un homme poursuivi pour homicide se portant candidat au poste même de gardien de la loi.
Plusieurs avocats, dont John Wesley Hall, spécialiste du droit criminel, jugent l’initiative « imprudente ». « Si c’était mon client, je lui dirais d’attendre le verdict. Ce sera forcément évoqué au procès. Pourquoi prendre ce risque ? »
Le procureur a requalifié les faits en meurtre au deuxième degré, une infraction désignant un acte commis dans un contexte de colère ou d’indifférence au danger, mais sans préméditation.
Spencer a été libéré sous caution (150 000 dollars) et reste soumis à un strict contrôle judiciaire.
Pour Aaron Spencer et sa femme Heather, ce combat dépasse désormais leur drame personnel.
Dans un message publié en ligne, elle écrivait : « Notre vie a été bouleversée, mais le soutien venu de tout le pays nous donne la force de tenir. Nous ne sommes plus seuls. »
Le candidat affirme vouloir « rétablir la confiance entre les citoyens et la police », dénonçant un système où « les victimes sont laissées pour compte et les criminels relâchés trop vite ». Sa campagne, axée sur la fermeté, pourrait trouver un écho dans une Amérique divisée entre ceux qui réclament plus d’ordre et ceux qui redoutent une justice expéditive.
Dans une Amérique où la criminalité et les affaires d’agressions sexuelles sur mineurs alimentent la colère populaire, son histoire résonne profondément.
Le verdict attendu début 2026 dira s’il sera un criminel condamné ou un shérif élu — deux visages d’une même société qui doute de sa propre justice.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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3 réponses à “États-Unis. Il abat le violeur présumé de sa fille de 13 ans : aujourd’hui, il veut devenir shérif « Pour la Justice »”
Bravo! Je vote pour lui
Bravo à ce monsieur, à quand ses shérifs en France ? CAR AUJOURD’HUI C’EST LE CONTRAIRE, c’est l’assassin qui devient shérif dans sa religion ! ou est l’horreur !!
Voilà un évènement qui nous rappelle le viol et le meurtre de la jeune Philippine par un OQTF. Celui-ci avait déjà violé et, après une très courte peine de prison, il a été relâché dans la nature par nos juges humanistes qui avaient la larme la l’oeil. Le pauvre OQTF a profité de sa liberté retrouvée pour violer à nouveau et assassiner la malheureuse Philippine.
Ce père de famille de l’Arkansas a sauvé son enfant d’un détraqué mental. Bravo à lui !