Nouvelle affaire retentissante au Royaume-Uni : Hadush Kebatu, un migrant éthiopien âgé de 38 ans, condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 14 ans, a été remis en liberté par erreur au lieu d’être transféré vers un centre de rétention en vue de son expulsion. L’homme, arrivé illégalement sur le territoire à bord d’un petit bateau, aurait été relâché vendredi 24 octobre de la prison de Chelmsford, dans l’Essex, à la suite d’une confusion administrative.
Selon les informations révélées par les autorités judiciaires, une “erreur humaine” aurait conduit à le classer parmi les détenus en fin de peine, libérables sous contrôle, plutôt que parmi les délinquants étrangers à expulser immédiatement.
76 livres et la liberté
À sa sortie, Kebatu s’est vu remettre 76 livres sterling (environ 87 euros) pour couvrir ses frais de subsistance… avant d’être laissé libre dans les rues de Chelmsford. Des passants ont filmé l’homme vêtu d’un survêtement de prison, demandant son chemin à des habitants à seulement quelques centaines de mètres du commissariat.
Quelques heures plus tard, la police a confirmé qu’il avait pris un train en direction de Londres, descendu à la gare de Liverpool Street, sans qu’aucune mesure d’interception n’ait pu être mise en place à temps.
Ce scandale intervient à un moment particulièrement sensible pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer, déjà critiqué pour la recrudescence des arrivées illégales et la désorganisation du système carcéral.
Le ministre de la Justice, David Lammy, s’est dit « écœuré » par cette libération « inexcusable » et a promis une enquête rapide, tout en rejetant une partie de la responsabilité sur les précédents gouvernements conservateurs et la dégradation du système pénitentiaire.
De son côté, Nigel Farage a dénoncé un « niveau d’incompétence qui défie toute logique », fustigeant un Royaume-Uni « brisé » et incapable de protéger ses citoyens.
Le père de la victime « trahi par la justice »
Kebatu avait été condamné à douze mois de prison le mois dernier pour des agressions commises sur une adolescente et une femme hébergées dans le même centre d’accueil, à l’hôtel Bell d’Epping, transformé en hébergement pour demandeurs d’asile. Ces faits avaient déclenché d’importantes manifestations locales, opposant riverains et militants pro-migrants.
Le père de la jeune victime s’est rendu vendredi à la prison de Chelmsford, bouleversé : selon ses proches, il estime que la justice « a abandonné sa famille ». Sa fille, traumatisée, confiait récemment ne plus oser sortir seule.
L’Éthiopien devait être transféré le jour même vers un centre de rétention avant d’être expulsé dans les jours suivants. Une nouvelle législation britannique, entrée en vigueur en juin, permet en effet l’expulsion anticipée des délinquants étrangers après avoir purgé 30 % de leur peine.
Mais la « bévue administrative » a tout interrompu.
Le ministère de la Justice reconnaît la gravité de la faute, tout en précisant qu’une enquête interne urgente a été ouverte et que l’agent ayant autorisé la libération a été suspendu.
Londres, refuge des « erreurs humaines »
Ce n’est pas la première fois que des détenus dangereux sont relâchés par inadvertance au Royaume-Uni : près de 90 prisonniers ont été libérés par erreur en 2023-2024, selon les chiffres officiels. Mais cette affaire revêt une portée symbolique particulière, sur fond de crise migratoire, d’explosion des violences sexuelles et d’un sentiment d’insécurité croissant dans la population.
Dans un contexte où des milliers de clandestins continuent de franchir la Manche à bord de petites embarcations, l’affaire Kebatu illustre la faillite d’un État débordé, qui n’expulse plus, ne surveille plus et libère même ses prédateurs par accident.
Pendant ce temps, la population britannique, entre indignation et lassitude, se demande combien de temps encore il faudra subir les conséquences d’une politique migratoire devenue incontrôlable.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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