Alors que beaucoup annonçaient la mort programmée de la messe tridentine sous le pontificat de François, le nouveau pape Léon XIV semble avoir calmement inversé la dynamique… sans modifier une ligne de la législation en vigueur. Ce geste, passé presque inaperçu, pourrait pourtant rebattre les cartes liturgiques dans l’Église catholique.
Un virage sans bruit, mais clair, en faveur du rite ancien
Selon plusieurs sources épiscopales britanniques, les évêques d’Angleterre et du pays de Galles ont été informés que leurs demandes d’autorisation pour célébrer l’ancien rite dans les églises paroissiales seraient désormais accordées et renouvelées quasi automatiquement.
En clair : Traditionis custodes, le texte sévère de 2021 qui restreignait drastiquement l’usage du Missel de 1962, reste officiellement en place… mais ses mesures les plus contraignantes cessent d’être appliquées.
Lors de l’assemblée plénière des évêques, le nonce apostolique, Mgr Miguel Maury Buendía, a confirmé que le pape ne reviendrait pas sur le texte de François, mais qu’il se montrerait « généreux » dans l’octroi des dérogations nécessaires à la célébration de la liturgie traditionnelle dans les paroisses. Un message limpide : les portes doivent rester ouvertes.
Sous François, de nombreuses demandes de renouvellement étaient rejetées, parfois sans explication, et beaucoup d’évêques avaient conclu que les prorogations étaient désormais impossibles. Depuis l’élection de Léon XIV en mai, le ton a radicalement changé : le dicastère pour le culte divin a recommencé à prolonger les permissions existantes et à examiner de nouvelles demandes. Un dégel manifeste.
Aux États-Unis, plusieurs diocèses – dont Cleveland et San Angelo – ont déjà obtenu cette année le droit de continuer à célébrer la messe traditionnelle dans les paroisses. Des décisions impensables il y a encore quelques mois.
Pour certains observateurs, la communication officielle tente de minimiser la portée de ce virage, en affirmant qu’il ne s’agirait que d’un maintien de la ligne précédente. Difficile à croire lorsque l’on se souvient des refus répétés qui ont marqué les quatre dernières années.
Si les évêques peuvent de nouveau demander – et obtenir – ces dérogations de deux ans, la messe tridentine retrouve un statut stable, reconnu et encadré par Rome, et non plus toléré à contrecœur ou cantonné à la marge.
Traditionis custodes restera certes le cadre juridique officiel, mais il pourrait bien perdre sa fonction répressive initiale : les communautés attachées au rite traditionnel pourront se constituer, se maintenir et se développer avec le feu vert du Vatican.
Autrement dit : la lettre reste, l’esprit change.
D’après des sources proches du dossier, Léon XIV part d’un principe simple : l’Église ne se renforce pas en fermant ses portes, y compris face aux fidèles attachés à la liturgie préconciliaire.
Le fait même que certains milieux progressistes s’appliquent aujourd’hui à nier toute évolution laisse penser que le changement est réel – et qu’il inquiète ceux qui souhaitaient l’extinction définitive du rite ancien.
Un tournant discret, mais potentiellement majeur, dans l’équilibre liturgique du catholicisme contemporain.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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